Chapitre 48

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Les quelques jours qui ont suivi étaient étranges, je ne quittais pas mon merveilleux amant. Nous étions cloitrés chez lui comme de jeunes mariés à profiter de nous comme lorsque nous étions en Thaïlande. De temps en temps, je pensais à Daniel, à la douleur qu'il pouvait éprouver à cause de ma folie, de lui, de nous.

Ce matin, je contemple son corps de rêve qui brille à la lumière du soleil levant. Il est à plat ventre, le drap de soie blanc cachant à peine ses magnifiques fesses. Je m'aventure à le regarder dormir comme s'il était une statue grecque. Mon Dieu, il est si fascinant... Je me souviens de la première fois où je l'ai rencontré chez ma mère. Je priais pour qu'il ne soit pas mon cousin tout en souhaitant le contraire afin de protéger mon âme de l'obsession que j'ai de lui. À l'évidence, je suis folle de lui, de sa manière de me faire l'amour sans tabou, sans concession, de son côté fougueux et incontrôlable.

Il m'a révélée...

- Bérénice Richard, tu es une coquine...

Surprise, je quitte l'air nié que j'avais. Il se retourne et s'étire en se dévoilant sans pudeur devant mes yeux qui le dévorent. Il tire le drap que j'ai placé sur ma poitrine afin de libérer mes seins et m'imite dans sa contemplation.

- Bérénice, tu es mon bonbon et tu le sais... viens par ici...

Ses cheveux hirsutes lui donnent un genre rebelle qui m'excite au plus haut point, mais je ne veux rien lui montrer, je me lève comme si de rien n'était. Contournant le lit, je me dirige vers la salle de bain en chaloupant.

- Richard ! Où vas-tu encore ?

Il me suit et met son pied pour bloquer le chambranle.

- Hey, tu ne crois pas que tu vas t'en sortir comme ça ?

- Lanval, j'ai besoin d'un peu d'intimité !

- OK, donc, tu veux jouer...

Il pousse la porte et verrouille derrière lui.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

Son air sauvage me ferait presque peur si je n'avais pas tant envie de lui. Il s'approche de moi.

- Je joue avec toi... c'est ce que tu veux non ?

D'un coup, il éteint la lumière et je me retiens au lavabo.

- Rallume tout de suite !

- Non.

J'ai du mal à me repérer quand il me saisit la taille fermement avant de plonger sa tête dans mon cou. Je gémis sous ses baisers quand je sens qu'il nous pousse vers la douche.

Puis il se recule en souffrant presque de me quitter.

- Je vais te montrer un secret bien gardé, tu vas adorer.

Quand il tourne le robinet, toujours dans le noir, il se passe quelque chose de magique. Tout en recevant l'eau sur moi, elle se pare de couleurs. Sa peau luit comme des diamants, pourtant je n'arrive pas à voir ses iris. L'atmosphère se réchauffe rapidement, je place mes mains sur ses hanches pendant qu'il caresse mon dos lentement. J'ouvre la bouche qu'il vient combler, l'eau coule sur nous comme des perles de lumière.

Cette sensation est si douce que je me laisse glisser vers le bas en léchant chaque partie de son épiderme. Arrivée à hauteur de son sexe, je joue un temps avec mes doigts en appréciant ses courbes. À ma merci, il place comme un réflexe ses deux mains de chaque côté de la douche. Ses muscles se contractent quand j'avance ma langue et que je parcoure sa tendre chair avec délice. Il s'est laissé prendre au jeu de l'amour et je sens qu'il vacille entre mes lèvres, c'est grisant. Je pose mes paumes sur ses fesses pour lui offrir la plus belle des étreintes sensuelles. Son corps vibre, je lui arrache des sons, des souffles courts, des crispations nerveuses de plaisir intense. Mon âme se rassasie de le voir dans cet état de grâce, lorsqu'il quitte finalement les faïences pour placer ses deux mains sur ma tête. Il a de plus en plus de mal à se contenir, des vagues continuant à le traverser de part en part. Mes va-et-vient de plus en plus soutenus entretiennent la puissance de son extase. Ses jambes tremblent autant que son sexe dans la bouche. Tout en avançant ou me retirant, ma langue se charge de le découvrir en totalité quand il finit par dire dans une presque douloureuse inspiration :

- Arrête, je ne peux plus me contrôler...

Mais il est hors de question que je cesse ce que j'ai entrepris avec tant d'envie, tout ceci m'excite et de le savoir si proche de la rupture me fait frissonner à mon tour. Au contraire, j'accélère mes mouvements, j'approfondis mon geste, mes caresses jusqu'à l'incroyable sensation de le recueillir en moi. Son cri profond, long ne laisse place à aucun doute, les spasmes de son corps accompagnent les étoiles qu'il me donne. Au bout de quelques secondes, je le quitte et remonte vers ses lèvres pour l'embrasser. Il est pantelant, on dirait qu'il vient de courir un cent mètres.

Nous partageons ce baiser particulier comme une alliance ultime entre nous.

- Bé, tu vas me rendre complètement fou !

Dit-il, en descendant sa main vers mes parties intimes qui sont déjà gonflées de désir. À son contact, je me cambre vers l'arrière, je n'aurais pas pu penser être excitée à ce point. Il étire un sourire que je perçois à peine quand il vérifie par lui-même cette évidence. Ses doigts glissent en moi comme s'ils étaient attirés vers les profondeurs de mon corps. Les yeux fermés, je ne le vois pas à leur hauteur, mais hurlerais presque quand d'un mouvement il s'empare de ma peau avec ses lèvres brulantes. J'ai l'impression d'être en lévitation lorsqu'il approfondit ses baisers tout en m'appuyant fermement contre le mur une jambe sur son épaule. Mon ventre bouge au rythme de ses caresses intimes qui se font plus denses. Il m'écarte comme s'il voulait ne faire plus qu'un avec moi. Les émotions que je ressens, la puissance de mon plaisir s'accentuent quand il cherche lui aussi à recueillir mon essence d'amour. Mon corps est si tendu qu'il risque à tout moment de rompre. Tout en jouant avec mes sensations, il s'aventure avec ardeur et bien vite, je ne réponds plus de moi, je deviens une enveloppe charnelle en proie aux délices qu'il me procure.

Soudain, ma respiration se coupe, je sens la montée incessante de la jouissance. Me cambrant toujours plus, je reçois toute l'eau sur mon visage pendant que ma bouche s'ouvre pour crier tout l'amour que j'ai pour lui. Je tremble entre ses lèvres, mais ne retrouve pas ce nouveau souffle. Au moment où il s'en inquiète, il me soulève et tourne le robinet. Je suis dans une sorte de coma de plénitude quand je sens qu'il me dépose sur notre lit avec douceur avant de m'emprisonner de ses bras.

MB MORGANE - Incontrôlables [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant