Chapitre 32

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Sa bouche fond sur la mienne. Les baisers les plus beaux sont les plus fougueux. Ceux emplis de colère. Ceux qui veulent dire bien plus que des centaines de mots.

Nos baisers avec Alex ont tous une signification particulière. Celui-ci traduit d'un amour démesuré et, en partie, défendu. Un amour inédit et sans limites.

Nous sommes plantés comme deux cons au milieu de cette avenue bondée. Les passants doivent sûrement nous regarder. Oui, nous ressemblons à deux cons, mais nous sommes follement amoureux.

Quand nos bouches se délient, je ne sais pas trop quoi dire. Je pense que dans ces cas-là, le mieux c'est de se taire. Je lève les yeux pour rencontrer les siens. Les larmes coulent.

-Pourquoi tu pleures Arendelle ?

-Parce que je t'aime comme une folle. Parce que je me déteste. Parce que tout aura une fin.

-Notre fin à nous n'existe peut-être pas. Peut-être que c'est tout simplement un bonheur infini après ce passé merdique. Peut-être que tu es cette lueur d'espoir. Peut-être que tu es le baiser pour que le dernier pétale ne tombe pas.

-Tu places trop d'estime en moi.

-Mais aime toi un peu bordel ! T'es la fille la plus intéressante que j'ai rencontré dans ma vie. Tu as un talent fou, ton talent c'est de vivre. Et j'adore quand tu l'exerce avec moi. Alors montre-moi jusqu'où peut aller ce putain de talent et repousse tes démons avec. Tu es la seule que je connaisse qui puisse passer des heures à lire et en parler par la suite ; tu es la seule qui donnerais ta vie pour tes amies et j'en ai fait les frais ; tu es la seule qui puisse danser comme tu le fais parce que tu vis ta passion. Tu es la seule à devoir t'aimer.

Je suis muette. Il me donne tout avec ses mots, tout en prenant l'intégralité de mon amour.

-Ma mère avant de partir m'a toujours dit de ne jamais faire les choses à moitié. Aime pour deux, danse pour eux, mais vis pour toi.

-Je l'aime beaucoup.

-Elle t'aurait adoré.

Nous reprenons notre chemin, nous rentrons dans la première bouche de métro que nous croisons. Nous partons en direction de Montmartre. Le trajet dans le train est agréable, très différent de la première expérience que j'en ai faite. Nous sommes assis côte à côte et je repose ma tête sur son épaule. Il me caresse doucement la main et mange une sucette qu'il me tend. Je le fusille du regard mais je prends quand même le bonbon pour éviter les représailles.

En arrivant là-bas nous jouons aux touristes. Nous nous faisons dessiner par un artiste sur la place du Tertre. Nous déambulons dans les rues petites et sinueuses, je prends tout plein de choses en photo. Chaque ruelle est unique. Des peintres se sont servis des murs comme toile.

Des chanteurs animent le quartier. Je me sens Édith Piaf, au bras de mon Marcel.

Je fredonne ses chansons, je suis surprise quand mon cavalier complète les paroles. Je crois que c'était écrit, notre rencontre. Un vieil homme joue de l'orgue de barbarie sur le parvis du sacré cœur. L'hymne à l'amour s'échappe de l'instrument. Nous commençons à danser, enfin à plutôt se balancer avec Alex. Le vieil homme sourit et je ne peux m'empêcher de lui rendre. Dans un sens je suis enfin heureuse, dans ses bras.

Je lui chuchote à l'oreille :

-C'est mon plus bel anniversaire. Merci pour tout.

-La journée n'est pas terminée.

-Je ne sais même pas quand est le tien...

De son air ironique que j'aime tant il me lance :

-Tu ne pourras jamais organiser une journée à la hauteur de la mienne.

Until the last petal falls (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant