Chapitre 76 : vendredi 16 novembre

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J'ai osé faire un enchaînement de danse. J'ai d'abord fais le grand écart, puis, en me relevant, j'ai enchaîner sur une pirouette un tour. J'ai poussé un peu plus loin, une arabesque, demi-pointe, puis pirouette deux tours. Après ça je me sens épuisé.

Je me suis rallongée le temps de me reposer quelques minutes. Je ne voulais pas paraître trop fatiguée lorsque l'infirmière passe dans ma chambre. Elle reste à me parler pendant près de deux heures. Cela me passe un peu de temps. La lecture me fatigue au bout de quelques heures d'affilée. Avant de partir de ma chambre, l'infirmière me donne les dernières instructions. Je les connais déjà par cœur mais approuve en disant que je resterais calme.

Je termine ma matinée en finissant de lire le livre que j'ai commencé. Le repas arrive. Comme les repas précédents, il ne donne pas du tout envie de manger. J'ai choisis de prendre du poisson et des haricots vert. Le poisson a plein d'arêtes et n'a pas de goût. Les haricots verts ont un goût de sel. Ce n'est vraiment pas terrible. Le dessert est l'élément qui est le meilleur de ce repas d'hôpital. J'espère que c'est bientôt fini ces repas de gras, de sel, de sucre et avec des aliments n'ayant pas de goût.

Après ce « festin », je me relève et recommence à danser. Je prends mon temps et parviens à finir mon enchaînement de pas sans être trop épuisée. Je m'arrête à la fin de peur d'être prise en flagrant délit. Je crois que j'ai bien fait de m'arrêter car je viens pratiquement de me rallonger dans mon lit qu'une infirmière – différente de celle du matin. Elle m'emmène dans le couloir pour me faire faire des aller-retours. Elle dit que c'est bon pour ma rééducation. Tu parles, j'ai la danse pour ça. Elle me félicite.

Elle met fin à l'exercice après ce qui me semble une éternité. C'est tellement monotone et renguais qu'on se lasse très vite de cette activité. Mais bon c'est comme ça. Je ne préfère pas les contrarier parce qu'autrement j'ai peur qu'il veulent me garder plus longtemps dans cette espace clos sans presque lumière du jour. Les néons puissants sont toujours allumés. De plus, je n'aperçois pas beaucoup le soleil. Cette absence de lumière, d'air frais et de chaleur rendent mes journées plus triste.

Heureusement, ce soir, ils sont venus me voir. Hier, ils ne sont pas venus parce qu'ils étaient très pris et fatigués. Je ne leur en veux pas. Je comprends entièrement qu'il n'est pas agréable de venir me voir dans ce lieu qui pue le renfermé. En les regardant pénétrer dans ma chambre, je souris. Il vient me prendre dans les bras. C'est sa manière à lui de me faire comprendre qu'il m'aime et qu'il s'inquiète pour moi.

Le médecin arrive dans ma chambre. Son arrivé met fin à notre câlin. Le médecin parle à ses parents et m'explique la situation. Je ne comprends pas tout ce qu'il dit. Je lui demande parfois de m'expliquer la situation. Quand il a fini on a à peu près comprit, il nous laisse en nous annonçant que je vais pouvoir sortir demain. On reste un peu tous les quatre à parler. Il demande à ses parents de nous laisser tous les deux. Ils acceptent en nous annonçant qu'ils vont se balader un peu pas loin d'ici.

Il me refais un câlin. Après quelques minutes, il brise le silence et me déclare son inquiétude à mon sujet. Je fais la même chose. On se refait un énième câlin avant de parler de sujet complètement divers. Il me promet de revenir le lendemain. Je le remercie et il part rejoindre ses parents.

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