Brownstones

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PDV Reagan

Le taxi tourne à l'angle et pénètre dans une rue plus étroite et calme du quartier de Harlem. Je reconnais instantanément les maisons situées dans les Brownstones à leurs briques rouilles typiques, éclairées par les lampadaires et les phares de la voiture. Lorenzo qui est assit à côté de moi, se penche vers le siège conducteur. D'une voix claire il déclare:

-C'est celle là! Il pointe son index en direction d'une bâtisse illuminée par des petits lampions rouges sur les marches d'escaliers.
La voiture se stoppe quelques mètres plus loin, Lorenzo lui tend de la monnaie sans attendre qu'il lui donne le change.

L'ombre d'une tête guète derrière les rideaux puis, une fois sortis de la voiture, Marco, un grand brun vêtue d'un polo et d'un jeans nous accueille en ouvrant la porte.

-C'est à cette heure ci que l'on arrive ! Tu ne voulais pas laisser la petite manger ? Marco le réprimande gentiment. Marco s'approche de moi tout en me lançant un sourire. Salut Reagan! Toujours aussi Bella!

-Bonsoir! Grazie !Je répond avec entrain. Il me serre dans ses bras et dépose un baiser rugueux sur ma joue. Son contact aussi familier me surprend mais me relaxe.

-Marco tutti va bene! elle n'est pas en sucre. On a rangé les affaires dans le nouveau bureau. Dit il fièrement. Samedi tout sera terminé!

-Finit de parler boulot! On entre! Annonce Marco.

-Mais Je...

Ils échangent quelques phrases en italien mais mon niveau ne me permet pas de comprendre. J'attend sagement en les regardant. Ils se chamaillent encore d'après le tons de leur voix. On dirait mes parents. Marco me prend par l'épaule et met fin à la conversation.

-Viens Reagan ! 21 heures ! Allons manger ! J'espère que tu aimes les Lasagne!

-Oui!! Je souris.

Marco me guide jusqu'à l'intérieur de la maison.Son visage est tourné vers moi, une petite barbe naissante sur ses joues et son menton devient visible à la lumière provenant de l'entrée. Il me débarrasse de mes affaires. Lorenzo lui se débarrasse de sa veste, de son blazer, restant qu'en chemise. Comment fait il pour porter autant de couches sans mourir de chaud?

Des cliquetis énergiques sur le parquet attirent mon attention. Un bébé cocker au pelage feu déboule en courant sur moi. Ses petites pattes avant s'étendent sur mon jeans tentant d'atteindre un sommet impossible. Amadouée par cette bouille aux yeux amoureux je m'accroupis et le gratifie de vigoureuses caresses. Il me saute littéralement dessus et sa langue rencontre ma joue. Mon cœur fond.

-Lucio! Piano piano ! Exige Lorenzo.

-Il est trop mignon ! Oh regarde toi! Mes ongles grattent son dos. Tu es trop beau ! Oui oui!

-Il est tout foufou ! Tu es notre première invitée!Rigole Marco.

Je lève la tête et découvre les deux visages italiens penchés au dessus de moi. Je me relève et abandonne la petite créature en demande de caresse pour suivre mes hôtes dans le salon épuré, habité de toutes parts par de grandes plantes. Des plantes grasses sont aussi grandes que des arbustes. Certaines plus petites sont dans des pots en verres et tombent en gracieuses cascades dans les airs. Un canapé et des fauteuils en cuir blanc s'étendent au milieu de cette jungle. On dirait vraiment un magazine. A croire que tout est mieux que chez moi... pas difficile et en plus avec le squatteur de Simon maintenant...
Lors de chacun de mes mouvements dans mon observation , la petite boule de poils turbulente qui demeure toujours dans mes pattes me gratifie d'un petit aboiement. Il est adorable.

Le Chef-d'œuvreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant