Chapitre 27 : vendredi 28 septembre

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Mais oui ! C'est vrai nous sommes vendredi ! C'est donc la fin de la semaine et ce soir c'est week-end ! Enfin ! Bon aller, je me lève et pour ce dernier jour de semaine, je vais danser sur une vrai musique qui parle d'un week-end à la mer.

Comme d'habitude, je m'arrête vers 6h35. Je sors de la petite salle de bain à 6h43. Il me reste donc environ deux minutes avant de voir le pion et quarante-sept minutes avant de descendre prendre un petit déjeuner.

Pendant ce temps je révise mon anglais. Au bout de quelques minutes à réviser en silence, la porte de ma chambre s'ouvre. Je sursaute face au pion. Il me parle un peu. Je réponds à ses questions et lui explique donc pourquoi je me lève si tôt – vers 4h30 du matin.

Une fois qu'il est sorti, je me replonge dans mon travail d'écriture. Mon portable émet une vibration me signalant un subit message. Je le déverrouille et y réponds. Je constate qu'il est déjà 7h27. Je décide de me rendre au point de rassemblement après avoir rangé mon travail d'écriture.

~~~~ après le petit-déjeuner ~~~~

Je finis de me préparer et sors le cadre où j'ai glisser une photo de nous quatre. Je me lève et me réinstalle devant avec ma guitare.

Je joue une chanson que je dédie à toute ma famille. Je rejoins les autres internes et rigoles avec eux en attendant l'accord de pouvoir descendre.

La journée s'annonce bien et dans la bonne humeur. Tout s'arrête autour de moi quand je reçois le message m'annonçant que je n'ai personne pour me ramener chez moi. Je n'ai pas le temps de finir de lire le message que l'on m'appelle. Je décroche et m'effondre rapidement en apprenant la mort de mon père et que ma mère est en très mauvaise état.

En français et en anglais, je n'écoute rien. Je repense à mon père que je n'ai pas revu depuis deux semaines. Je ne veux pas croire qu'il a rejoint mon frère.

En écriture, je laisse toute ma tristesse et mes blessures à cœur ouvert. Mon voisin essaie comme bons nombres de me réconforter. Il a de la peine pour moi. Je n'y peux rien.

Le midi, je ne parviens pas à manger. Un pion vient me voir et m'annonce que quelqu'un m'attend dans le hall. Ni une ni deux, je me lève des marches sur lesquelles je me suis assises.

En arrivant dans le hall, je le vois malgré les nombreux lycéens occupant le hall.

En m'apercevant, il vient vers moi et me prend dans ses bras. Je le laisse faire. Il s'excuse et m'explique qu'on ne peut pas faire d'escalade ce week-end.

Sans même que je m'en rende compte, j'ai moi aussi mis mes bras autour de sa taille. Je resserre mon étreinte avant de me détacher de lui.

Pendant que je pars à mon casier chercher mon sac de cours et de sport, il récupère mes affaires dans la bagagerie.

On sort ensemble du lycée. Dans la voiture, je remercie sa mère et lui d'être venu me chercher. Il me caresse vigoureusement la cuisse pour me réconforter.

Suite à mon acceptation on se rend à l'hôpital, je refuse d'aller voir maman toute seule du coup il parle et m'accompagne.

J'arrive dans une pièce toute blanche, ma mère, au milieu, allongée sur un lit d'hôpital.

Je m'approche d'elle, toujours collée à lui. Je le lâche et m'apprête à monter au côtés de ma maman. Au dernier moment, il m'arrête. D'un seul regard il comprend mon incompréhension. Il développe en me faisant part qu'elle serait plus heureuse de faire ce câlin quand elle aura les yeux ouvert.

Je ne réplique pas en me tournant vers lui. Je me remets contre son torse et murmure comme pour moi-même que je ne veux pas qu'elle rejoint mon frère et mon père. Deux en moins dans la famille c'est déjà trop.

----- 1h00 -----

Nous sommes toujours à l'hôpital et tout est silencieux. Maman ouvre très faiblement les yeux. Je me précipite dans ses bras. Dans un murmure à peine audible, elle me dit un « au revoir ». Elle finit par un « Je t'aime » encore moins fort.

Dans sa voix, je vois qu'elle avait utilisé ses dernières force pour me dire ces mots qui sont sûrement les plus beaux de cette journée.

Un médecin entre et nous explique que les visites sont maintenant terminée. Je ne veux pourtant pas quitter ses bras. C'est donc à contrecœur que je le rejoins. Je reste forte et ne pleure pas du tout du chemin du retour.

Il essaie de me calmer en me frottant le dos de caresses. Dans sa chambre blotti contre ses bras, mes larmes ne veulent plus s'arrêter.

Dans un meilleur état, quelques minutes plus tard, je le remercie et dépose un bisou mouillé de larmes sur sa joue.

Il me rend mon bisou et s'allonge sur le lit. Il me fait signe de faire de même. Je suis trop timide pour accepter ça.

En voyant que je bouge pas, il me prend le poignet, m'obligeant à le rejoindre allonger. Il me rassure et me colle à lui.

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