Chapitre 12

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/Alexander/

Je ne regrette pas le moins de monde de lui avoir confier mon passé. Son regard couleur glace m'a hypnotisé. Je ne sais pas comment me comporter avec elle. La seule chose que je sais c'est que cette fille va marquer ma vie. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais c'est comme si nous étions destinés. 

Ses cheveux noirs me caressent le visage tandis que nous attendons que la pluie s'arrête. En réalité, ça fait un bon bout de temps que le ciel ne pleure plus. Je crois qu'on veut juste rester là. Discrètement j'envoie un message à ma mère pour lui dire qu'Elsa est avec moi.

On se parle en silence depuis tout à l'heure. Mais il est presque onze heures et nous devons partir. Je l'aide à se relever et range le sac dans le buisson. Je reprends sa main et nous dirige vers le grillage.

-Alex...tu comptes vraiment escalader ?

-C'est le prix à payer si tu ne veux pas dormir ici. 

Ses yeux fixent intensément la hauteur du grillage.

-T'es sûr que ce n'est pas dangereux ?

-Je me suis cassé la jambe une fois mais franchement ça va. 

La peur dans ses yeux m'amuse et je me mets à rire.

-Sale menteur. Arrête de te payer ma tête Alexander...

Non, elle ne connait pas mon nom de famille. 

-Leroy.

Elle lève la tête et pointe un doigt accusateur vers mon torse. 

-Arrête de te payer ma tête Alexander Leroy. 

Ça sonne trop bien dans sa bouche. J'essaie de cacher mon trouble.

-Bon je te fais la courte échelle ou on dort ici ? 

-Tu vas y arriver ?

-A te faire la courte échelle ? Pourquoi je n'y arriverais pas ? 

Elle baisse les yeux sur son corps. Elle ne sourit plus. Je devine que quelque chose cloche mais je n'ose pas trop m'avancer sur un terrain glissant. Je lui tends ma main et elle finit par escalader la barrière. Elle retombe parfaitement de l'autre côté et je la rejoins en quelques secondes. Un sourire que je devine factice est revenu sur ses jolies lèvres.

Son corps est parfait. Je vois qu'elle tente de se cacher derrière ses tenues noires, elle veut passer inaperçue. Mais la courbe de ses hanches est si féminine que malgré tous ces efforts mes yeux ne peuvent s'en décrocher. C'est une vraie femme, celle qui certes n'a pas la peau lisse, mais qui est si attirante que votre cerveau ne s'attarde même plus sur celle des magazines ou autre nid à complexe féminin auxquels je ne pige jamais rien. Il faudra que je lui dise un jour, à quel point ses cuisses qu'elle soulève dès qu'elle s'assoit pour qu'elles paraissent plus fines sont tout ce que les hommes cherchent, que ses traits doux et apaisés quand elle dort face à moi façonnent mes rêves.

Je me rapproche d'elle et ça me fait très peur, je ne veux pas m'attacher à une personne, tout le monde finit par se détacher de vous un jour ou l'autre.

Sa voix me ramène à la réalité.

-Je ne t'ai jamais dit que je dansais ?

Ses joues rougissent. Elle essaie de s'ouvrir à moi à sa manière.

-Je l'ai entendu on va dire...

-Eh bien, je danse depuis des années dans un studio. Julie est la nouvelle stagiaire. C'est fou comme le monde est petit !

Until the last petal falls (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant