PDV Reagan
Vautrées dans le canapé, j'écoute Jules me raconter son week-end à la pretty woman des Hampton. Mes jambes nues sont étendues sur la méridienne, mon bol de céréale repose sur mon ventre et ma concentration jongle entre son récit et là tentative de ne pas provoquer un carnage en reversant du lait partout.
Autant dire que je suis plus concentrée sur les cuillerées entrantes dans ma bouche que sur le reste.-Et le dernier jour, on a prit le bateau de son père ! « Le Merritt » un petit bijou!! Il y avait du champagne et des mignardises sur le pont... il ne faisait pas très beau mais on c'est vite dirigé vers le pont inférieur.... si tu vois ce que je veux dire....
Je garde ma cuillère dans la bouche et lui fait les gros yeux. Bien sûr que je vois ce que tu veux dire ...
-Une vraie Lady... dis-je pince-sans-rire.
Mon sarcasme ne la fait réagir.
Je manque de renverser mon bol lorsqu'elle bouge son pied. Maintenant j'ai le droit à un plan rapprocher sur son gros orteil. Charmant. Je dirige mon attention sur la télé. Les pubs défilent et je chantonne les slogans connus, les gars du marketing ont fait du bon travail.
Jules plonge ses mains dans le paquet et fourre une poignée de céréales dans sa bouche. J'entend le croustillant des petites pépites dans sa bouche pendant un moment. Je tend la main pour en remettre dans mon bol. Elle rapproche de moi et me pose une question:-Alors tu étais avec qui Lundi soir ? Elle mâche la bouche à moitié ouverte.
Elle demande sans vraiment être intéressée. Elle est encore sur son petit nuage et tant mieux, voir Jules ainsi me plaît, même si je me sens un peu mise de côté... c'est normal... Avec notre emploi du temps décalé, on ne se croise pas souvent, et la encore moins.
-Oh... un garçon du musée... dis je avec le plus de détachement possible. Avec Timmy !
Je ne peux m'empêcher de sourire en mordant ma cuillère. Heureusement elle ne le remarque pas et me gratifie d'un simple « aah ».
-Tu me dois un resto au fait... mais vu que j'ai mangé comme une riche pendant tout un week-end, je propose que l'on se fasse juste un apéro gin tonic devant Mean Girls.
Je me redresse doucement et remet mon t-shirt en place. Pas d'accident.
- j'accepte. Je fourre une grosse cuillère de céréales dans ma bouche.
Je sursaute lorsque l'on frappe à la porte. Du lait dégouline de mon menton. C'est qui?
J'abandonne mon bol précipitamment sur la table basse et regarde la porte comme si le diable venait d'apparaître. La porte des enfers. La matière cartonnée dont je soupçonne être le principal matériau de la porte ne m'inspire aucunement un sentiment de sécurité. J'ai toujours peur lorsque l'heure ce fait tardive et que quelqu'un vient à la porte. Notre quartier craint et j'ai vu assez de films pour savoir ce qui arrive à deux filles seules en petites culottes...Jules se lève à son tour. Elle s'approche a pas de loup du cadre en bois. Elle n'est pas rassurée non plus. Le corps de Jules est tendu en avant à l'affût du moindre bruit suspect. Ses fesses sont en arrière, Je la suit, lui agrippe les hanches, avec crainte moi aussi. J'assure ses arrières même si je suis prête à courir m'enfermer dans la salle de bain à double tours. Les héros il y en a plein les cimetières me disait Daddy. C'est devenu son mantra lorsque son collège est mort en voulant déplacer un bombe... Nous essayons de faire le moins de bruit possible alors que nos pas font craquer le vieux parquet et que la télé crache.
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Le Chef-d'œuvre
Fanfiction« Ses lèvres s'arrêtent, je m'arrête aussi. Elle penche la tête et se tapote sur le front. Elle scelle ensuite ses lèvres en les mordant fortement. Lentement, elle reprend sa position initiale et ses lèvres reprennent leur incantation. Les mains da...