70-Vingt-trois

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-30 Décembre 2061-

Le fer refroidit dans mes veines, il désintègre tout ce qui a de plus vivant en moi.

Un pas, une part de moi disparait.

Un pas, une part de mon humanité s'envole.

Un pas, une part de mon âme s'éteint.

Est-ce un mauvais rêve ? Un blague ? Une simulations ? Si mon hypothèse est bonne, je vous en pris libérez moi.

A 19 h 50, deux soldats ont toqués à ma porte pour m'escorter jusqu'au bureau de Leferts, là où aura lieu l'allocution.

Que vont penser les gens ? Qu'aurais-je à dire ?

Contre leur torses renforcés par leur armures, les gardes m'accompagne, un devant, un derrière, le long de ses couloirs bétonné. Le bruit d'une canalisation d'eau chantonne à mon oreille et me fait regretter ses dernier jours passés au chaud dans mon laboratoire.

Que va pensez Vi ?

Mais, Nick, tu ne peux pas arrêter avec ses questions ?

Je stresse voilà tout. Même en hiver, je sue comme en plein soleil. Si c'est hommes n'étaient pas là, je me déroberais à la poursuite du chemin qui a guidé Alix vers l'Implosion. Elle vivait par sa vision du monde et par un espoir d'une puissance inatteignable. Aujourd'hui, j'aimerais m'embrasser du ce feu.

Le premier des deux chiens appuie sur le bouton de l'ascenseur qui s'ouvre. Le deuxième me pousse à l'intérieur, j'entre la tête basse tel un détenu dans cette boite de métal qui grimpe vers les sommets.

Mes pensées, en pleines ébullitions, divague de l'Implosion -Vi- aux corps décédés du virus. Ce soir, dans six minutes, Leferts va déclaré la marche à suivre les prochains jours. Que vais-je devenir ?

Vi ... Je rêve de retrouver ses bras qui me réconforte tant. Sa présence est sans aucun doute ce qui me manque le plus. Le son de sa voix ... Son rire cristallin ...

Je me surprends à fredonner cette musique venu du Quebec. Un chant de guerre. Notre mélodie à tous. Créée pour réconforter les soldats parer à combattre sur le front de la Troisième Guerre Mondiale, tout les peuples l'on reprise pour en faire le nouvel Bella Ciao. Souvenez-vous du secteur 7 après ma prise de parole. Hélas, Renan prône ce chant comme étant le sien. Les gens le siffle, le fredonne, le chante ...

Cling  ! Les deux pans de métal s'écarte sur notre passage. Les soldats ouvrent la marche vers la porte, devant nous, grande ouverte. Je demeure à ma place, loin du monde physique.

Un poigne assuré démolie mon bras dépourvu de vigueur et me tire jusqu'au pied de la porte en calcaire gravé. Ce couloir n'a rien à voir à celui qui borde mes quartiers. Tapis rouge, cadres animaliers, odeur forestière, arabesque qui te tend la main vers l'échafaud. Nous sommes au dernier étage, les appartements de Leferts.

La porte se déverrouille et me présente un bureau en tout point semblable à celui de son frère. Assis à on bureau d'acajou, l'homme grisonnant donne des indications à une secrétaire. De part et d'autre de la porte, une dizaine de caméras et de journaliste attende le moment véridique.

J'avance, un pas après l'autre. Les murmures s'élèvent et des regard affutés fusent vers moi comme des rapaces. Ce soir, je ne maitrise rien, je suis là proie qui essaye de garder la tête au-dessus de l'eau.

Je sais ce que pense tout ces gens dégoulinants de superficialité : "Oh, regardez ! Ce n'est pas le garçon qui représenté l'Implosion ? Que fait-il là ? ...".

Implosion [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant