Chapitre 5

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JORDAN

On est enfin samedi soir. Cette semaine m'a paru interminable. J'ai vu tout ce que je voulais voir, mais la comptabilité, l'étude des dossiers de location et établir un bail, j'ai cru mourir d'ennui. Je préfère être sur le terrain, mais bon je n'avais pas le choix. Si je veux être au top et établir la meilleure stratégie qu'il soit, j'avais besoin d'en passer par là et puis je ne voulais pas les vexer en écourtant ma présence auprès d'elles alors que j'avais dit que j'y passerais la journée. Il faut que je tienne paroles et que je sois équitable pour être crédible.

Si je commence à faire des différences entre mes employés, je vais créer des tensions entre eux et les diviser ce qui serait préjudiciable au bon fonctionnement de cette entreprise. Et ce n'est absolument pas mon but. Au contraire, je veux de la cohésion, de la communication et que l'on forme une équipe soudée. C'est ce qui fera notre force et nous permettra de résister et de surmonter tous les obstacles. Prenons l'exemple d'une boite d'allumette. Si les prends les unes après les autres, on peut aisément les briser en deux, mais si on prend tout le paquet d'un seul coup, il devient beaucoup plus difficile, voir même impossible de les casser. Et c'est ce que je veux avec cette entreprise. Je veux que l'on soit indestructible.

Bon. J'ai besoin de me changer les idées. J'appelle deux potes et on décide de sortir en boite. Ça va me faire du bien de me défouler sur la piste et puis je trouverais peut-être une nana qui fera sortir Chloé de ma tête. Parce que j'ai beau n'avoir fait que la croiser ces derniers jours, je ne cesse de penser à elle jour et nuit. Elle m'obsède et ça commence à vraiment m'agacer. Il faut que je fasse quelque chose pour que ça cesse.

Une douche, j'enfile un jean et une chemise et je pars rejoindre mes potes à la pizzeria. Ils sont tous les deux mariés et pères. Leurs discussions tournent essentiellement autour de leur famille et je m'ennuie un peu. Je surveille l'heure discrètement, j'ai hâte de quitter cette ambiance triste pour celle plus festive de la discothèque.

Vingt trois heure, on vient d'entrer. Mes yeux ont un peu de mal à s'habituer à l'obscurité. La musique est assourdissante et il fait déjà très chaud. On repère une table où s'installer. Je commande un whisky coca avec des glaçons. J'en boit quelques gorgées et me lance sur la piste. Mes potes préfèrent rester à notre table pour le moment. Je n'ai pas besoin d'eux pour m'éclater. Je me défoule un peu et me vide la tête. Je circule entre les danseurs à la recherche d'une partenaire de débauche. Plusieurs femmes viennent se frotter à moi le temps d'une chanson et je joue un peu avec elles. Je sais l'effet que j'ai sur la gente féminine et ça m'amuse.

Je danse, je flirte, mais je ne recherche pas plus. Je n'en ai pas besoin, je n'en ai pas envie pourtant l'une d'entre elle me fait ouvertement des avances. Elle est complètement ivre. J'aime m'amuser, mais je ne suis un homme qui abuse de la faiblesse d'une femme. Je rejoins mes potes pour me débarrasser d'elle et lorsqu'elle disparait aux toilettes, sûrement pour évacuer son trop plein d'alcool, je retourne sur la piste.

Je rentre à quatre heure du matin et passe tout mon dimanche à dormir. Lundi j'arrive à travailler, tant bien que mal, sur mon projet pour l'agence. Il me manque des données, elles sont sur le réseau interne de l'agence, je n'y ai pas accès de chez moi et je n'ai pas envie d'aller travailler au bureau. Je referme mon ordinateur portable. Tant pis je verrais ça demain. J'allume la télé et mate des séries.

*

Il m'a fallu quelques semaines pour compléter mes recherches, faire des devis, des plans, etc... bref une étude approfondie afin de réaliser mon projet. J'y ai même passé mes week-end, mais j'ai réussi à obtenir ce que je voulais. J'ai convié tout le personnel à une réunion, ce soir à dix-neuf heure pour le leur présenter.

CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant