Nous nous embrassons, nous en avons besoin, c'est comme vital. Ses lèvres cherchent les miennes, je lui laisse le plaisir de les trouver. Son souffle se mêle au mien et son odeur vient me faire tourner la tête. La Terre s'arrête de tourner, mon univers, mon centre de gravité, ce à quoi je me raccroche en ce moment c'est lui. J'aime tout chez lui, le toucher de ses lèvres, le gout qu'il laisse sur les miennes, rien que sa présence j'aime ça.
Comment ai-je fait pour tomber aussi bas ? Pourquoi c'est de lui que je tombais amoureuse ? Comment cela se fait-il ? Pourquoi part-il habiter chez elle ? Ressent-il la même chose ? Tellement de questions se bousculent dans ma tête alors que je suis peut-être en train de vivre le plus beau moment de ma vie.
Nous nous séparons et nous regardons pendant de longues secondes, le souffle court, les lèvres gonflées et rouges. Nous sommes nous. Pense-t-il à la même chose que moi ? Se pose-t-il aussi toutes ces questions ? J'aime à penser que oui, il se pose toutes ces questions et qu'il arrivera à me donner les réponses que je cherche.
Mets ton cerveau en veille Elsa.-À quoi tu penses ?
Il interrompt mes pensées. Je baisse les yeux encore une fois.
-Pourquoi toi ? Pourquoi nous ? Pourquoi aussi tout ça nous est tombé dessus si violemment ? Ce n'était pas prévu.
-Ce n'était pas prévisible. Pourquoi tu te poses toujours toutes ces questions ?
-Parce que ma vie a toujours été un bordel complet, alors j'ai toujours aimé planifier les choses, j'ai toujours essayé de mettre de l'ordre dans tout ça. Et toi tu n'étais vraiment pas sur ma liste. Et pourtant je n'arrive pas à te tirer de mes pensées. Je n'arrive pas à te dire au revoir sans que tu me manques la seconde suivante. Je n'arrive pas à te regarder dans les yeux sans avoir des papillons dans le ventre tellement ils sont beaux. Je ne sais pas comment le mois dernier a été plus que fabuleux de toute ma vie alors que ce n'était qu'un mois à problème. Je n'arrive plus à dormir quand tes bras ne sont plus là. Je sais que nos silences sont plus bruyants qu'une foule de mille personnes. Et je ne peux pas passer devant le parc sans être nostalgique. Je pense à toi dès que j'entends ne serais ce que deux notes de guitare. Je reste bloquée sur toutes les photos de toi dans cette putain de maison. Tes mots m'ont plus aidé que tous les psys que j'ai pu voir dans ma triste existence. Je ne te mérite pas. Je ne sais même pas pourquoi tu as tenu à rester avec moi. Mais ce dont je suis sûre c'est...
Les mots restent bloqués dans ma bouche, je ne les ai jamais prononcés, alors ce qui me viens le plus naturellement c'est de les dire en anglais, comme ma mère me le disait.
-I love you to the moon and back.
Je viens vraiment de lui dire tout ça ? Je ne sais pas où j'ai puisé le courage de le faire mais je l'ai fait. Je relève mon visage seule cette fois, je croise son regard, il pétille, une larme coule de mon œil droit mais ce n'est pas une larme de tristesse, ni même une larme de joie, c'est une larme d'amour. Une larme qui contient tout l'amour que je lui porte, et sort en même temps que mes paroles, comme pour lui donner quelque chose de plus que mes mots.
-Elsa...
-Ne dis rien s'il te plait, pour une fois ne dit rien. Pars si tu ne ressens pas la même chose, ce sera moins blessant qu'un non ou embrasse-moi si tu es du même avis. Mais ne dit rien pour l'amour du ciel.
Et il m'embrasse, avec encore plus de passion que tout à l'heure, avec de l'amour je crois. Il noue mes jambes à sa taille pour me porter, je ne sais pas s'il va y arriver mais il me soulève du sol sans soucis et monte dans sa chambre. Il ferme la porte du pied. Nos yeux se croisent et j'y lis tout ce que je lui ai dit quelques instants plus tôt. Il me pose sur le lit, la chambre est remplie de cartons. Nous nous embrassons encore. Je passe les mains sous son tee-shirt, qu'il enlève. Et je vois enfin à quoi ressemble son tatouage, je l'ai aperçu à plusieurs reprises sans jamais le voir complètement.
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Until the last petal falls (terminé)
Romance/Seront-ils leur plus belle cicatrice ?/ « Un. Deux. Trois. Dans ma vie j'ai toujours ressenti le besoin de compter. Compter mes respirations pour refouler mon passé. Compter pour affronter le lendemain. Quatre. Cinq. Six. Je compte mes cicatri...