CHAPITRE 43

937 47 0
                                    

JORDAN

Je rentre à peine d'une visite avec un client et de m'assoir à mon bureau que Chloé fait son apparition.

- Devine qui a pris rendez-vous avec moi ?

- Une grande agence de mannequin, je la taquine.

- Noooon ! Elle rit. Monsieur Lanistère, me répond-elle fièrement.

- Brice se lance finalement ? Pourquoi il ne m'en a pas parlé ?

- Fallait pas me refiler le dossier, se moque-t-elle. Il n'a pas pu résister à mes arguments.

- Je me demande lesquels de tes arguments l'ont vraiment convaincu. Il saute sur tout ce qui bouge du moment que ça porte une jupe.

- Ah bah merci, se vexe-t-elle. En fait, tu es en train de me dire que si ton pote veut investir dans ce bâtiment c'est grâce à ma poitrine et mon cul, plutôt qu'à mon talent commercial ?

- Non, je n'ai pas dit ça. Tu es vraiment très douée. Je te prévenais seulement que Brice est un obsédé et qu'il ne sait pas résister à une femme. Je peux m'occuper de lui si tu préfères.

- Sûrement pas. Je vais vous prouver à tous les deux que je suis autant capable qu'un homme pour mener cette affaire jusqu'au bout et sans l'aide de mes attributs physiques, me défi-t-elle.

- Oh mais je le sais très bien chérie, sinon tu n'aurais pas obtenu ce poste.

- Mouais, répond-elle en me regardant de travers. C'est ça rattrape toi.

- C'est surtout que je ne veux pas entrer en conflit avec toi ni sur le plan professionnel, ni dans notre vie privée.

Elle pose les mains sur mon bureau et me met sa poitrine sous le nez, bien en évidence.

- Et tu as raison mon amour, sinon il se pourrait que ce que tu as sous les yeux, tu ne sois pas près d'y avoir accès avant un bon moment, me menace-t-elle.

- Tu sais que c'est très vilain de faire du chantage à son patron ? J'entre dans son jeu.

- Oh, mais loin de moi l'idée de te faire du chantage, fait-elle faussement offusquée. C'est juste un conseil, continue-t-elle avant de quitter la pièce tout en appuyant son déhanché.

Je souris. Elle est terrible, mais j'ai plutôt intérêt à me méfier car elle serait capable de mettre sa menace à exécution et ça ne me tente absolument pas. J'aime trop son corps pour en être privé.

************

CHLOÉ

Je suis très fière d'avoir réussi à convaincre l'ami de Jordan, Brice, à investir dans le local que je lui ai fait visiter. D'autant plus qu'à la base ce n'était qu'une « farce » et qu'il n'avait absolument pas dans l'idée de se mettre à son compte.

J'ai vu que Jordan était un peu vexé que son ami ne se soit pas adressé à lui et ne lui ait même pas parlé de son projet. Je vais attendre le dernier moment et je lui proposerais de se joindre à nous. Je suis bonne joueuse. Manquerait plus que ma menace se retourne contre moi et que ça soit lui qui me fasse la grève du sexe. Hors de question, il est trop bon dans ce domaine.

Bon et puis j'avoue que ce qu'il m'a dit concernant les mœurs de son ami, m'inquiète un peu. Je pense que Brice ne tentera rien avec moi, pour ne pas se mettre Jordan à dos, mais il vaut mieux être prudent.

************

JORDAN

Chloé a fini par craquer et m'a demandé d'assister à son entretien avec Brice concernant le projet de ce dernier, d'investir dans le local qu'elle lui a présenté. Je n'ai pas voulu lui faire peur en lui révélant le caractère libertin de mon ami, j'avais oublié que ça pouvait réveiller de mauvais souvenirs en elle. J'ai été maladroit et je m'en suis excusé dès que j'ai réalisé ma bêtise. Elle ne m'en veut pas.

Je n'ai pas pu m'empêcher de téléphoner à Brice pour lui reprocher de ne pas m'avoir contacté et de m'avoir caché qu'il comptait vraiment monter sa propre boite. Je suis tout de même l'un de ses meilleurs potes.

Il arrive, décontracté et tout souriant. On s'installe dans le bureau de Chloé puisqu'il a pris rendez-vous avec elle. Je ne veux pas lui piquer sa vente.

Brice nous révèle que les idées d'aménagement et les négociations qu'il a mené avec Chloé, l'ont fait réfléchir et qu'après plusieurs semaines de recherches et d'études, il avait décidé de se lancer dans l'aventure. Son projet serait d'ouvrir une salle de sport. En tant que professeur d'EPS dans un collège, ça reste dans son domaine.

Outre le bâtiment et les travaux, l'investissement en matériel est énorme. Il a déjà fait ses calculs, rassemblé toutes ses économies et vu avec la banque.

Il pourrait dans un premier temps, garder son poste d'enseignant. Son directeur est d'accord pour regrouper tous ses cours sur deux jours au lieu de les étaler sur toute la semaine. Comme ça il pourrait ouvrir la salle le reste de la semaine et même le week-end.

Il proposerait ses services en tant que coach, moyennant rémunération bien sûr. Il a également pris contact avec une prof de yoga, un prof de karaté et de Ju jitsu, un autre de boxe et de kick boxing. Il ferait aménager des salles spécialement dédiées à ces sports et leur louerait au mois pour aider à payer son crédit.

Il a de très bonnes idées et je suis étonné par son plan. C'est très judicieux et tout à fait viable. Je ne l'ai jamais vu s'investir aussi sérieusement dans un projet, même pas dans son mariage.

D'ailleurs je doute que celui-ci dure encore bien longtemps avec ce projet. Brice ne pourra pas résister à toutes ces femmes légèrement vêtues et en sueur. Je vais bien me garder de lui en parler. Après tout sa femme serait bien plus heureuse avec un homme qui ne pense pas qu'avec ce qui se trouve dans son caleçon.

Chloé confirme les suggestions qu'elle lui avait faite, qu'il valide. Il signe l'offre qu'elle proposera à la contre-signature au propriétaire dès cet après-midi.

Dès lors, elle programme un rendez-vous pour acter et signer le compromis de vente avec Franck, notre notaire. Nous lui conseillons tout de même de voir avec Solange, notre courtier, si elle ne pourrait pas lui obtenir un prêt avec un taux plus faible et plus intéressant pour lui.

On en profite pour lui proposer tous les services dont on dispose, comme les compétences d'Hervé, notre juriste, qui pourrait le conseiller sur le choix de son statut, des contrats à établir avec ses intervenants, etc...

Il valide toutes nos propositions et prend contact avec chacun de nos collaborateurs. Je suis vraiment satisfait d'avoir pensé à mettre en place ces services. C'est dans un cas comme celui de Brice, que l'on peut vraiment mesurer l'importance et la nécessité d'avoir tout concentré au même endroit.

Une fois Brice parti, je félicite Chloé pour cette affaire rondement menée et je lui avoue que je reconnais qu'elle est très forte.

- L'élève n'est pas loin de dépasser le maître, je plaisante.

- Tu as plutôt intérêt à le reconnaitre sinon tu sais à quoi t'attendre, me menace-t-elle.

- Oh que oui, mais ça ne m'inquiète pas vraiment, je sais que tu craquerais avant moi, je la taquine en l'embrassant dans le cou, ma main droite venant caresser la partie rebondie de son arrière train.

- Je capitule, tu es le plus fort, cède-t-elle faiblement.

- Hummm, j'aime t'entendre parler comme ça.

Je l'embrasse langoureusement et nous avons bien du mal à reprendre le travail, tellement cet échange nous a excité. Ce soir, il est hors de question que je dorme seul.

CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant