Chapitre 55

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Point de vue de Morganne.
25 mars 16:20

Tout le monde est donc sorti et je suis le juge qui nous amène dans son bureau. La salle n'est pas très spacieuse à mon avis avec le bureau, la bibliothèque et la grosse plante on ne peut pas rentrer à plus de trois personnes.
Le juge s'assoit à son bureau et nous fait signe de nous assoir également.
Une fois assis il prend la parole :

- Vous nous en faites voir de toutes les couleurs vous deux, a t-il dit avec un léger sourire.
- Désolé, ai-je dis avec une petite moue.
- Ce n'est rien, ça change comme ça ! Bon, expliquer moi ce revirement de situation : pourquoi ?
- Oui j'avoue que moi non plus je ne comprend pas bien, Morganne, dit Lydia.
- En fait, je n'arrive pas à me résoudre à gâcher sa vie. Elle a une famille et des amis elle aussi, je pense également aux miens en réagissant comme ça. J'imagine comment ils se sentiraient si ma vie était ruiné à cause de quelqu'un qui a décidé de me trainer en justice, peut être trop loin. Et je ne peux pas me résoudre à lui faire vivre ça à elle, ni à ses proches. Je ne suis pas comme ça. Si j'allais au bout de ce processus je suis sure que je culpabiliserais tout le temps.
Certe Lydia a fait beaucoup de mal dans ma vie, mais qui suis-je pour lui infliger ça et ruiner à mon tour sa vie entière tandis qu'elle a fait que casser certains morceaux ? Personne, ce n'est pas à moi, ni a vous de décider pour sa vie. Il y'a des gens qui font bien pire qui mérite d'aller en prison, mais Lydia non.
Si pour qu'elle soit libre je dois retirer ma plainte alors je le ferais.
- D'après ce que vous dites vous êtes quelqu'un de très juste et qui  croit en la justice néanmoins, je ne peux accéder à votre requête madame Boitez. Avec les aveux que Madame Lalia a fait devant témoins il est strictement impossible qu'elle s'en tire sans aucune contrepartie vous comprenez bien ?
- Oui, je pense. Mais que ce soit clair je ne veux pas qu'elle aille en prison, répondis-je.
- Morganne, qu'est-ce que tu fais ? Je comprend pas, je t'ai presque tué !
- Oui, tu l'as dis : presque. Mais tu ne m'a pas tué, tu ne peux pas aller en prison pour une simple petite vandeta, aussi stupide soit-elle. Je ne suis pas folle au point de te laisser aller comme ça sans rien, je voudrais si possible une mesure d'éloignement envers moi et tous mes proches.
- Ce que je vous propose mesdames, c'est un an de prison avec pré avis, plus la mesure d'éloignement.
- C'est à dire ? demande Lydia.
- Vous vous tenez tranquille pendant un an sans faire parler de vous et votre casier sera supprimé mais il y aura toujours une main courante sur vous. Si on réentend parler de vous dans ces un an symbolique, vous irez en prison et écoulerez la totalité de votre peine en prison.
- D'accord pour moi, dit-elle. Je ferais mes preuves.
- C'est également d'accord pour moi mais je ne veux pas qu'elle puisse s'approcher de moi ou de mes proches à moins d'avoir mon accord personnel on est bien d'accord là-dessus ? dis-je d'un ton ferme.
- Vous en pensez quoi madame Lalia ?
- Oui, bien sûr, ça me va ! Je vais me faire discrète. Franchement Morganne je te remercie mille fois ! Tu es vraiment une belle personne, ne laisse jamais personne te changer. C'est en parti ce que qui fait que tu est une personne très forte. Je t'admire un peu en fait, ce n'est pas de la jalousie je m'en rend compte maintenant. Je m'excuse sincèrement pour tout ce que je t'ai fait, je me dit que si j'avais pu apprendre à te connaître tu aurai fait quelqu'un de bien et peut être même que l'on aurait pu être amie au lieu de rival, me dit Lydia très sincèrement.
- Bon et bien si nous avons tous un accord, je vais vous demander madame Boitez de me faire une liste de vos proches et nous leur enverrons leur ordonnance contre Madame Lalia.
-Merci.

Je prend donc le papier  et le stylo qu'il me tend et j'écris les noms de tous mes proches. Bien évidement en premier ceux qui me sont le plus proches, notamment ceux dont Lydia connait l'existence.
Mais je note également ceux qu'elle ne connais peut être pas, je ne veux qu'elle s'approche de personne qui puisse m'entourer. Sinon je sais qu'elle pourrait m'atteindre, et c'est hors de question.

Danse Sur Ma MusiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant