CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)

CHAPITRE 41

JORDAN

Chloé a passé le week-end chez moi. L'incident concernant mon désir d'enfants est totalement oublié. C'est vrai que j'y ai déjà pensé, j'ai toujours voulu des enfants, mais je n'avais jamais trouvé la femme idéale. Je sais que c'est elle, mais pour le moment j'ai envie de profiter de notre vie à deux. On a encore le temps de penser à fonder une famille et même si j'aimerais tout de même être père avant d'avoir quarante ans, j'ai quelques années devant moi. Je me sens encore trop jeune et notre relation est trop récente pour que je la partage avec un petit être sur lequel elle focaliserait toute son attention. C'est peut-être égoïste, mais je la veux pour moi tout seul pour l'instant.

*

En préparant les épreuves sportives pour notre séjour à Center Parcs, je découvre que l'anniversaire de Chloé est le huit Avril, soit dans un peu moins de deux semaines. Je dois lui organiser une soirée sympa et qui sort un peu de l'ordinaire. Ça tombe un mercredi, parfait car je suppose qu'elle a prévu de sortir avec ses copines le samedi soir. Maintenant, il me reste à lui trouver un cadeau.

Jérôme passe le jeudi matin à l'agence pour que l'on discute des plans de ma succursale. Il modifie quelques petites choses dans ceux que j'ai déjà établi, puis les valide.

Je l'invite à déjeuner et en profite pour le questionner sur un cadeau que je pourrais faire à Chloé. Il me confirme que les filles ont bien prévu une sortie au resto et en boite. Il n'a aucune idée des goûts de Chloé, mais me dit qu'il se renseignera auprès de Karine en rentrant puis m'enverra un texto. En attendant, je réfléchis toujours de mon côté.

************

CHLOÉ

Jordan n'est pas au bureau lorsque j'arrive. C'est jour de tournage et il est déjà sur le pied de guerre depuis plus d'une heure. Mes collègues me souhaitent un joyeux anniversaire et m'avertissent qu'elles ont prévu un gâteau à partager dans l'après-midi. J'apprécie le geste, même si je m'y attendais un peu. Encore une de nos traditions. L'année passée on ne l'avait pas fait car d'une part ça tombait un lundi, jour de congé et d'autre part, Jordan venait de prendre la direction de l'agence et on ne savait pas comment il réagirait. Maintenant qu'on sait comment il pense, on ne se prive plus et bien souvent, il n'est pas le dernier à réclamer sa part.

Dans la matinée, Ophélie m'appelle sur la ligne interne pour m'avertir que quelqu'un veut me voir à l'accueil. Je descends, intriguée et découvre un livreur.

- J'ai une livraison au nom de Chloé Harris, me demande-il.

- C'est bien moi, je confirme.

- Un petit instant, s'il-vous-plaît.

Il s'éclipse dans son camion et en ressort quelques minutes plus tard avec un énorme bouquet de fleurs qu'il me tend avant de disparaître en nous souhaitant une bonne journée.

L'expéditeur peut-être soit l'un de mes parents, soit Jordan. J'opte plutôt pour ma mère. Jordan ne connait pas ma date de naissance, nous n'avons jamais évoqué le sujet. Je m'empresse d'ouvrir la petite carte qui l'accompagne et je découvre avec étonnement que mon compagnon en est bien l'auteur. Mais que je suis bête. Il a dû chercher dans mon dossier. Je suis émue par son geste.

- Je pari que cette charmante attention vient de notre beau patron, me taquine Ophélie.

- Ou peut-être un admirateur secret, renchérit Andréa.

- Ou alors ma mère, j'annonce sérieusement avant d'éclater de rire. Non, je plaisante. Bien sûr que c'est Jordan.

J'emporte les fleurs dans mon bureau. Elles sentent terriblement bon et ne tardent pas à parfumer toute la pièce. J'ai du mal à redescendre de mon petit nuage et à me concentrer sur mon travail.