CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)

CHAPITRE 32

CHLOÉ

Je m'effondre en larmes sur mon bureau. Pourquoi je pleure ? Après tout c'est moi qui l'ai laissé partir. N'était-ce pas ce que je voulais ? Non ? Si ? Je ne sais pas. Je suis complètement perdue.

Le téléphone sonne dans le bureau de Jordan, j'essuie mes larmes et essaye de reprendre le contrôle avant de composer le numéro pour prendre l'appel à sa place.

- Chloé Harris que puis-je pour vous.

- Oh Chloé bonjour. C'est Mathilde, je cherchais à joindre Jordan, c'est très urgent, me dit-elle affolée.

- Il vient de partir, mais vous pourrez sûrement le joindre sur son portable. Ça ne va pas ? Je m'inquiète.

- C'est Henry... Si jamais vous le voyez avant moi, dites-lui de me rappeler. Merci Chloé.

Elle raccroche précipitamment. Il s'est passé quelque chose avec Henry. Mon dieu ! Je suis totalement paniquée et morte d'inquiétude. Qu'est-ce que je dois faire ? Il faut que j'appelle Jordan. Je saisie le combiné, puis raccroche aussitôt. Non, il ne faut pas que je bloque sa ligne pour que Mathilde arrive à le joindre et puis vu la dispute que l'on vient d'avoir, il ne voudra sûrement pas me parler. Qu'est-ce que je peux faire d'autre ? Je n'ai rien à faire là-bas, je les gênerais plutôt que d'apporter mon aide. Je n'ai plus qu'à rester ici et attendre des nouvelles. Ohlala ! J'espère que c'est moins grave que ça en a l'air.

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JORDAN

Lorsque je suis arrivé, les pompiers étaient déjà sur place à prodiguer les premiers soins à mon père. Maman m'explique, affolée, que depuis son réveil il se sentait très fatigué et qu'il ressentait une gêne pour respirer. Ça s'est aggravé après le déjeuner. Il a commencé à ressentir une douleur dans le bras gauche et la sensation de poids sur la poitrine s'est accentuée. Il ne voulait pas qu'elle téléphone aux pompiers, il prétendait que ça allait passer tout seul alors elle m'a appelé à la rescousse.

J'essaye de garder mon calme pour ne pas affoler encore plus maman, mais je suis totalement terrifié. Papa présente tous les symptômes d'un infarctus et j'espère que l'on a réagi à temps. Le point positif, c'est qu'il est encore conscient, s'exprime correctement et râle même après nous.

Les pompiers confirment qu'il est en train de faire un infarctus et l'emmènent à l'hôpital sans plus attendre. Ils nous rassurent en nous disant qu'il va être pris en charge dès son arrivée et que tout devrait bien se passer. Maman et moi les suivons dans ma voiture. Dès qu'ils en savent un peu plus les médecins viennent nous prévenir qu'ils lui font passer une scintigraphie cardiaque puis une coronographie et qu'ils adapteront le traitement en fonction des résultats. Ils ont plusieurs options : soit l'administration d'un médicament trombolique pour dissoudre le caillot de sang, soit il devra subir une angioplastie qui consiste à introduire un ballonnet pour dilater l'artère, rétablir la circulation sanguine et par la suite la pose d'un stent, ce dispositif métallique qui maintien l'artère dilatée. Dans tous les cas ils sont confiants.

Maman veut rester, mais j'arrive à la convaincre de rentrer à la maison pour se reposer afin d'être en forme pour pouvoir s'occuper de lui à son retour à la maison dans cinq à sept jours, d'après les médecins.

Je décide de m'installer chez mes parents, le temps que mon père est à l'hôpital, pour soutenir maman. Je passe chez moi prendre des affaires pour une semaine, fais quelques courses et je rentre attendre des nouvelles des médecins.

Ils nous appellent tard dans la soirée. Ils ont pratiqué une angioplastie et posé un stent. L'intervention s'est très bien passée et papa se réveille doucement. Nous pourrons aller le voir à partir de demain après-midi. Les médecins disent qu'il est hors de danger et qu'il va très vite se rétablir. Nous sommes rassurés et pouvons à nouveau respirer librement.