Chapitre 143 : mardi 22 janvier

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J'émerge tout doucement de ma nuit. Je remarque que je ne me trouve pas dans ma petite chambre d'internat. Tout me revient en tête. Je me tourne sur le côté. Il dort encore. Je prends ma montre et l'allume pour pouvoir lire l'heure qui s'affiche. Il est 2h57. Je décide de me rendormir malgré mon irrésistible envie de me lever. Je souffle un bon coup. Il me sort de mes pensées en me demandant l'heure. Je lui réponds après avoir vérifier une nouvelle fois sur ma montre. Il soupire un bon coup et murmure comme pour lui-même qu'il espère ne pas dormir aussi mal dans les prochains jours.

Je rigole face à ses paroles. La manière dont il a sorti ça, on aurait dit un vieux papy ayant des douleurs partout dans le corps. Je ne me cache pas pour le lui faire remarquer. Entre nous son surnom devient vieux papy. Il rigole avec moi. Je lui demande si ça le dérange beaucoup si je danse. Il accepte de me laisser danser. Il fait mine de se rendormir, seulement son regard pesant sur mon corps me déstabilise.

La faible lueur ne permet pas de voir que je suis toute rouge quand je danse. Ses yeux suivent chacun de mes mouvements. Je pars prendre une bonne douche et retourne dans mon lit. Nous n'avons pas le choix à part attendre que 6h00 sonne pour qu'on se lève.

La journée se déroule en marchant dans la ville. Avant de rentrer chez la famille, je remarque un piano. Je m'y rends et commence à jouer. Des passant s'arrêtent pour m'écouter. Je suis obligée de m'arrêter car il me doit de rejoindre ma classe. Sur la place, une guitare trône au milieu des bancs. Elle paraît oublié ou abandonné. Le gars qui est l'internat et avec qui je suis chez la famille, me tend l'instrument qu'il vient de ramasser.

Par chance la guitare est accordée. Je m'assoie à même la pierre et m'appuie contre l'arbre qui se trouve derrière moi. Je commence à jouer doucement. Nous avons une heure de quartier libre avant d'avoir l'avis des professeurs qui nous accompagnent. La place est rapidement déserté par les élèves qui court vers les magasins. Et puis, il y a nous au milieu. Les professeurs parlent entre eux. Grâce à la guitare, je retrouve le sourire – le piano n'avait pas un super son. Une personne nous rejoint. Cette dernière reste debout.

Je ne suis pas particulièrement à l'aise mais me rassure en me disant que la personne ne va pas rester longtemps. Plus les minutes défilent moins je me sens à l'aise. Je finis par m'arrêter. La personne qui est restée à m'écouter me félicite. Nos professeurs nous fond part de quelques petits problèmes qu'ils ont repéré au cours de cette première journée aux États-Unis. On rentre ensuite à la famille. Nous restons pour leur parler. Il me laisse parler en anglais. Plus tard, dans la chambre, il m'avoue son niveau d'anglais. Je lui donne quelques petits conseils. Nous nous entraînons un petit moment avant d'aller dormir dans la joie et la bonne humeur.

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