jolie fleur🥀

trente et un

Samedi 25 août 2018.

Aujourd'hui est le jour de mon déménagement. Il n'est pas énorme vu qu'il y a déjà - presque - tout ce qu'il faut chez mon frère. C'est-à-dire que j'ai juste besoin de mes affaires personnelles. Après, je n'ai pas mal de fringues donc ça fait quand même un peu gros. Maël - mon grand frère - a fait le déplacement jusqu'à chez mes parents pour nous aider. Mon père a loué un petit camion afin de mettre tout mon bordel, j'ai un assez grand lit alors un camion est vraiment utile.

Là, nous sommes sur la route du retour, en direction de Rennes. Je suis avec mon père et mon frère, et l'ambiance est à son comble. On a la musique à fond et on gueule tous les trois comme des malades.

J'adore les moments comme ça, quand on est seulement entre nous. Ça me rappelle mon enfance, quand mes parents étaient déjà divorcés mais que mon père n'avait pas encore rencontré ma belle-mère et que mon petit frère n'était pas encore né. On partait souvent en vacances tous les trois et on passait des super moments. On pouvait faire n'importe quoi sans se soucier des autres. Après, c'est devenu plus compliqué. Dans le sens où c'était plus compliqué de partir à cinq au lieu de trois, puis Robin étant petit, on ne pouvait plus faire ce qu'on voulait. Mais ce n'est pas pour ça que je n'aime pas les moments de famille d'aujourd'hui. Au contraire, je suis reconnaissante d'avoir une belle-mère adorable et très bienveillante envers Maël et moi alors que nous ne sommes pas ses enfants. Et je suis plus qu'heureuse d'être grande sœur, c'était mon rêve quand j'étais gamine. Seulement, maintenant, on ne s'amuse plus autant qu'avant. Alors on profite un maximum quand on se retrouve tous les trois.

Après un peu plus de 2h30 de route, nous arrivons enfin sur le parking à côté de l'immeuble de mon frère, qui est le mien aussi maintenant. Nous sommes encore dans le camion en train de chanter et bouger dans tous les sens jusqu'à ce que le son qu'on écoute se termine. Pendant ce temps-là une voiture se gare juste à côté de nous et klaxonne, ce qui nous coupe totalement dans notre délire. On tourne la tête tous les trois en même temps vers la personne qui a osé nous déranger, qui, en fait, est juste Lucas. Un grand sourire est fixé sur son visage, content de son dérangement. Mon père enlève la musique et coupe le moteur. J'attends que mon frère sorte du véhicule pour sortir à mon tour et sauter dans les bras de Lucas, qui me rattrape très maladroitement, je manque même de m'écraser par terre.

« Putain quelle grosse celle-là ! Il dit quand j'ai fini de l'embrasser. Je lui donne une tape sur le bras.
- Je ne fais que lui répéter ! Continue mon frère.

Je me sépare de Lucas et me voilà en course poursuite avec Maël, je tente tant bien que mal de le frapper mais les rôles s'inversent et c'est maintenant lui qui me court après. Étant plus sportif que moi, il me rattrape et me choppe en sac à patate. Je crie et le frappe comme je peux pour qu'il me pose mais ce con décide de faire des tours sur lui-même pour me faire encore plus chier.

- Oh les gamins c'est fini maintenant ! Gueule mon père. On a un emménagement à faire, je vous rappelle ! »

Mon frère me pose - enfin - sur mes pieds et nous rejoignons notre géniteur ainsi que Lucas qui nous regarde toujours avec le sourire.

L'emménagement se fait dans la joie et la bonne humeur. Lucas s'entend toujours super bien avec Maël, ainsi qu'avec mon père. Il nous est d'une grande aide pour monter mes affaires jusqu'au troisième étage, surtout quand c'est mon lit et mon bureau qu'il faut monter.

Ma chambre est l'ancien bureau de mon frère, elle n'est ni grande, ni trop petite, elle est juste parfaite. Actuellement, elle est en bordel, il y a des cartons partout et mon lit n'est même pas monté correctement. Le matelas est à même le sol. Épuisée, je décide de m'affaler dessus.