Chapitre 49

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L'odeur du café chaud me chatouille les narines et j'ouvre les yeux sur son corps à peine enveloppé d'une serviette. Ses cheveux sont encore humides comme les miens et il affiche un air conquérant.

- Bérénice Richard, j'ai follement envie de passer ma vie au lit avec toi...

Je rougis tant il est beau et tant ce qu'il vient de me dire me touche. Cela dit, je vois ce qu'il veut dire, j'ai la même envie... Une vie complète à faire l'amour sans contrainte et en ne faisant que cela me conviendrait parfaitement. J'ai l'impression qu'il y a tant de voies de plaisir entre nous, qu'il nous faudrait plusieurs vies pour les appréhender toutes...

- Frédéric Lanval, vous avez de drôles de jeux de bon matin...

Il dépose le plateau muni de deux tasses de café sur la commode avant d'avancer sur le lit.

- Alors, que penses-tu de ma douche ?

- Quelconque...

Il tique en levant un sourcil.

- Quelconque ?

- Oui quelconque, comme toutes les choses incroyables qui se retrouvent dans la même pièce que toi...

Le sourire qu'il me lance n'est pas humain, il est diaboliquement sexy.

- Miss Richard, je n'aurais pas mieux dit vous concernant...

Mais contre toute attente, il ajoute en se redressant.

- J'ai une bonne nouvelle mon ange...

Surprise, je m'assieds plus confortablement.

- La police m'a laissé un message, ils ont retrouvé Marianne, elle est arrêtée.

Je lui saute au cou, comme une enfant.

- C'est fantastique.

- Je le crois également. Nous allons enfin pouvoir passer à autre chose. Elle va sans doute finir en prison, ou en hôpital psychiatrique.

- Je vais pouvoir retourner chez moi !

Il change d'attitude tout en se levant comme une furie.

- Pardon ?

Je le regarde l'air ahuri.

- Bien sûr. Chez moi, mon appartement... Nice...

- Je croyais qu'on était d'accord tous les deux !

- D'accord de quoi ?

- Que tu allais vivre avec moi !

Je me lève également pour être à sa hauteur, enfin presque.

- J'ai dit que j'allais y réfléchir. J'ai un chez-moi, mon atelier n'est pas loin et...

-... je vais t'en construire un, si c'est ça que tu veux.

- Non. Je veux vivre en travaillant et ne pas être aux crochets de...

- ... de l'homme que tu aimes ?

- Je...

Comme je traine à finir ma phrase, il secoue la tête et affiche une moue de dégout.

- Tu réfléchis trop Richard ! Tu recommences à trop réfléchir...

- Quoi encore ? Tu ne peux pas arrêter de me foutre la pression ?

- Tu n'avoueras jamais que tu m'aimes, hein ? C'est ça ?

Je perds patience.

- Et toi alors, c'est fou comme tu me le dis !

- Ne renverse pas les choses... moi, c'est comme ça que je suis !

MB MORGANE - Incontrôlables [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant