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PDV CHANGBIN (mercredi soir) -Cheesy 

Après être resté dans ce lieu peu romantique qu'était le vestiaire de sport, nous avions décidé d'aller chez Felix. 

Si j'avais su que les choses se passeraient de la sorte, j'aurais choisi un autre endroit. Ou peut-être pas. Tout était parfait, étrangement parfait. En effet, notre amitié n'avait rien de normal et c'était cela qui la rendait parfaite. 

Felix était dans ma voiture, sa main dans la mienne. Il avait refusé de me lâcher, que pensait-il ? Que j'allais m'envoler ? En tout cas, je n'en n'avais pas l'intention. 

Je n'avais pas prévu le déroulement de cette journée. Je pensais rentrer chez moi et me défouler en déversant ma colère sur une pauvre feuille, en écrivant des paroles sombres, comme d'habitude. Au lieu de ça, je me retrouve à sécher l'après-midi avec un garçon que j'apprécie fortement. En même temps, je n'aurais pas pu savoir que Felix allait me faire la morale tout en faisant exploser mon coeur. En repensant à toute cette histoire, je souris.

Mon ami tourna la tête vers moi.

-Pourquoi tu souris ? me demanda Felix doucement, en souriant lui aussi. 

-Je peux pas ? dis-je, plus froidement que ce que j'imaginais. 

-Euh..si. 

-C'est à cause de toi. répondis-je en le regardant quelques instants avant de reposer mes yeux sur la route. 

-De moi ? 

-T'es vraiment imprévisible comme gars, dis-je en repensant à ce qu'il m'avait dit plus tôt. 

Il rougit en baissant la tête et mon coeur rata un battement...J'étais vraiment fragile pour Felix.


[...]


Nous arrivâmes devant chez Felix. Je sortis de la voiture en premier et fus vite suivi de mon ami.

Il sortit des clefs de sa poche et ouvrit la porte. 

-Rachel ? dit-il en regardant la pièce devant lui : personne. Elle est sortie.

Je hochai la tête, je ne savais pas vraiment quoi faire de cette information. Je voyais qu'il était gêné, il ne pouvait s'empêcher de bouger une seconde. Il se dirigea rapidement dans la cuisine. 

-Tu..tu veux quelque chose à boire ? dit-il en gigotant partout.

-Non merci.

-À manger ? Il ouvrit les tiroirs de sa cuisine avant que je ne puisse répondre.

-Non plus..

-..Et-

Je le coupai.

-J'ai envie de rien, sauf que tu arrêtes de courir partout et que tu restes avec moi. 

Il se stoppa net, comme si je venais de lui donner un coup de poing dans la cage thoracique et je vis tout son visage rougir, jusque ses oreilles. 

Il avait l'air stressé, ce que je pouvais comprendre vu la situation. Tout devait être nouveau pour lui. Il s'approcha de moi et je lui pris la main.

EAT - changlixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant