Alex est profondément endormi à mes côtés mais je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Je ne peux pas dire que je l'ai totalement pardonné pour hier soir. Une sorte de rancœur me barre encore la gorge. Ses paroles étaient très blessantes. Je ne connaissais pas cet Alex là et je ne suis pas pressée de le revoir.
Il est six heures trente, il me reste quinze minutes avant que mon réveil ne se déclenche alors je décide de me lever maintenant, laissant Alex dormir paisiblement. Une fois dans la salle de bain, j'allume la lumière et me passe un jet d'eau froide sur le visage. Je suis toute bouffie à cause de mon manque de sommeil et de notre dispute d'hier soir. La journée va être longue. Mes cheveux sont assez facile à dompter et je m'habille simplement, en noir bien évidement. Je me maquille comme tous les jours, je réalise un léger trait d'eye liner et met mon indétrônable rouge à lèvres rouge. Je ne fais que très peu mon teint, je n'en ai pas le réel besoin.
Je sors de la pièce après vingt minutes environ. Alex est toujours dans la même position. J'hésite à le réveiller avant de partir, il a l'air si paisible... Quelques gouttes de sang perlent derrière les bandages que je lui ai fait cette nuit. Je regarde derrière moi, il n'y a aucune trace du miroir, comme si rien n'était jamais arrivé. Il a pris soin de moi hier soir, comme il le fait tout le temps. Mais l'espace de quelques minutes je ne l'ai pas reconnu.
Je décide d'embrasser délicatement sa joue. Je laisse une légère trace de rouge à lèvre dessus. La pièce est illuminée par les premiers rayons du soleil. Quand je me redresse sa main attrape mon poignet et m'attire vers lui.
-Tu t'en vas déjà ? me demande-t-il d'une voix endormie.
-Oui mais il est tôt, rendors-toi.
-Et mon bisou alors ?
J'effleure ses lèvres quand il décide d'intensifier notre baiser. Je le stoppe délicatement en posant ma main sur son torse.
-J'adore ce rouge à lèvres.
-Ah bon ?
-En fait non, j'adore juste tes lèvres.
Je me lève en ricanant.
-Bonne journée Alexander !
Avant de passer le pas de la porte il m'interpelle :
-Eh passe le bonjour à Calvos
Il fait allusion à mon professeur de physique. Il ne s'appelle absolument pas Calvos, c'est juste le surnom que les élèves lui donnent parce qu'il n'assume clairement pas sa calvitie. Alex l'a eu durant ses trois années dans mon lycée et il le détestait. Cet homme est clairement antipathique...
-Ne compte pas sur moi pour être sympa avec lui...
Il rigole avant de s'enfoncer un peu plus dans les draps :
-ça c'est ma meuf.
J'arrive en avance au lycée. Je suis adossée contre mon casier, mon livre entre les mains. Les autres lycéens sont soit endormis soit sur leur téléphone. Ils me regardent comme un OVNI. Au début ça me faisait bizarre, maintenant ça m'amuse plus qu'autre chose. Je ne vais pas me priver de lire mon bouquin à cause du regard des autres. Adèle arrive vers sept heures quarante.
-Coucou ma belle, me lance-t-elle d'une voix encore éraillée par la nuit.
-Hey !
Je range mon livre dans mon casier et prends mes affaires de sciences. Le vendredi est clairement ma pire journée, à chaque fois que nous arrivons à cette journée je maudis celui qui a confectionné les emplois du temps. Mes deux uniques heures de sciences sont ce jour-là, et pour couronner le tout je termine à 18h avec sport. Bref, une angoisse.
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Until the last petal falls (terminé)
Romance/Seront-ils leur plus belle cicatrice ?/ « Un. Deux. Trois. Dans ma vie j'ai toujours ressenti le besoin de compter. Compter mes respirations pour refouler mon passé. Compter pour affronter le lendemain. Quatre. Cinq. Six. Je compte mes cicatri...