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PDV de Reagan

Les bras encombrés par nos lourds paquets de courses, nous retournons à l'appartement. Jules et moi avons sortie nos survêtements en velours et nos running pour affronter les grandes surfaces new-yorkaise. Faire ses courses à New-York, c'est toute une épreuve, surtout lorsque le chemin du retour se transforme en parcours du combattant du au à notre manque de voiture et de l'absence de métro dans ce coin ci. Le retour est toujours le plus difficile...

Mes bras tremblent, mes doigts menacent de se couper, incisés crescendo par l'ance tranchante du plastique qui les entourent. Aïe. Je me concentre sur autre chose, sur mes pieds foulant le sol qui me ramènent à la maison.

-Allez Ray! Encore un petit effort! M'encourage t'elle.

J'enlève le pilote automatique, regarde mon amie qui vient de me parler. Je m'attend à la voir piétiner, être en nage, les joues rougies par la fraîcheur et l'effort. Non. Jules est impeccable, pas un cheveux qui rebique malgré la sueur et l'humidité, pas une goute de transpiration ne s'écoule de sa tempe, rien. C'est injuste. Mon reflet renvoyé par les vitrines me signale que ma queue de cheval est collée dans mon coup, c'est donc ça qui me gratte ! Et que deux petites cornes formées par mes cheveux ont poussées au dessus de ma tête. Génial.

-Je sais pas ce qui va lâcher en premier, mes doigts ou mon coude ! Il va bientôt falloir appeler les pompiers... Je me pleins un peu pour la faire rire. Et ça marche, un rire se décroche du fond de sa gorge.

-Me fais pas rire ! Je vais tout lâcher! Son rire est contagieux, et effectivement en ricanant, je sens mes muscles se ramollirent davantage.

-Tu peux me rappeler pourquoi on a besoin de tout ça alors que tu as acheté des trucs hier ? Je demande. J'essaie de justifier mes plaintes.

-Parce qu'hier, j'ai acheté que des bricoles! Tu veux continuer à manger des Céréales pour le restant de ta vie ? Même si je pense que ça ne te dérangerais pas...

-Hum... non... mais j'avais envie de changer de céréales, les Rice Krispies me faisaient de l'œil depuis la pub d'hier soir, après mon overdose de Cornflakes...

- Elle est cool hein! T'as vu ! Alors serre les fesses maintenant que tu les a et continue de marcher! Hop hop !

Nous reprenons notre marche, mais je suis d'humeur blagueuse après l'avoir retrouvée. On c'était éloignées depuis quelques jours et mine de rien ça me pesait. Tu étais jalouse de ne plus avoir ton amie pour toi seule ? Peut-être.

-Cest Simon qui paie ce soir ? Je demande avec un sourire malicieux.

Jules surprend mon sourire.

-Qu'Est que tu mijotes vilaine ?

-Je me demandais si j'allais devoir user de mon charme pour pouvoir esperer d'autre chose qu'un verre de bière... mais au final, je pourrais y aller comme ça et me faire plaiz avec le champagne quand même...

Lève tes sourcils pour la provoquer !

La blondinette s'approche de moi et à défaut d'utiliser ses mains, elle me punie d'un coup de pied. Enfin elle me rate puisque je l'esquive de justesse en riant. Je jongle avec mes paquets, les collent contre ma poitrine pour ne pas qu'ils s'effondrent.

-Ton look habituel n'est pas si différent de celui que tu portes actuellement. Son regard me scan de bas en haut.

Son tac au tac me laisse coi. Je ne sais pas ce que j'ouvre le plus en grand , mes yeux ou ma bouche.

-oh on ne s attendait pas à ça, petite madame !

-Méchante ! Tu vois je voulais te dire quelque chose mais tu viens de m'enlever cette envie .... et pour ta gouverne, ça ne le dérange pas lui....je tourne la tête de manière hautaine.

Le Chef-d'œuvreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant