CHAPITRE 46

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JORDAN

J'ai passé une mauvaise nuit. Mon épaule était trop douloureuse pour que j'arrive à dormir sur ce côté-là alors lorsque je me tournais dans mon sommeil, la douleur m'a réveillée à plusieurs reprises. Je ne suis pas du genre à faire des chichis, mais là je souffre vraiment. Je crois que je vais être dans l'obligation d'aller consulter un médecin en rentrant.

Comme la veille, je profite du calme et de la vue, seul dans le salon en sirotant un café. J'aime vraiment me lever le matin et voir la verdure au lieu du béton de la ville. Il faut que j'étudie la question de me trouver une maison au milieu de la campagne.

Mes colocataires se lèvent, mais Chloé dort encore. Je me décide à tout de même aller la réveiller pour lui laisser le temps de se préparer. Je m'assois doucement sur le bord du lit et lui caresse les cheveux en lui chuchotant :

- Bonjour petite marmotte. Il fait jour, il est temps de se lever.

- Hummm, encore cinq minutes, râle-t-elle.

- Ok, mais si tu n'es pas debout dans cinq minutes je me verrais dans l'obligation de sévir, je menace.

- Je suis curieuse de savoir ce que vas faire, me défie-t-elle.

- Une douche froide toute habillée ça te tente ?

- Si tu es avec moi, oui.

- Ça là qu'est le supplice, je t'y laisserais toute seule.

- Bon alors je n'ai pas d'autre choix que de me lever, répond-elle faussement résignée.

Je quitte la chambre pour la laisser s'habiller. Elle me rejoint quelques minutes plus tard, alors que je farfouille dans la pochette dans laquelle j'ai rangé tous les documents concernant notre séjour, à la recherche de la liste des équipes pour les épreuves d'aujourd'hui.

- Comment va ton épaule ce matin ? Me demande-t-elle.

- C'est pas le top. J'ai eu mal toute la nuit.

- Ah mince et je ne sais même pas quoi faire pour te soulager. Il doit y avoir une infirmerie ici, tu devrais y aller. Ils te donneront peut-être des cachets pour réduire la douleur.

- Non, ça va aller. Je vais retarder tout le monde et bousculer le programme. Ça attendra que l'on rentre. Je vais juste faire attention. Je crois que je ne vais pas participer ce matin, le canoé va être trop violent pour moi.

- Comme tu veux. C'est toi le patron, me taquine-t-elle.

Nous retrouvons toute notre équipe pour le petit déjeuner. Les fêtards de la veille ont du mal à émerger. L'eau fraiche du ruisseau va se charger de totalement les réveiller.

Nous nous présentons au point de ralliement, une navette doit nous conduire jusqu'au lieu de départ des canoés. Je profite de ces quelques minutes pour former les groupes : Chloé & Marion, Franck & Jennifer, Arnaud & Sonia, Hervé & Catherine, Pascal & Andréa, Guy & Solange, Jérémy & Ophélie, Jacques & Audrey, Bruno & Agnès et enfin Benjamin & Séverine. A la base je devais partager le canoé de Chloé et Marion, mais je ne m'en sens pas capable et je préfère ménager mon épaule pour tenir le reste du week-end.

Le gérant nous fait un débriefing sur les règles de sécurité et donne à chacun un gilet de sauvetage. Je prends quelques photos avec mon téléphone. Je m'amuse de les voir ainsi fagoté.

Les canoés sont mis à l'eau les uns après les autres. Je peux les suivre à pied pendant un petit moment pour prendre des photos et vidéos, puis je monte dans la navette qui doit les récupérer à la fin du parcours. Comme j'aurais aimé être avec eux.

CHLOÉ, JE TE VEUX A MES COTÉS (version finale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant