-2 Décembre 2061-
L'espèce humaine n'est plus si humaine qu'avant ... Comment peut-on enrayer sa propre race de la surface du globe ?
Avec Ayden, nous étions bien loin de voir le coup arriver. Sa grosseur me surprend, maintenant, lourde et destructrice.
Octobre et Novembre nous ont filé entre les doigts. Nous passons le plus clair de nos journées devant ces écrans qui dégradent notre vue. J'ai réussi à infiltrer Inter. Un bel amas de codes et de chiffres. Ayden s'est chargé de créer un espace dédié aux "résistants". Que nous venons de partout dans le monde, notre langue est traduite dans l'instant pour nous permettre ne communiquer. Notre nombre grandit de jour en jour. Nous sommes passés d'une petite centaine les premières semaines à un milliard aujourd'hui et ces chiffres augmentent encore de façon exponentiels.
Deux mois ont suffi pour rendre les familles endeuillées. Chaque jour, les informations relatent de nouveaux affrontements autant entre soldats qu'entre pays par des bombes, obus ... A ce jour, le pays le plus meurtri est l'Espagne. Pendant que le sang coule les colombes s'envolent.
- Nick vient voir.
Je me tourne et contourne la chaise d'Ayden. Son écran reflète les derniers évènements. D'un parfait accord, les populations se sont mises d'accord pour faire de ce jour une journée de célébration pour tous nos morts. A l'aide de son doigt, le brun fait défiler les posts qui montrent plusieurs rassemblements à travers le monde.
- C'est incroyable !, m'extasié-je.
En Belgique, une couronne de femme entour des cercueils. Elle se tiennent toutes la main. En Autriche, le blanc noie les rues : des chemises, des pantalons, des fleurs ... En Grèce, des personnels religieux brûlent les cercueil avant de jeter leurs cendres à l'eau.
- Et tout ça c'est grâce à nous. Il ne nous reste plus que le coup final, prévoit Ayden.
- Il arrivera bien assez tôt. J'attends juste le bon moment car je ne peux pas le créer cette fois.
- Tu veux vraiment que ces caméramans filment ? C'est pas un peu trop ... Officiel ?
- J'en sais rien. Il faut que les gens voient et quoi de mieux pour les faire réaliser que de le voir ?
- Je suis d'accord mais tu ...
Le bruit d'une alerte bombardement couvre sa voix. Pour le moment, ce n'est qu'une douce berceuse qui fige le temps.
Mon cœur s'engage dans le marathon de sa vie.
- Va chercher Snow !
Je cours comme un dératé dans la fourmilière. Dans le Hangar, les sympathisants paniquent. Des cris percent la foule et les gens se ruent vers Connor qui s'apprête à leur donner des informations. Je grimpe les marches deux à deux pour rejoindre Viviane. Je fonds sur la porte qui manque de me rester entre les mains.
- Viviane !
Elle lève les yeux vers moi et retire ses écouteurs. Je suis désolé de la sortir de sa rêverie mais nous ne savons pas si cette alarme est un test ou non. De plus, si elle s'avère réelle alors nous pourrions être touchés par n'importe quelle arme dévastatrice.
Vi prend son temps avant de réaliser la situation. Elle saisit sa veste et franchit le pas de la porte. Elle se penche sur la rambarde.
- Qu'est-ce-que tu fais ?, lui demandé-je, la poitrine de plus en plus douloureuse.
Elle saisit ma main moite et me traine derrière elle. La situation est si inattendu que je ne sais plus quoi faire. Les idées s'entrechoquent entre risque et sécurité.
- Hé, Nick ?
Elle tapote ma joue, une fois au rez-de-chaussée.
- Tu te souviens ce que tu m'a dis ?, continue-t-elle.
Bien sûr, je n'ai aucun secret pour elle. Viviane suit à la minute près les révélations qui me viennent à l'esprit.
Elle interpelle l'équipe dénichée par Connor.
- Que le danger y soit ou non, on y va. On n'aura peut-être pas cette occasion deux fois ...
La terre s'ébranle. Déstabilisés, nous nous accroupissons au sol. Ma poitrine, sur le point d'exploser, se compresse à intervalle régulier. Ma respiration se fait plus laborieuse. Je place mes mains au-dessus de ma tête et prie pour que le plafond supporte le souffle de l'explosion. Un grand boom nous prive de notre second sens : l'ouïe. Comme une musique d'ascenseur, la même mélodie secoue mes cils.
Le sol se stabilise en une minute. Je tâtonne ma poche et cherche mon inhalateur. Dans une ambiance lourde, nous nous redressons et je retrouve mon médicament sur le sol. J'appuie sur le bouton et inspire la poudre.
- Tout le monde va bien ?
Connor fait le tour des sympathisants et aide certain à se redresser.
- Nick, il faut qu'on y aille, maintenant.
Mes yeux se glissent dans les siens. Ils m'implorent de lui faire confiance, ce que je fais.
- Appel les gens qu'il nous faut, lui indiqué-je.
Je me précipite dans la salle de réunion et trouve, comme je l'espérais, Ayden qui écrase Sofiane contre lui. Il redresse la tête.
- Regarde ce que vienne de poster les Suisses.
J'arrache la tablette de ses mains et découvre un tweet. Le régime suisse annonce avec une grande fierté être l'auteur de ce carnage. Dans la description du dessous, pour faire grossir leur égos, le nom de l'arme est citée : Z-472. Elle ne me dit rien.
Je reviens en arrière et vois que nous ne sommes pas les seules touchés. Tweet après tweets les images se succèdent, d'abords les éloges des auteurs puis les pleures des victimes. Les bombes sont différentes, d'un calibre plus ou moins gros, mais elle n'en sont pas moins destructrices.
- On doit y aller, restez ici.
Je garde la tablette avec moi et cours rejoindre Viviane qui m'attend, devant la grande porte, avec deux femmes. L'une aux cheveux rasés décolorés et l'autre porte un ijab pourpre.
Un signe de tête de ma part les avertis de rejoindre le véhicule. A l'horizon, un nuage d'une épaisseur hors norme s'étend de plus en plus. Il se situe à quatre heures de routes, au secteur 9. Précisément, là, où, notre rassemblement en hommage aux victimes avaient lieu ...
Bonjour à tous,
Que se passera-t-il ?
Le chapitre 31 arrive Samedi. N'hésitez pas à commenter, je réponds avec plaisir.
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Implosion [TERMINEE]
Научная фантастикаLa guerre a éclaté et pas qu'en France. A l'aube de la troisième guerre mondiale, l'Implosion est belle et bien décidée à faire entendre ses idéaux. Pour Nick, enrôlé depuis son plus jeune âge, l'Expansion était un bien qui devait arriver coûte que...