Chapitre 126 : samedi 5 janvier

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Enfin le week-end ! Je suis contente que cette première semaine d'essai touche à sa fin. Le rythme est convenable. Il y a une telle pression que je sais que je ne tiendrais pas. De plus ce week-end, personne n'a l'autorisation de rentrer chez eux. Je ne sais pas comment je vais faire. Je sens que ça va être long. J'espère que j'aurais au moins le droit d'aller Le voir devant le bâtiment.

En me réveillant, je n'ai même pas vraiment envie de danser. Depuis que j'ai commencé la danse classique c'est la première fois que je n'ai pas envie d'enfiler mon justaucorps et mes ballerines. Mon genou me fait beaucoup moins mal, je pense que je pourrais recommencer les pointes et quelques petits trucs. J'allume mon portable et mets une musique pour me motiver. En l'entendant, je ne peux que la chanter à cœur ouvert. Je l'ai tellement entendu que je la connais par cœur. Je descends de mon lit juste avant que la chanson ne passe à la suivante. Cette chanson me redonne le sourire. Je finis de l'écouter puis pars enfiler ma tenu. Quand je sors de la salle de bain, la musique est très joyeuse. Je prends de l'adrénaline et commence à m'étirer et à faire les exercices de renforcement musculaire que je fais tous les matins.

La musique s'arrête. J'en profite pour changer de playlist. Je sélectionne une de mes musique préféré. Cette musique me motive et me donne beaucoup d'adrénaline. Je commence à danser sur le rythme plutôt rapide de la musique. La rapidité de la musique mélanger à l'adrénaline que celle-ci me provoque font que je retrouve le goût et la joie de danser. Il m'a fallu tout de même un bon moment pour que je retrouve cette immense joie qui ne me quitte rarement. Je préfère continuer de vivre mon train-train de ma vie que de rester dans cet établissement. Peut-être que finalement, je ne suis pas faite pour être danseuse étoile. Mais que ferais-je de ma vie si je suis incapable de faire autre chose que la danse ? Pour moi, il m'est impensable de me voir échouer que par la seule chose que je sais faire : danser.

Il serait là à m'écouter, je sais parfaitement qu'Il me contredirait. En parlant du loup, Il m'appelle en coupant court à toutes mes pensées. Je suis tellement prise par mes pensées que je ne me suis pas rendu compte que je me suis arrêtée de danser. Je réponds à son appel. Il s'aperçoit que je ne suis pas au meilleur de ma forme. Je Lui fais par de mes pensées. Comme je l'ai prédis, Il me contredit. Je n'ai pas pensé à son argument qui me clou littéralement sur place. Il continue de me parler mais je ne l'écoute plus vraiment. Il s'en rend compte au moment même où il me pose une question. J'émerge tout d'un coup sur terre. Je m'excuse et Lui demande de répéter. Il refuse et me conseille de me poser quelques temps avant de faire autre chose.

Il raccroche sans me laisser le temps de placé un mot. Je rassemble mon jean et un t-shirt et file sous la douche. J'espère que l'eau chaude va me permettre de mettre fin à tout ça. A mon grand désespoir non. Je suis ses conseille et remonte m'allonger pour me poser, me raisonner et me remettre une ultime fois en question. Je ne mets pas de musique. Je préfère rester dans le silence dans ce genre de situation.

Je n'ai pas vu l'heure défiler et je me laisse complètement surprendre par quelqu'un qui frappe à ma porte. Je le laisse patienté un peu. Le temps que je me remette de ma surprise, la personne frappe une seconde fois. Cette fois, j'autorise l'accès d'entrer dans ma chambre. Je suis encore plus surprise de voir les gars de ma table rentrer dans la chambre. Au même moment, mon portable se met à vibrer une fois, deux, trois fois. Je regarde qui m'appelle et souris en voyant écrit Son nom. Je lui réponds et m'excuse de l'avoir inquiété. Je termine en Lui disant que j'avais hâte de le revoir et de le serrer dans mes bras. Derrière son téléphone, je sens qu'Il sourit. Après quelques secondes de silence il me retourne les paroles que je viens de lui dire.

Je raccroche et rougis en remarquant que les gars me fixent. Ils interrompent le silence en me demandant pourquoi je ne suis pas sortie de ma chambre. Je leur réponds en leur expliquant ma matinée. Un des gars me demande de descendre de mon « perchoir ». Je rigole et m'exécute. En me voyant galérer – à cause de l'échelle qui est trop raide – le gars qui m'a demandé de descendre m'attrape par la taille et me pose au sol. Je le remercie en lui répondant que je sais descendre d'une échelle. Ils en profitent pour rigoler. Je leur réponds que le matin je me débrouille très bien. Ils ont dû mal à me croire. Je me justifie alors qu'en internat je n'ai pas de problème. Ils s'étonnent de la révélation que je viens de faire.

Je leur propose qu'on change de sujet de discussion. Je suis coupée par une dame qui nous demande des explications sur la présence des gars dans ma chambre. Ils se fond sortir de ma chambre. Par la même occasion, la dame me demande de sortir. Je grimace et après avoir récupéré mon portable et mes cartes, je rejoins les gars dans le couloir. On traverse le bâtiment pour aller manger un peu. Pour descendre, les gars ont décidé de prendre l'ascenseur tandis que je prends l'option des escaliers. A l'arriver, je les attends devant l'ascenseur.

Je reçois un message venant de Sa part. Il veut m'appeler mais je lui explique que je n'en ai pas la possibilité pour le moment étant donnée que je vais manger. Il me laisse en me demandant d'aller le rejoindre lorsque j'aurais finis. J'accepte et rejoins les gars qui sont un peu plus avancé. On rentre tous ensemble. Même à cette heure, le self comporte beaucoup de monde.

On s'installe tranquillement. Personne ne parle. Cela ne me dérange pas. On mange silencieusement. Je dois reconnaître de me faire violence de ne pas mettre ma musique dans mes oreilles. Après avoir mangé la moitié de mon plat je n'en peux plus. Les garçons finissent rapidement le reste de mon assiette. Je leur laisse également mon dessert. Ils me remercient et nous sortons de la cantine. Ils tiennent à m'accompagner jusque devant le bâtiment.

Ils partent s'asseoir un peu plus loin pendant que je Le rejoins en courant. On se saute dans les bras, trop content de se revoir. On se met à parler de tout et de rien. L'après-midi défile à allure folle ! Lorsque l'heure vient pour moi de rentrer se sont les gars qui m'appellent. Je lui fais un dernier câlin avant de rejoindre les gars. Après manger, je l'appelle et la journée s'achève dans la bonne humeur.

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