Chapitre 124 : jeudi 3 janvier

3 1 2
                                    

Je me réveille à la même heure que la veille. Je refais mon lit avant de descendre les marches. Je récupère mon portable et regarde les messages qu'Il m'a laissé pendant que je dormais hier soir. Une fois répondu et que j'ai branché mon portable, je pars dans la salle de bain me changer. Je sors de la salle de bain avec ma tenu de danse. Je lance la musique qui résonne dans toute la chambre.

Je m'enferme dans ma bulle pour ne laisser que la musique me pénétrer. Mes bras, mes jambes et tout mon corps suit le rythme de la musique. Je me cogne dans le rebord d'un des lits. Je m'arrête et pars soigner ma blessure. Je jure contre moi-même. Je ne peux pas reprendre l'entraînement que je faisais – avant que je ne me cogne. L'entaille au niveau de mon genou est beaucoup trop importante. Je m'en veux.

Je pars arrêter la musique qui résonne encore. J'ai l'impression qu'elle me nargue. Je Lui envoie un message pour le prévenir que je ne peux pas faire ce que je veux à cause de ma blessure. Il m'appelle et essaie de me rassurer et de me convaincre que d'ici les dernières épreuves pratiques, ma blessure ne me fera plus mal. Il n'y arrive pas. Il me conseille de le signaler pour que l'école fasse le nécessaire.

Je décide de ne pas lui répondre et lui parle de mon envie. A son tour de ne pas répondre. Il me souhaite bon courage entre plusieurs bâillement. Je le laisse se rendormir pendant que j'essaie d'arrêter le sang qui ne cesse de couler de mon genou.

Je pars me doucher et reste longtemps sous l'eau chaude qui me fait un énorme bien. L'eau n'a pas arrêté ma blessure mais au moins ça l'a nettoyé. Je m'habille en vérifiant régulièrement l'évolution de la plaie. Je laisse mon chignon comme telle et sors de la salle de bain. En allant m'asseoir sur l'un des lits. Le coin qui m'a ouvert a du sang à l'endroit où je me suis cognée.

Je reste comme ça, à faire point de compression sur ma blessure jusqu'à ce qu'une dame vienne m'annoncer le réveille. En attendant ce moment, je laisse mon esprit vagabonder. La voix de la dame me sors de toutes mes pensées. Je suis tellement perdu dans mes pensées que je n'ai point entendu la porte de la chambre s'ouvrir. La dame paraît inquiète. Je lui donne les explications qu'elle demande. Elle appelle quelqu'un sur son portable.

Les pompiers arrivent cinq minutes après que la dame a raccroché. Ils me mettent sur un brancard et direction l'hôpital. Je suis rapidement prise en charge par un médecin qui m'informe qu'il est obligé de me recoudre le genou. Je le laisse faire le travail qu'il a à me faire. Au bout d'un moment je regarde ma montre qui affiche 11h52. L'épreuve a commencé depuis à peine deux heures. Je ne vais pas pouvoir la passer. Je suis énervée contre moi. Je regarde mon portable désespérée. L'aiguille me fait mal mais j'ignore la douleur. Il termine de me recoudre.

Après un long moment, il vient me mettre la coque au niveau de ma plaie. En me tendant une nouvelle boite il me dit qu'il a vu que je sais m'en servir donc il ne va pas me réexpliquer l'utilisation. En guise de réponse, je lui souris et le questionne sur la durer que je suis obligée de garder les fils et les coques. Il me répond et enchaîne en m'expliquant quelques indications. Les pompiers me ramènent à l'école. A l'accueil, on m'annonce la salle dans laquelle je dois me rendre. Je monte les marches jusqu'à l'étage indiqué. Je me retrouve rapidement face une porte sur laquelle est inscrit « examen ». Je frappe et attends qu'on me donne l'autorisation de rentrer.

Au bout de dix minutes à poireauté, j'ouvre la porte. A ma grande surprise, il n'y a personne. Je me dirige sur la table comprenant un papier. Je lis rapidement les consignes et commence le dossier qui m'attend. A la cinquième question, je sens un stress supplémentaire arriver. Ce stress me provoque une boule dans la gorge et un mal de ventre comme je n'ai nullement eu avant.

Je continue d'avancer dans le dossier. Au fur et à mesure, mon mal de vendre s'intensifie. Vers la moité du dossier, je ne me sens pas capable de continuer. Je me lève et cours jusqu'à la poubelle vomir. J'ouvre une fenêtre et passe la tête dehors. L'air frais me soulage. Je déplace toutes mes affaires près de la fenêtre. Je continue d'avancer sur le dossier. Je n'avance pas vite. Mon rythme de limace m'insupporte.

La fin de l'épreuve des autres arrive. Une dame vient me voir et remarque tout de suite mon changement de place. Elle m'interrompt dans le dossier pour me demander des explications. Je lui réponds honnêtement. Elle me donne raison et repars en me disant que j'ai le droit à une heure supplémentaire.

Je replonge dans le dossier. Je ne vois pas l'heure défiler.

~~~~ 1h00 après – fin de l'épreuve ~~~~

Je récupère mon portable et le rallume. Je souffle un bon coup et sors un peu dehors. Le matin, je n'ai pas mangé comme on m'a emmené à l'hôpital. Le midi, un plateau m'a été porté mais je n'ai pas réussit à avaler autre chose que la compote que j'avais. Et ce soir, je n'ai pas faim, j'ai encore la pression de l'épreuve. La dame essaie de me convaincre mais je refuse. Elle repart en déclarant qu'elle reviendra un peu plus tard pour voir comment je vais.

Pendant que tous les autres danseurs se rendent au réfectoire, moi, je reste ici, dehors à la fraîche. Je détache mon chignon et laisse mes cheveux virevolter au vent. Cette sensation de bonheur me provoque un immense bien. Il n'y a rien d'autre que le silence et moi assise à même le sol. Je n'ai jamais autant apprécié le silence qu'en ce moment même.

La sonnerie de mon portable brise ce magnifique moment. Je regarde qui m'appelle. Un numéro inconnu. Je laisse sonner ainsi que le silence qui revient. J'aimerais qu'Il soit là à côté de moi. J'ai juste envie de me mettre contre Lui, ma tête sur son épaule. Je me rappelle d'une soirée que j'avais eu avec mon frère. On s'était installé en plein milieu du champ et des herbes hautes. Les dernières lueurs du jour laissent place au coucher du soleil.

Je me souviens qu'une fois, avec Lui, nous regardons le sublime coucher de soleil se refléter sur l'océan. Les couleurs font rêver.

Je rentre dans le bâtiment et monte directement dans ma chambre. Je me douche vite fait et monte dormir. Les bras de Morphée m'emmènent rapidement dans leur monde – parallèle au notre.

JournalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant