Mon train part dans quelques heures. Je n'en reviens pas comme le temps est passé vite. Comme promis j'ai passé les deux dernières semaines à profiter de lui, à m'enivrer de son odeur, de sa peau. Son corps et son esprit sont imprégnés dans le mien. Les grands parents de Marie reviennent dans la journée. L'été touche à sa fin. Je pleure sans trop m'en rendre compte. Des flashs de nos soirées devinettes tous ensemble à l'appart des garçons me reviennent, tout comme les après-midi plage. J'ai fait du jet-ski pour la première fois avec Alex. J'ai eu les plus gros fou-rires de la terre avec Simon, Marie, Charline. J'ai créé une chorégraphie dont je suis fière. Alex m'a jouée l'hymne à l'amour beaucoup trop de fois à la guitare. J'ai beaucoup pleuré mais de joie. J'ai uni mon corps avec celui d'Alex tellement de fois que j'en ai perdu le compte. Je me suis baignée, j'ai fait la fête, j'étais avec mes amies. J'ai appris à aimer à nouveau, et je crois que je commence enfin à m'aimer.
Je suis en train de ranger mes vêtements dans ma valise. De la musique inonde la pièce et je tente de rester heureuse malgré la mélancolie du moment.
Je fredonne l'air tout en regardant les tonnes de photos polaroïd que nous avons pris. Elles seront très vite affichées dans ma chambre. Des lèvres touchent soudain la peau fine de mon cou et je tente de graver cette sensation dans mon crâne. Je me retourne et plante ma bouche sur la sienne. Tout se fait en musique mais nous ne parlons pas. Nous n'en avons pas besoin. Ses lèvres n'articulent pas un mot mais elles me disent qu'on se retrouvera très vite. Ses mains ne me lâcheront pas malgré les centaines de kilomètres qu'il y aura bientôt entre nous. La rose sur son flanc fait écho à celle que je me suis fait tatouer derrière l'oreille hier. Je me souviendrais de ce moment pour l'éternité, nous étions sur la plage et j'admirais son tatouage. Je lui ai lancé :
-ça fait mal de se faire tatouer ?
-ça dépends où, mais franchement c'est une sensation addictive.
J'ai caressé mes avant-bras et il m'a regardé tendrement :
-Ce n'est pas réellement pareil.
-Je veux me faire tatouer alors.
Il s'est presque étouffé avec sa salive.
-Pardon ?
-Ouais, ce serait un beau souvenir de vacances non ?
-Elsa, un tatouage c'est pour la vie.
-Je sais, depuis que j'ai vu les tiens ça m'intrigue. J'en veux un.
-Je te donnerai l'adresse d'un bon, il n'est pas très loin de ton ancien lycée.
-Et si tu ne me donnais pas d'adresse à Paris mais ici.
Son visage est passé par plein d'émotions : l'étonnement, la peur et la malice.
-Ouais pourquoi pas. Viens, on y va.
C'est comme ça que je me retrouve avec une rose minimaliste tatouée derrière l'oreille. Il l'embrasse. Mon corps commence à sérieusement gigoter sous le sien. Je suis titillée entre le fait de vouloir exploser tout de suite ou faire tarder la chose. Après une dernière étreinte plus que magique je me blottis contre lui. Je vais être en retard mais je m'en fou.
-Je ne veux pas partir.
-Moi non plus je ne veux pas mais il le faut.
-La vie est une pétasse.
Il fait des gros yeux mais son sourire trahi sa malice.
-Elsa...
-Quoi c'est vrai.
Il rigole et défait notre câlin pour attraper quelque chose dans son jean qui git sur le sol.
-D'ailleurs avant que tu ne partes je voulais de donner ça. Pour que je sois tout le temps avec toi.
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Until the last petal falls (terminé)
Romance/Seront-ils leur plus belle cicatrice ?/ « Un. Deux. Trois. Dans ma vie j'ai toujours ressenti le besoin de compter. Compter mes respirations pour refouler mon passé. Compter pour affronter le lendemain. Quatre. Cinq. Six. Je compte mes cicatri...