Chapitre 3

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Le réveil strident me hérisse le poil de bon matin. Je sors du lit du pied gauche et regarde l'heure. 6h45, ce n'est pas humain. Je m'habille simplement, un tee-shirt large, un jean mom et mes converses. Le tout est noir bien sûr.
Dans la salle de bain je me maquille légèrement comme à mon habitude. Je ne mets rien sur ma peau mis à part de la crème, je relève mes cils avec du mascara et souligne ma bouche d'un rouge à lèvre rouge.

Je descends les escaliers et salue mes tuteurs en train de déjeuner dans la cuisine. Je ne supporte pas de manger le matin alors je saute cette étape. Ils me souhaitent une bonne journée et partent à leur tour travailler.

Quand j'arrive dans la rue Charline est adossée à la porte d'en face. Elle me serre dans ses bras et nous partons à pieds pour le lycée, à seulement quelques pâtés de maison d'ici.

-Pas trop stressée ? je lui demande.

-Pour ?
Elle à la tête pendue dans son téléphone et un sourire niais se dessine sur ses lèvres. Elle le range après avoir tapé un dernier message.

-Le bac...

-Ah ! Non pas vraiment. Tu sais il est donné de nos jours.

-Si tu pars avec cette optique dès le premier jour, lui dis-je pour rire.

-Non mais je vais bosser, c'est juste que je compte bien profiter de ma dernière année. Et toi, pas trop stressée ?

-Si carrément mais ça va le faire.

-Je serais là de toute manière.

Je suis allée dans de nombreuses écoles. Toutes étaient différentes, mais au final ce n'est qu'une jungle différente à chaque fois. Je n'ai jamais réussi à me faire des amis. J'étais plus celle qui subissait des moqueries. J'étais la fille différente. J'étais celle qui n'avait pas de parents. Charline n'a pas toujours été là pour prendre ma défense. Et chaque jour, soir, je sombrais.

Nous arrivons devant le lycée et Charline m'accompagne au secrétariat. Je récupère la clef de mon casier et la secrétaire me propose un plan du lycée que j'accepte. Nous nous rendons ensuite aux panneaux d'affichages. Charline y retrouve quelques-unes de ses amies et elle me souhaite une bonne matinée. Je me rends ensuite dans la salle attribuée à ma classe mais je me perds dans les couloirs.
J'aperçois au loin une fille qui n'a pas l'air méchante.

Allez Elsa, demander ton chemin ce n'est pas sorcier.

Je m'approche donc de cette fille. Ses cheveux sont d'un roux resplendissant. Ses éphélides décorent son joli visage et ses grands yeux marrons me regarde avec gentillesse.

-Excuse-moi, tu peux m'indiquer la salle T4 ?

-Oui, j'y vais aussi. Ce n'est pas loin tu vas voir.

Je lui souris et pars à sa suite.

-Tu t'appelles comment ? me demande-t-elle

-Elsa et toi ?

-Adèle. T'es nouvelle ?

-Oui.

-Cool un peu de fraicheur. J'adore la nouveauté !

Moi pas tellement mais on fait avec !

Je lui souris encore une fois ne sachant pas trop quoi répondre. Nous arrivons devant la salle et pénétrons à l'intérieur. L'odeur basique d'une salle de classe me saute aux narines. C'est reparti pour un tour.

Après deux heures à entendre ma professeure principale déblatérer sur le travail personnel, le bac, la régularité, et tout ce tas de choses que les profs adorent rabâcher elle nous relâche enfin. Nos emplois du temps seront disponibles dans la journée. En sortant de la salle, les élèves se plaignent de leurs profs ou de leur classe. D'autres parlent déjà du bac qui les angoissent.

Until the last petal falls (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant