jolie fleur🥀

quarante-huit (partie deux)

Samedi 27 octobre 2018.

Lucas a gâché les vacances chez mes parents. Je suis tellement mal que je n'arrive même pas à profiter des moments en famille. Alors que même Maël est là, c'est super rare qu'il revienne ici depuis qu'il habite à Rennes, et je ne pensais pas qu'il le ferait maintenant qu'il est avec Juliette. Ils sont en couple et ils sont super bien ensemble. Eux, au moins, ils ont de la chance. J'ai l'impression que dans mon couple il y a plus d'embrouilles, de disputes et de mal qu'autres choses. C'est peut-être moi qui retient que le négatif, mais le mec m'a trompé, putain. D'ailleurs, je ne sais même pas si on est encore ensemble ou pas. En fait, je ne peux pas savoir vu qu'on ne se parle pas. J'ai ignoré les appels et les messages de sa part. Ce n'est pas mature, ça j'en ai conscience, mais est-ce que foutre sa langue dans la bouche de la première venue c'est être mature ? J'ai toutes les raisons possibles pour l'appeler et le quitter. Mais je n'y arrive pas. J'ai tellement mal et si peu de courage que je n'ai pas la force d'entendre sa voix. Et je l'aime, merde que je l'aime...

J'ai raconté qu'à Maël ce qui s'était passé. Après tout, c'était lui qui m'a ramassé sur la plage quand j'ai apprit la nouvelle. Même s'il a pu me faire des coups de pute, Maël est la personne en qui j'ai la plus confiance.

Aujourd'hui, il m'a forcé à me bouger alors que ça faisait 24 heures que je n'avais pas quitter mon lit. Nous sommes en direction d'un café, c'est celui où Gaby m'a posé un lapin, je m'en rappelle très bien. Peut-être que j'aurai du rester avec lui plutôt qu'avec ce con de Lucas ? Ouais, non, peut-être pas. Il ne faut pas abuser. Je n'ai jamais autant aimé qu'avec Lucas. Putain j'ai envie de pleurer.

« Wesh. Maël claque ses doigts devant moi. Arrête de penser à lui, putain. Il gronde.
- Pardon. J'ai vraiment du mal à penser à autre chose.
- Je comprends. Je fais la moue : il ne peut pas comprendre. Enfin, non, je sais, je n'ai jamais vécu de rupture mais je peux essayer de comprendre. Je lui fais un petit sourire.
- Tu sais, ce café, c'est là que je l'ai rencontré. Je dis les larmes aux yeux.
- Eh merde, tu veux qu'on bouge ?
- Ça va aller, t'inquiètes, faut que je passe au-dessus.
- Tu vas faire quoi ? Le larguer ?
- J'ai pas la force.
- C'est pas toi qui as quitté Gaby ?
- Je n'aimais pas Gaby, Lucas si. C'est pas la même chose.
- Bon. Déjà, parlez vous, non ?
- J'ai pas envie de lui parler.
- Oh mais t'es compliquée aussi.
- Ouais. »
Et il n'a pas tort.

Après avoir bu nos chocolats chauds et fait un tour sur le port, nous rentrons à la maison. Maël a réussi à me faire rire alors que nous atteignons presque l'entrée de la maison. J'étais donc en plein fou rire quand je l'aperçois, lui, assis sur le muret. J'ai une impression de déjà-vu.

« J'vais le défoncer. Marmonne Maël alors qu'il s'avance comme une furie vers lui.
- Non Maël, c'est bon, arrête de vouloir jouer les héros, là. Il le fusille du regard. Maël ! Je crie. Aller bouge. Je le pousse pour qu'il rentre à l'intérieur.
- Tu m'appelles si tu veux que je le bute.
- Oui. Je réponds avant de lui claquer la porte au nez. Je me tourne vers Lucas. Bon. Qu'est-ce que tu fous là, putain ?!
- Parler, je voudrais qu'on parle, vu que t'es pas foutue de répondre à mes messages. Je sens que ça bouillonne en moi, j'ai apprit à calmer mes excès de colère, ça va bien deux secondes de paraître hystérique. Donc même là tu ne veux pas parler ? Si j'avais su que je sortais avec un mur...
- Parce qu'on sort ensemble ? Je hausse les sourcils alors que lui les fronce.
- Parce qu'on est plus ensemble ? Il demande la voix tremblante.
- Combien de meufs t'as embrassé depuis qu'on est ensemble ? Il ne répond pas et semble réfléchir. Attends, tu te fous de ma gueule ?! Y'en a eu plusieurs ?
- Non, enfin...j'sais pas, peut-être...deux ? Je sens comme un coup de poignard dans mon cœur. Putain de merde que ça fait mal. Une boule s'est formée dans ma gorge, m'empêchant de parler. Je suis désolé, j'ai merdé, j'suis un gros con. Les gars m'ont tellement engueulé quand je leur ai dit. Tom me fait encore la gueule, là. Luna...je sais même pas quoi te dire à part que je m'en veux plus que tout. C'est la plus grosse connerie de ma vie. Je comprends même pas ce qui s'est passé, j'étais bourré et j'ai pas réfléchi.
- Deux...deux fois. J'arrive à articuler. Tu l'as fait deux fois, t'as pas réfléchi deux fois. Pour...pourquoi ? Je craque et me mets à pleurer. Je m'assois sur le muret d'en face ou je risque de tomber par terre. J'ai mal Lucas, ça fait tellement mal, ici, je lui montre mon cœur, ça fait mal ici. Je ferme les yeux, je ne supporte plus de le voir.
- Je sais Luna, je sais putain. Je suis tellement désolé. Ça me flingue le cœur de te faire du mal. Je m'en veux, merde, je m'en veux... Il répète. Ça n'a pas compté, j'te jure que c'était rien comparé à ce qu'on a vécu tous les deux. Je t'aime Luna, bordel que je t'aime, je pourrais jamais supporter qu'on se sépare. Ça n'arriverai plus, sur ma vie que jamais je recommencerai. Il s'assoit à côté moi. Il prend mon visage et le tourne vers lui mais je ferme encore les yeux. Ouvre les yeux, s'il te plaît, ouvre les. Je le fais. Que t'es belle. Il remet une mèche de mes cheveux derrière l'oreille. Pardonne moi. Il souffle. T'es la seule que j'aime et je veux que toi. Pardonne moi. Je t'aime, Luna. »

J'ai encore fermé les yeux et je me suis effondrée dans ses bras. Ma tête posée sur son torse et mes doigts agrippés à son pull, je me suis mise à pleurer. Ses bras ont entouré mon petit corps et sa tête s'est posée sur la mienne. Je ne sais pas combien de temps on est restés dans cette position. Mais assez pour que je commence à avoir froid. J'ai levé la tête et je l'ai regardé. Puis je me suis dit que je n'en pouvais plus de souffrir, qu'il fallait que ça s'arrête, qu'il doit arrêter de me faire du mal. Mais j'ai conclu qu'être loin de lui serait pire qu'être avec lui. Alors je l'ai embrassé.

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wsh la mif !!!! vous allez toujours bien aujourd'hui ? bon voilà la partie deux, alors réaction ???? bisouuuusss