35-Bataille idéologique

21 5 11
                                    

-4 Décembre 2061-

La nuit file à une vitesse folle. La neige, morte dans la soirée, s'incline face un soleil arctique.

Sous la couverture, nos deux corps, enlacés, défient le temps de nous rattraper. Ma main caresse sa tignasse brune qui s'emmêle ente mes doigts. Sa chaleur fait pâlir le froid de Décembre. Ses yeux, fermés, s'acharnent à trouver un sommeil qui nous fuit.

J'examine la pile de livres, étalées, sur le sol. Des pages sont griffonnées, d'autres pliés ou mise en valeur par un papier qui dépasse en coin. La plupart d'entre eux traitent de sujet scientifique, tandis que, une pile de classique ce chamaille en arrière plan. Ces bouquins ont beau être connus, je ne les ai pas lu. Les scientifiques ce croyaient supérieur aux auteurs de l'ancien temps. Avant, j'approuvais cette affirmations, mais, maintenant, je la contesterai à coups sûr.

- Tu dors ?, me risqué-je.

Son corps s'étire et elle se retourne, son nez à quelques centimètre du mien. Sa respiration chatouille ma barbe un peu trop longue. En plus de la détester, l'idée de la raser m'a complètement échappé.

- Non.

Une mèche tombe au coin de son œil, je la renvoie derrière son oreille.

- Tu penses que les gens vont nous suivre ?

- Pourquoi tu en doutes ?, s'inquiète-t-elle en se redressant sur son coude.

Je me tourne sur le dos, une main dans mes cheveux trop long. Encore une chose à laquelle je dois penser.

- Je sais pas. Je me demande si notre action n'est pas trop légère ... Je m'attendais plutôt à un combat à mains armées.

- N'y a-t-il pas assez de morts ? Votre bataille n'est pas là. Pour le moment, ce combat sera idéologique. Je suis certaine que vous réussirez.

- Je me demande vraiment si on jour on en verra le bout. En deux ans, nous n'avons eu aucune avancée.

- Tu rigoles ?, s'écrit-elle, outrée. Cette vielle femme est-elle morte pour rien ? Ces otages ont-ils été assassinés pour du beurre ?

- Non, non.

- Et tu te rappelles de cette foule qui acclamait l'Implosion ?

- Oui, tu as raison.

- Notre engagement est, certes, long et périlleux mais nous arriverons à voir le bout. Je suis même certaine que la lumière apparaîtra dans peu de temps.

Elle se penche vers moi dans un tendre baisé, nos lèvres se séparent pour que je puisse l'embrasser d'une immense tendresse sur le front. Vi s'apprête à se coucher sur mon torse quand la porte s'ouvre à la volée.

- Ça te dérangerai de frapper à la porte ?, clame Viviane sur Léni.

L'ovni vert ne parait pas plus gêné que ça de nous découvrir enlacés sous la couette.

- Ayden nous demande.

Un sourire, franc, orne ses lèvres et il nous montre l'extérieur du pouce. Léni referme la porte, réprimé par les éclairs qui sortent des yeux de ma copine.

- Bon quand il faut y aller, faut y aller.

Je me redresse, les muscles endormis, et enfile un haut beige, propre, mon pantalon en jean clair et une veste fourrée, rouge. Viviane se contente d'un leggings noir et de mon sweat rosé de la veille.

En bas, les sympathisants travaillent toujours à modéliser les balles alignées dans un chargeur ou entassées dans un carton à nourriture. Nous suivons la ligne de portes qui nous mène à la salle de réunion. Mes joues s'empourprent en pensant aux derniers évènements.

Viviane passe la porte la première. Connor, Léni, Snow dans un coin, Ayden et nous deux nous rassemblons autour de la tablette.

Les ordinateurs n'ont pas bougé bien qu'une couche de poussière repose sur les surfaces lisses d'un blanc parfait. La radio, allumée, grésille dans l'attente d'un signal à capter.

- Tu as fait sensation, bravo, me félicite Connor ce qui aggrave la coloration de ma peau

Ayden fait glisser l'appareil numérique jusqu'à moi. Je fais défiler les informations qui me ravies.

- Nous avons réussi. Oui, bon, ce n'est pas encore terminé mais la première partie de notre bataille prend fin. 

- Je t'écoute.

- En Hongrie, en Belgique, aux Etats-Unis, les habitants ont renversé leurs dirigeants. Plus le temps passe, plus ta vidéo devient virale et plus les grands tombent. Le temps est venu d'en faire de même.

Je fronce des sourcils. Connor prend la parole :

- Ayden a donné rendez-vous à tous le monde sur leur place publique pour qu'on puisse porter le coup de grâce.

- Tu sembles oublier notre véritable combats, m'alarmé-je.

- Non mais sans cette avancée nous ne pourrons continuer. Dans une heure, nous partirons tous pour nous fondre dans la foule du 7.

J'ai un mauvais pressentiment.

- Nous sommes sûr que c'est sans danger ?, alerte Viviane qui lit dans mes pensées.

- Qui ne tente rien, n'a rien, affirme Connor, nos équipes seront armée en cas de besoin.

- Et si notre rassemblement n'aboutit à rien ?, se questionne Léni.

- Nous devrons faire le travail nous même, réfléchis-je à haute voix, en mettant un terme à cette dictature.

- Tu peux être plus clair, me demande la brune soudain inquiète.

J'abats le plat de ma main sur la table et m'appuie sur cette dernière.

- Nous tuerons le président.

Les têtes pivotent vers moi et me lance des regards étonnés. Pourtant l'idée coule de source. Non ?

- C'est idée vous a traversé l'esprit ?

Ils nient.

- Je suis certain que Connor y avait pensé.

- Mais comment veux-tu qu'on face une chose pareille ?, s'étonne ma moitié.

- Vous m'avez moi, n'est-ce-pas ? Je connais assez bien l'Enceinte pour que nous y circulions sans trop de problèmes, je connais chaque codes, chaque routes, chaque tunnels qui pourrons nous mener au président. Par contre, nous devons garder le silence sur cette possibilité. Nous seuls seront au courant de cette éventualité.

Connor passe une main dans ses cheveux ras.

- Il faudra la garder à l'esprit mais pour le moment concentrons-nous sur le rassemblement de ce soir ...

- Il faudra la garder à l'esprit mais pour le moment concentrons-nous sur le rassemblement de ce soir

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Hey,

Est-ce-que cette possibilité arrivera ? Le rassemblement parviendra-t-il à changer les choses ?

La suite Mercredi. Merci d'être toujours plus nombreux à suivre les aventures d'Alix et de Nick.

N'hésitez pas à commenter ou partager, je réponds à vos commentaires avec plaisir.

Implosion [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant