Chapitre 23

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JORDAN

Nous arrivons au Parc des Expositions à neuf heure trente, les portes ouvrant au public à dix heure. Nous saluons nos voisins et Pascal et moi échangeons un peu avec eux alors que les filles mettent la touche finale à notre stand.

Pour une fois, j'ai imposé un code vestimentaire et ils s'y sont tenus. Pour les hommes costume, cravate, mocassins noirs et chemise blanche. Les femmes en tailleur noir, chemisier blanc et escarpins assortis. Chloé a maintenu ses cheveux avec une pince. Elle est à la fois belle, chic et sexy.

Nous portons tous un badge avec notre prénom et le nom de l'agence que nous représentons. Ça permet aux organisateurs de voir au premier coup d'œil que nous faisons partie des exposants et aussi aux clients de retenir où ils ont vu des choses intéressantes.

Les premiers visiteurs commencent à arpenter les allées. Ça y est. C'est parti pour du non-stop jusqu'à la fermeture à dix-neuf heure. Nous nous relayerons ce midi, pour aller déjeuner deux par deux afin de ne pas laisser le stand totalement vide. Même s'il y a moins de monde sur l'heure du déjeuner, il y a toujours des visiteurs qui préfèrent venir aux heures creusent pour être plus tranquilles et moins bousculés. Il ne faut manquer aucune occasion, aucun potentiel client. On ne sait jamais sur qui on peut tomber.

Notre stand ne faisant que six mètres carrés, nous y sommes à l'étroit à quatre. J'ai donc une bonne excuse pour frôler Chloé, poser une main dans son dos ou sur sa hanche lorsque je dois passer pour prendre un objet publicitaire ou un stylo. Chaque prétexte est bon pour entrer en contact. Elle ne peut pas s'échapper, ni faire de scandale, d'ailleurs elle n'essaye même pas et reste impassible.

Pascal reste sur l'extérieur, dans l'allée pour distribuer des prospectus, tandis que Sonia, Chloé et moi présentons l'agence et répondons aux questions des visiteurs. Ça n'arrête pas. C'est la première fois que je participe à ce genre d'évènement et je ne pensais vraiment pas qu'il pouvait y avoir autant de monde. J'espère avoir prévu suffisamment de produits publicitaires pour tenir tout le week-end.

Se sont Sonia et Pascal qui partent déjeuner en premier, puis ils prennent le relais lorsque Chloé et moi y allons à notre tour. Ça fait du bien de pouvoir s'assoir un peu.

- Je meurs de faim, s'écrie Chloé en avalant la première bouchée de ses lasagnes.

- Oui, moi aussi. On a besoin de reprendre des forces car l'après-midi va être long.

- S'il y a autant de monde que ce matin, on ne verra pas le temps passer, ne t'en fais pas.

J'opine du chef. Nos repas terminés, je laisse Chloé retourner au stand tandis que je fais un petit tour rapide pour repérer mes éventuels concurrents et rechercher des idées pour attirer l'attention sur nous. Il faut que le visiteur se souviennent de nous pour le jour où il aura besoin de nos services vu que je ne suis pas dans mon secteur.

C'est vrai qu'étant du Sud-Ouest, il n'est pas logique que je participe au salon de l'immobilier sur Paris. Ma stratégie n'est pas forcément de récolter des clients, mais plutôt de me créer des contacts avec les autres exposants. Je veux me créer un carnet d'adresse national qui plus tard pourraient déboucher sur des partenariats.

Chloé avait raison, l'après-midi est encore plus chargé que le matin. Je suis obligé d'imposer un temps maximal de dix minutes d'échanges pour permettre à tous les visiteurs qui le souhaitent, de recevoir les informations globales et de prendre nos coordonnées. On ne peut pas se permettre de passer trente minutes ou plus avec une personne, au risque d'en manquer deux ou trois autres de plus.

Nous sommes tous soulagés lorsque les haut-parleurs annoncent la fermeture du salon dans dix minutes. C'est vrai que l'on n'a pas vu le temps passé, mais nous somme épuisés et je pense que mes collaborateurs rêvent autant que moi d'aller manger, puis se coucher.

CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant