-13 Décembre 2061-
La chaleur de sa peau contre la mienne me supplie de rester. Dos au mur, j'observe le désordre qui se mêle aux nuages noirs qui peuplent le ciel.
Une pile de feuilles grossit à vu d'œil près d'un tas de tissus mélangé. Les pages sont cornées, froissées, déchirées mais toutes couvertes d'encre bleue ou noir. Je n'arrive pas à comprendre le plaisir qu'elle éprouve à noircir des pages alors que ça ne lui servira, sans doute, à rien.
Un bras sous sa tête et un autre sur son ventre, je réfléchis aux derniers dangers qui s'élèvent de l'Enceinte. Que préparent-ils ? Pourquoi enlever des gens de tout âge confondu et non plus des adolescents ? Ces mystères sont troubles et m'attirent un peu plus vers l'endroit le plus protégé du pays.
Je m'embrouille en espérant voir le Mur sombrer, les habitants se mêler sans aucune distinction, l'Implosion victorieuse.
Cependant, mon retour dans l'Enceinte à sonner l'arrivée de combats intérieurs. Mon passé me revient tel une flèche et se plante dans mon cœur et, plus précisément, dans mes poumons. Le sifflement empire et je suis désespéré, le médicament n'a pas agit.
Vi, plongée dans un sommeil profond émet un léger bruit et s'enroule dans la couette, près du précipice et loin de mes bras. J'en profite pour me faufiler hors de la chambre comme un chat. Je m'habille en moins de deux avec un pull marron et un jean taché de peinture rouge.
Deux heures après le levé du jour, je me penche du rebord de la rambarde et surplombe les sympathisants, déjà sur le pied de guerre. Eux, au moins, ils ne chôment pas en se prélassant dans un lit. Ils ne sont plus qu'une trentaine à charger dans un des vans, rentré dans le Hangar, des poches entières de munitions. On dirait qu'ils préparent une guerre. J'espère, dans le silence, que nous n'aurons pas besoin de tant de métal pour gagner la partie. De plus, mon instinct me souffle que ce ne sera pas un grand combat, il ne se réalisera pas avec des hordes de citoyens.
Alix doit déteindre sur moi car je me sens éveillé par mon courage, enflammé à l'idée de faire souffrir Leferts, pourtant, jamais je n'ai été si rancunier. Je tiens cet homme pour unique responsable. Responsable de mes malheurs familiaux. Responsable de mon engagement vers ce côté sombre de la force. Responsable du rejet perpétuel du mon frère. Responsable de tout ces morts et de l'Epidémie. Mais, je ne dois pas oublier mon rôle dans tout ça ...
Je descends les marche avec la ferme intention de vider l'inhalateur si ça peut couper cet anneaux qui enserre mes poumons. Il grossit, s'épaissit, enfle. Je lâche une quinte de toux et entre dans la salle de réunion plié en deux.
Ayden vaque à sa tâche et pianote l'écran, épaulé, par Snow. L'élève écoute avec attention son maître.
Saluer attendra, je me jette sur un sac, oublié derrière la porte. J'y ai rangé toutes sortes de médicaments au cas où. Je capture l'objet de mes désirs mais quelque chose ne va pas, à quelques centimètres de ma bouche, entrouverte, il tremble. En vérité, ce n'est pas lui mais moi. Ma main gauche vient maintenir sa sœur pour retrouver un peu de stabilité. Rien à faire. Mes doigts gelés m'alertent, quelque ne va pas.
Je rejette cette idée et avale le contenu de gaz du médicament. Je sais que ce n'est pas bon, néanmoins, je n'en peu plus.
Le bruit de la pression intrigue Ayden qui se retourne, imité par Snow. Ses yeux s'arrondissent.
- Fait attention, c'est pas bon pour toi.
- Dit ça ... A mes poumons.
J'avale ma salive, frigorifié. Sa bouche s'ouvre mais je le coupe avant :
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Implosion [TERMINEE]
Science FictionLa guerre a éclaté et pas qu'en France. A l'aube de la troisième guerre mondiale, l'Implosion est belle et bien décidée à faire entendre ses idéaux. Pour Nick, enrôlé depuis son plus jeune âge, l'Expansion était un bien qui devait arriver coûte que...