41-Plus de jamais

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-6 Décembre 2061-

Quinze mètres devant nous, un corps s'effondre à moitié, retenue par une personne d'un gabarie similaire. Fin. Un mètre soixante deux. Des cheveux noué en chignon.

Mes pieds réagissent avant mon cerveau et j'arrive en un clin d'œil sur la scène de crime. Un éclat lumineux transperce le calme de la nuit, il vient d'un couteau, au trois-quart, couvert de sang. Un goute tombe sur le sol mouillé par la neige fondu. L'assaillant laisse tomber sa victime et recule d'un pas.

- Les mains en l'air !, menace Ayden avec une arme.

Son assurance laisse à désirer. Sa poigne tremble comme une feuille ballotée par le vent d'automne.

Pour ma part, ma seule défense se résume à une enveloppe et deux morceaux de papier. C'est sûr qu'avec ça je vais faire un massacre !

La blessée geint quand elle touche terre. Je laisse Ayden maîtriser la situation. Je rejoins la victime qui n'est autre que Viviane. Lorsque je la reconnais, mon cœur part au quart de tour. Mes mains, incontrôlables, survolent son corps sans trop savoir quoi faire. Dans la théorie, je pourrai soigner n'importe qui mais, dans la pratique, voir la personne qu'on aime poignardé à l'estomac vous secoue. Mes doigts se réchauffent alors que j'essaie de faire pression sur la blessure, au niveau de son abdomen. Elle devait être chargé de la garde cette nuit.

Connor arrive, suivit de son bras droit, Léni. Alix pivote sur elle-même, soit elle affronte Ayden, soit notre leader, bien plus costaud, alias son meilleur ami. Elle laisse tomber le couteau sur le sol, ses yeux s'éclairent une seconde. Ayden range son arme et avance doucement vers Alix. Sa respiration sifflante et bruyante me surprend. Il ne reste plus qu'un mètre à mon ami avant de l'atteindre.

Parcourue d'un éclair, Alix recule et s'agitent.

- Non, non, non ..., se mélange-t-elle.

Ces mains vont à sa tête qui se secoue de droite à gauche. Connor pose une main sur elle.

- Non ! Ne me touchez pas !

Son cri transperce notre calme à tous. Viviane la regarde, les mains plaquées contre son flan droit. Par chance, Alix n'a touché aucun organe vital.

Elle repart dans l'autre sens mais son attitude s'apparente plus à une folle interné qu'à autre chose. Ses "non" murmurés tout bas me glace le sang.

Dans mes bras, Vi se met à tousser, un filet de sang le long de sa bouche.

- Léni, va chercher la trousse de secours et une lampe. Connor et Ayden vont s'en occuper.

Il regarde son ami qui le rassure d'un signe de tête. Connor charge de plus belle, aidé par Ayden. Alix se fige et regarde face à elle. Est-elle possédée ? Un frisson dresse mes poils. Je raffermie ma prise sur les côtes de Viviane qui gémie de douleur.

- Désolé, lui murmuré-je.

La jeune rousse se transforme progressivement en un enfant, elle renifle et ramène ses genoux contre sa poitrine. Mes deux amis sont décontenancés.

Léni revient et s'écrase à mes pieds. Il suit mes instructions et sort deux seringues de couleurs différente. Je désigne la bleue en direction d'Alix et m'empare de la jaune. L'aiguille s'enfonce dans le bars de Vi. Ses paupières de plus en plus lourdes témoignent de l'efficacité du produit. Elle s'éteint telle une allumette entre mes bras.

- Je te promets que je vais te soigner, lui murmuré-je pour la rassurer.

L'asiatique trotte jusqu'à sa cible et injecte le médicament. Elle ne réagit pas, ce qui m'étonne étant donné ses habituelles réactions face à une seringue. Cinq minutes plus tard, elle se retrouve dans le même état que Viviane mais pour une durée plus longue et indéterminée ...

Assis sur le bord du lit, ma tête encastrée entre mes deux paumes de mains, je médite les solutions possibles

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Assis sur le bord du lit, ma tête encastrée entre mes deux paumes de mains, je médite les solutions possibles. Alix plongée dans un état de sommeil constant dans la salle de réunion n'est pas prête d'être réveillée. Pour le moment, nous disposons du matériel nécessaire pour la maintenir dans cette situation.

Derrière moi, Viviane ne doit pas tarder à reprendre conscience. Je redresse ma tête et prend la tablette. Il m'a fallut dix minutes pour recoudre et stériliser la plaie, nous avons eu de la chance, elle est nette. Si elle suit mes instructions, elle en aura pour un jour couché et quatre jours sous antibiotiques pour retrouver sa forme olympique.

Une main apparaît entre mes deux omoplates et descend le long de ma colonne. Mon souffle est court. Ma peau devient plus sensible à son contact. Je me retourne à demi vers elle. Un main sur son ventre, ses yeux me déshabillent. Ses doigts quittent ma colonne vertébrale pour barrer mes lèvres.

- Chut ... La dernière fois, c'est toi qui a parlé, maintenant, à moi de prendre la parole. Tu n'as pas fauté, c'est moi.

Je reste silencieux, mon besoin de réponse surpasse mon envie de la contredire.

- Quand tu m'as dit "je t'aime", j'ai paniqué. Mes parents, mort pendant l'Epidémie, n'ont jamais été très démonstratifs. Le seul geste tendre était une simple caresse sur ma joue, alors quand tu me l'a dit ... Je ne savais plus quoi faire. Qu'est-ce-que aimer ? Je l'ai si peu entendu que j'ai peur de le prononcer sans en connaitre la signification.

- Les seules marques d'affection date d'avant mes sept ans, donc autant te dire que je suis dans le même panier.

- Non, ta mère ou ton frère ont dû te le dire. Moi, jamais.

Sans protection, je m'approche dangereusement de la falaise. Je regarde le fond et n'hésite pas à sauter, un main sur son ventre.

- Alors je te le répète une seconde fois. Je t'aime et rien de ce que tu me diras n'y changera. Maintenant, tu ne pourras plus dire que personne ne te l'as dit.

Un larme perle au coin d'un œil. Je l'essuie du pouce.

- Mais t'avoir loin de moi m'a fait ressentir quelque chose d'inédit, ici et ici, désigne-t-elle sa tête et son estomac. Ta bouille me manquait jusque dans mes tripes alors, je pense, aujourd'hui savoir ce que veut dire ce mot si particulier, surtout tout à l'heure quand cette folle m'a poignardé.

Elle me tire l'épaule pour rapprocher mon oreille de sa bouche. Son souffle chaud chatouille ma peau.

- Je t'aime, Nick.

Je savoure ses mots comme la septième merveille du monde. Mon regard clisse sur ses lèvres bombées. Je commence à m'approcher du froid défendu quand la sonnerie de la tablette retend ...

 Je commence à m'approcher du froid défendu quand la sonnerie de la tablette retend

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Hey,

La relation entre Vi et Nick ? Pourquoi cette alerte ? Alix ?

La suite sort Samedi ou Dimanche.

N'hésitez pas à commenter l'histoire, je réagirai avec plaisir.

Implosion [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant