CHAPITRE 31

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JORDAN

- Ok. Super. Merci Brice. Je te tiens au courant.

Brice, mon ami et complice dans cette affaire, vient de m'appeler pour me raconter comment s'est passé son rendez-vous avec Chloé concernant le faux achat d'un local. Je suis très fier d'elle. Elle a réussi à vaincre sa peur et à assurer la visite. Elle a même été tellement convaincante que Brice envisage réellement d'acheter ce bâtiment et de s'installer à son compte. Bon il ne sait pas encore dans quel domaine, mais le connaissant, il va vite trouver.

Je peux rentrer à l'agence et passer à la phase « révélation » de cette manigance.

Il me faut beaucoup de concentration pour garder mon sérieux et jouer mon rôle pendant encore quelques minutes, le temps d'évaluer l'état d'esprit de Chloé avant de lui avouer ma supercherie. Je l'observe tout en remontant le couloir vers nos bureaux. Elle semble détendue. C'est de bon augure.

Sa porte est ouverte. Ça faisait des semaines que ça n'était pas arrivé.

- Chloé !

- Oh Jordan. Tout va bien ? Demande-t-elle.

J'ignore volontairement sa question.

- Comment ça s'est passé avec Lanistère ?

- Je pense qu'il ne va pas tarder à t'appeler pour te faire une offre.

Elle me montre le dossier, m'explique les négociations qu'elle a mené et les conditions qu'elle lui a proposées. Je suis très fier d'elle.

- Chloé tu as fait du beau travail. Je suis fier de toi, mais je suis désolé Lanistère m'a déjà appelé et cette vente n'aboutira pas.

- Quoi ? S'étonne-t-elle. Mais... mais il m'a dit qu'il réfléchirait... Il trouve ça encore trop cher ? Il n'a pas aimé mes idées ? Ah je sais, c'est parce que je suis une femme. Tu sais que c'est un gros misogyne ce gars, s'énerve-t-elle.

- Ça n'a rien à voir avec ton travail, ni avec toi. C'est... hum... euh... Comment t'expliquer ? En réalité Lanistère n'a jamais eu l'intention d'acheter parce que ce client n'existe pas.

- Comment ça ? Je l'ai rencontré, il existe.

- L'homme que tu as rencontré c'est Brice, l'un de mes très bons amis. Je lui ai demandé de se faire passer pour mon client et j'ai prétexté une urgence pour que tu y ailles à ma place.

- Pourquoi ?

- Parce que tu avais besoin d'aide et que tu la refusais. J'ai essayé de t'en parler, mais tu as toujours nié. Je n'ai trouvé que cette solution, certes pas très correcte, pour te créer un électrochoc et que tu redeviennes la Chloé d'avant.

- Tu es en train de me dire que tu as inventé toute cette histoire de client maladroit avec le camion, que tu devais absolument y aller, que ce Lanistère devait visiter ce local avant de repartir demain... enfin toute cette histoire ! s'énerve-t-elle.

- Oui. Je suis désolé de t'avoir menti, mais je n'ai pas eu le choix. Tu refusais d'entendre que tu avais besoin d'aide.

- Attends, mais tu te rends compte de l'état dans lequel j'étais. J'ai failli avoir deux accidents en me rendant sur place, tellement j'étais au bord du malaise. Jordan, tu te rends compte de ce que tu m'as fait subir ? Crit-elle.

- Oui et je te demande pardon. Mais regarde ça a marché. Tu n'as pas été aussi détendue, sûre de toi et combative depuis des semaines.

CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant