Dos au mur

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PDV de Reagan

Je traverse le couloir du cinquième étage. Le bâtiment ouest où alors le coin le plus upper de la fac avec machines à cafés dans chaque coin, distributeurs de chocolats et autres friandises. Le luxe offert aux profs, qui sont chouchoutés par rapport aux autres dans les bâtiments excentrés. D'ordinaire, je me serais jetée dessus, en mettant bien évidement des provisions dans mon sac de cours pour Jules, moi et une de nos éventuelles soirée Gilmore Girl; mais après ces putain de coups de téléphone de "Lily", je n'ai toujours pas décoléré et ça me coupe l'appétit. Te couper l'appétit ? Toi ? Non, je n'ai pas le putain de temps !! Et je suis énervée d'être énervée et ça m'énerve. Merde.

Je retrouve la localisation du local de Diana. Bingo et tiens, la porte à trouvé un nouveau tenant. L'accès au bureau de Mon prof m'est refusé. Déjà que je suis en retard de quelques minutes, je suis encore ralentit par le corps d'Hayden qui fait office de barricade. Son corps svelte moulée dans une chemise du prix de mon loyer prend appuie sur le petit encadrement pendant qu'il pianote sur son téléphone à toute allure.

J'arrive à sa hauteur, le corps encore engourdi par les escaliers que j'ai grimpés aussi rapidement que possible. J'ai bon espoir qu'il me laisse passer mais son sourire s'illumine d'un petit élan malicieux aussitôt qu'il s'aperçoit de ma présence. Tu rêves.

-Tu campe ? Je demande essoufflée tout en tenant mon manteau dans mes bras.

-Mademoiselle Serkind vous êtes en retard ! Dit il d'un ton réprobateur, sans se bouger.

-Oui, alors bouge tes fesses de la ! Dis Je en tentant une percée. Droite, gauche, gauche droite, centre. C'est un échec.

Ce cake ne veut pas me laisser passer. Les mecs sont tous des gros abrutis aujourd'hui ou quoi. Surtout Tim. Allons Ray, la jalousie parle pour toi.
Après l'explosion de sa tasse sur le sol, on se serait cru dans une mauvaise télé novellas espagnole. Depuis que j'ai quitté l'appartement sans vraiment afficher une mine réjouie et sans l'avoir vraiment prévenu non plus, il m'appelle toutes les demi heures. N'importe quoi ! Arrêtes de me téléphoner! Tu me soule Chalamet.

-Hayden ! On va être vraiment en retard là ! Diana n'a pas besoin de toi d'ailleurs ! Je pousse son épaule:

-Je peux arriver quand je veux... . Dit il en me faisant mariner.

- Mais oui, mais oui, Monsieur l'assistant ! Diana à commencé et Lorenzo est arrivé ? Je demande en le poussant plus fort cette fois.

Il écarte ses bras, comme une toile d'araignée géante.

-Non il n'y a personne ici et toi tu ne devrais pas être la non plus d'ailleurs ... Il me regarde comme si j'étais sensée être au courant.

-Ah et pourquoi? j'ecarquille les yeux et mon poult s'accelère. Le bleu de ses yeux est sérieux, son sourire ne tarde pas à les suivre.

- Lorenzo et Diana mais .... Ils viennent de partir dans le centre, au bureau, là ou toi aussi tu devrais te trouver, tu n'as pas vu le mail hier soir ?

Mon cœur bat à mille à l'heure. On avait dit rendez vous ici. Midi. Non pas ça !! Bordel les sms, les appels existent aussi.

-quoi ? Mais j'ai pas mes mails sur mon téléphone !!
je colle une main dramatique sur mon front. Je me met à partir dans la direction inverse, vers la sortie. Je cours quand Hayden hurle de rire.

Quoi? Qu'est-ce qu'il se passe encore ?

-Je plaisante le crack ! Reviens reviens ! Reagan reviens ! Je te fais marcher, ils sont là, ils sont entrain de manger.

Le Chef-d'œuvreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant