Chapitre 44

939 83 8
                                    

Le paysage défile à toute vitesse sous mes yeux. Mes deux acolytes dorment sur les sièges en face de moi. Je ne fais que somnoler derrière mes lunettes de soleil. Les mouvements du train me bercent. J'adore me retrouver dans un wagon, les siège du TGV sont beaucoup plus confortable que ceux du RER.

Nous ressentons que nous avons quitté la région parisienne. La pollution n'obscurcie plus le ciel et seuls des champs et étangs à perte de vue nous entourent. La voix métallique du conducteur retentit dans les hauts parleurs :

-Chers voyageurs, dans quelques minutes nous arriverons en gare de Montpellier Saint-Roch, prochaine gare : Montpellier Saint Roch.

Je réveille les deux dormeuses qui m'accompagnent, remet mes chaussures et commence à ranger les quelques affaires que j'avais sorti.

-Qu'est-ce-que j'ai bien dormi, nous lance Charline en attrapant sa valise.

-M'en parle pas ! J'ai trop de sommeil en retard, lui rétorque Marie. Ça va Elsa ?

-Mes lunettes de soleil cachent la misère à vrai dire...

Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. Je me suis réveillée avec ce mec inconnu dans mon lit. Il m'a demandé de remettre le couvert, mais sans alcool dans le sang et avec une terrible migraine l'idée m'a largement dégoutée. Ce matin j'ai été la première debout du trio, je me suis donc attelée à ranger les déboires de la soirée. Notre train était à 13h30 alors il fallait vraiment être efficace. Puis je suis rentrée chez moi, j'ai pris une douche et j'ai chargé mes valises dans le coffre de ma voiture. Je l'ai payée avec l'argent de ma mère, j'en suis très fière.

J'ai servis de taxi à mes amies et nous sommes arrivées à la gare une demi-heure en avance !

En sortant du train la chaleur m'assaille. Les rayons du soleil réchauffent ma peau d'une autre manière que celui de Paris. La chaleur est lourde et vraie. Je sens déjà des gouttes de sueur se former dans mon dos pendant que je pousse ma valise en quête de la sortie.

-C'est par là le dépose minute les filles, je leur crie par-dessus mon épaule.

-T'es sure ? Mes grands-parents me disent qu'ils nous attendent devant l'entrée principale.

-Quelle entrée principale ? demande Charline.

-J'en sais rien moi ! répond  Marie.

-On est pas censé être dans ta ville ? je lui lance. 

-ça fait plus de deux ans que j'ai pas mis les pieds ici, tout a changé.

-C'est bon je crois qu'on y est !

Je dirige mes amies vers une grande porte où nombreux sont les voyageurs qui se croisent. En sortant du hall le soleil frappe de nouveau mon corps. Bon dieu qu'il fait chaud ! Quand je lève les yeux vers la route je vois deux adorables personnes nous faire de grands signes. Une voiture rouge est garée derrière eux et le coffre ouvert et n'attend que nos valises. Marie se dirige vers eux et ils prennent leur petite fille dans leur bras.

-Mon petit chat, qu'est-ce que tu as grandi ! s'exclame sa grand-mère.

Elle est toute petite, ses cheveux sont coupés courts et arborent une couleur grise naturelle. Elle est légèrement maquillée et porte de très jolis vêtements. Un merveilleux accent chantant agrémente ses paroles. Le grand-père de Marie est l'exact opposé de sa femme, il est très grand et arbore une barbe qui fait concurrence à celle du père Noël. Ses cheveux noirs tirent plus sur le gris. Il est vêtu de vêtements de sport. Son sourire est très accueillant.

Avec Charline nous restons en retrait le temps de laisser Marie retrouver ses grands-parents, nous avançons quand elle se tourne vers nous pour nous présenter.

Until the last petal falls (terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant