-3 ans avant ADLP- (saison de cristal)
Malgré le froid transperçant de l'air humide, les plaines de l'Ouest verdoyaient, véritable contraste avec la nature cristallisée de Sora. Mais même si le soleil s'était finalement décidé à s'éveiller, les horizons restaient vident de toutes traces de vie. Seul se découvraient quelques mulmopis, roulant entre les hautes herbes, à la recherche d'un prochain casse-croûte. C'est à travers ce mélange de vie et de monotonie hivernale qu'évoluaient Athèlme et Malvina, accourant l'un vers l'autre tels deux aimants trop longtemps restés éloignés.
Quand Malvina atteint finalement le point de rendez-vous, elle découvrit sa jument qui la saluait avec enthousiasme, piaffant et tirant sur sa corde. La guerrière se jeta à son encolure et l'enlaça avec affection, tandis l'animal lui rendait son étreinte. Rapidement, l'épaule de la jeune fille devint engourdie sous le poids de l'énorme tête qui y reposait.
Voyant qu'Athèlme n'était toujours pas là, Malvina continua de cajoler son cheval. Elle lui racontait avec excitation ses aventures. Sa jument l'observait intensément, lui faisant presque croire qu'elle comprenait tout ce que sa petite maîtresse pouvait bien lui expliquer.
- Mais qu'est-ce que je fais, moi ? Je t'embête avec mes histoires alors que tu t'en fiches complètement ! Ce que tu veux, toi, c'est une petite surprise !
Ce dernier mot étant quant à lui réellement bien connu de l'animal, il se jeta vers les poches de Malvina. Eclatant de rire face à tant d'enthousiasme, elle chassa le museau de sa monture et ressortit de son vêtement une pomme qu'elle avait trouvée sur la route. Les yeux de sa jument se parèrent de leurs plus beaux atouts, s'éclairant d'une flamme amoureuse que seuls les animaux possédaient lorsqu'il s'agissait de manger.
- Mais c'est que tu me ferais du charme si je te laissais faire ! s'exclama Malvina joyeusement. Tiens, tu l'as bien méritée après tout.
A peine eu-t-elle le temps de tendre sa main, que sa jument dévora la pomme d'une bouchée. Ses grands yeux d'amende fixaient Malvina dans l'attente d'un deuxième hors d'œuvre.
- Allez, maintenant en route ma grande. On va longer la forêt pour rejoindre Athèlme, tu dois avoir besoin de te défouler un peu les jambes.
A ses mots, Malvina enjamba souplement sa monture et la dirigea vers le Nord avec douceur. Elle observait le soleil qui déclinait à l'horizon, espérant retrouver son ami avant la nuit tombée.
Rapidement, sa jument l'avait emmenée aux frontières de la forêt d'Imalt, entourée de son bouclier luisant aux reflets violets.
- Bon, ça ne sert à rien d'aller plus loin. On va l'attendre ici d'accord ?
Pour passer le temps elle se livra à quelques expériences. Tout d'abord elle ramassa une brindille sur le sol et la lança à travers les filaments violets de la barrière. Rien ne se passa; l'objet atterrit le plus normalement du monde de l'autre côté. Alors la jeune fille prit une branche et, tout en la tenant fermement, elle l'approcha de la source d'énergie. Quand le bois atteint les limites de la forêt, les petites nervures violacées se mirent à courir le long du bâton en se teintant de rouge. A leur approche, la peau de Malvina créa une chaleur dans son bras qui s'amplifiait de plus en plus. Elle lâcha alors la branche qui retomba à cheval sur la frontière. Une force invisible attira alors le bout de bois dans la forêt. Malvina conclu donc que le territoire d'Imalt cherchait à s'agrandir en récupérant tout ce qui entrait en contact avec sa délimitation.
Après avoir tourné en rond pendant un moment, humé quelques fleurs, observé divers animaux et fait la connaissance d'un couple d'écureuils, parmi d'autres bestiaux, un son de sabot frappant le sol retentit. Heureuse, la jeune fille se retourna dans la direction que ses oreilles lui indiquaient pour voir accourir son ami. Un sourire victorieux illuminait son visage tandis qu'il galopait vers elle. Mais plus il se rapprochait, plus ses yeux s'écarquillaient.
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Les Reliques du Damné - T.I Trahison
Viễn tưởngLe temps de la prospérité est révolu. Le continent Brazla doit à nouveau essuyer une menace destructrice. Les dieux sont formels, les peuples doivent s'unir et se préparer au pire. Deux pouvoirs unique devront s'allier afin de défaire les noirs des...