Chapitre 51

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Allongée sur lui, un film humide pare nos peaux et je ne cesse de le contempler.

- Madame future Lanval est-elle rassasiée ?

Je me lève de notre matelas improvisé et m'exhibe à son regard de braise.

- De toi ? Jamais...

Il me rejoint d'un bond et m'enlace avec force.

- C'est réciproque... Je n'ai jamais autant fait l'amour ou la guerre dans ma vie qu'avec toi.

Il pose sur ma bouche un délicat baiser avant d'aller ramasser tous ses vêtements éparpillés dans l'atelier. Je le regarde comme hypnotisée par son corps sublime, ses gestes précis si sensuels. Mon Dieu ! Il est canonissime... Quand je bloque en mordant ma lèvre inférieure sur ses fesses, il s'en amuse.

- Ne t'inquiète pas, elles ne vont pas s'envoler. En revanche, nous avons rendez-vous à Monaco, alors tiens !

Et je saisis au vol mon string que je réceptionne d'un mouvement de main. Je décide finalement de me rhabiller à contrecœur, mais en omettant un léger détail...

Je m'approche de lui et lui place un cadeau dans la poche de son pantalon... Il s'interroge, mais ce n'est que lorsqu'il retire ce fameux petit détail qu'il affiche sa stupéfaction. J'ai déjà ouvert la porte de l'atelier et avance dans le couloir.

- Bérénice Richard, remets ce string immédiatement !

- Pas le temps, et inutile de hurler, tout l'immeuble va savoir...

Je le regarde plus provocatrice que jamais en continuant :

- ... Que tu es là !

- Richard !

Je l'attends les bras croisés et il secoue mon petit bout de tissu nerveusement devant mon visage.

- Richard ! Mets ça tout de suite !

- Garde-le pour moi...

- Il est hors de question que tu restes sans ce... enfin ce... truc !

- Et pourquoi pas, comme ça tu y penseras toute la soirée, et je pourrais voir plus rapidement ton cul d'enfer !

Tout à coup, on entend un faible raclement de gorge, nous nous tournons en un geste de tête coordonné vers la personne.

- Pardon, mais vous êtes bien Frédéric Lanval ?

Il esquisse un sourire pendant qu'il baisse lentement mon string et moi je me mets à pouffer de rire.

- Oui, c'est bien moi...

Une mamie est devant nous et vient manifestement d'assister à une scène croustillante.

- Pouvez-vous me signer un autographe, c'est pour ma petite fille, elle est fan de vous...

- Heu, oui bien entendu. Vous avez un stylo ?

- Non, mais j'ai un papier.

Il se place face à moi en ne riant pas du tout et je glousse de plus belle.

- Bé, tu as un stylo ?

Je commence à fouiller dans mon sac, puis récupère mon bic. Il se tourne vers elle, ce dernier dans une main et mon string dans l'autre...

- Quel est le prénom de votre petite fille ?

Je me bidonne tellement qu'il finit par me tendre la lingerie.

- Chérie, prend ton string s'il te plait, tu vois bien que je signe un autographe...

Je me fige et le saisis lentement le bout de dentelle.

La dame esquisse un sourire gêné et pour le coup je me sens un peu moins à l'aise.

- Voici.

- Je vous remercie monsieur Lanval, j'adore ce que vous faites.

- Ma femme aussi... n'est-ce pas chérie ? Tu aimes ce que je fais ?

J'ouvre des pupilles rondes comme des billes et réponds nerveusement :

- Heu, oui...

La mamie nous fait un signe de tête puis disparait dans les escaliers. À cet instant, Frédéric me saisit les hanches et me pousse vers le mur du couloir. Ses yeux brillent d'une drôle de façon et mes sens sont en éveil.

- Richard, je vais te le redemander une dernière fois...

Mais je lui place mon index devant ses lèvres pour le taire pendant que je mets le tissu dans sa poche.

- Je ne sais pas où tu m'emmènes, mais je sens que mon string sera de toute façon de trop...

- Tu es impossible, provocatrice et tu vas le rendre dingue !

Il ouvre un bouton de mon jean et avance sa main sur ma peau nue. Tout en me rapprochant de lui, je lèche le contour de ses lèvres avant de finalement le repousser doucement.

- Attends un peu...

Sa respiration s'accélère quand il essaie de m'embrasser, mais je tourne la tête sur le côté.

- Je croyais qu'on était en retard ?

Il souffle tout en reboutonnant mon pantalon.

- Très bien, on y va.

Je marche et commence ostensiblement à chalouper devant lui.

- Gaffe à ton petit cul Richard !

Et sans me retourner, je lui réponds...

- Et gaffe au tien...

MB MORGANE - Incontrôlables [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant