Chapitre 2 : lundi 3 septembre

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Bonsoir, nous nous retrouvons pour un petit chapitre. Aujourd'hui est ma rentrée officielle. En arrivant ce matin dans le hall du lycée, je regarde une à une les listes. Je ne me trouve pas dans la seconde 1 ni dans les seconde 2, 3, 4, 5, 6. Je regarde désespérant dans la seconde 7. Et bien non, je ne suis pas dans celle-ci. Je regarde la dernière liste et oui je m'y trouve. Je regarde avec qui je vais partager mon année. Je retiens le numéro de ma salle et pars à la recherche de celle-ci. Je ne la trouve pas facilement.

Ah oui, c'est vrai, j'ai oublié de préciser que cet établissement n'a pas voulut me faire passer en première, je suis donc obligée de refaire une seconde.

L'heure de début des cours arrive et petit à petit, ma nouvelle classe se regroupe dans le couloir. Notre professeur principale arrive avec quelques minutes de retard. Elle nous ouvre la salle et une fois installé, elle nous explique le déroulement de l'année.

A la pause, après deux heures à être enfermé dans une salle et assis dernière un bureau, l'air de dehors me fais le plus grand bien. Tout le monde retrouve ses amis. De mon côté, je reste debout au milieu de ces groupes d'amis.

Quelques minutes avant la reprise des cours, je me rends une seconde fois devant la salle.

Pendant les 2 longues heures qui ont suivit la pause, je m'ennuie.

L'après-midi nous avons sport. Après le déjeuner, je pars demander la salle à la vie scolaire. Un pion m'y emmène. Je reste assise sur les marches devant la salle jusqu'à ce que la prof et ma classe arrivent. Je regrette déjà mon vieux petit lycée. Mes amis de mon ancien lycée aiment beaucoup leur nouvel établissement. Ils m'envoient des photos d'eux avec leur nouveaux amis.

Au bout d'un moment, en ayant marre de rester assise, je me lève et fais des aller-retours devant la porte de la salle. Le soleil est haut dans le ciel et m'éblouit de temps à autre.

Quelques longues minutes interminable, à attendre sous cette chaleur de fin d'été, la professeure arrive enfin. Elle me fait entrer.

A l'intérieur, tout parait grand. Je n'ai pas l'habitude de toute cette grandeur. Là, non plus, je ne me sens pas l'aise. La classe arrive et c'est repartie pour écouter la prof parler. Deux heures à écouter un monologue pour apprendre qu'on ne ferait pas escalade malgré le mur et la grandeur de la salle.

L'escalade et la danse sont mes deux activités favorite.

~~~~ après les 2 longues de « sport » ~~~~

Je viens enfin de revenir dans ma petite chambre. Cette première journée m'a exténué. Je me lève et pars dans ma petite salle de bain enfiler mon justaucorps.

Je ne commence que mon échauffement mais je suis interrompue par le surveillant qui me demande ce qu'il m'arrive puisque je me cogne dans le lit, le bureau et les armoires. Je rougis de honte ne pouvant répondre à sa question. Il repart en me demandant gentillement d'arrêter. Je referme ma porte énervée. Une fois ma douche prise, j'attrape ma guitare et commence sur quelques notes histoires de vérifier mes accords.

Je m'enjaille sur une chanson qui me tiens à cœur. J'ai l'impression que mon frère est toujours avec moi. Je me rappelle toujours de nos nuits allongés dans les hautes herbes des champs qui entourent notre maison. C'était une nuit merveilleuse claire et étoilé lorsqu'il m'a chanté pour la première fois cette chanson. Il l'avait écrite plus tôt dans la journée.

Mon frère me manque terriblement. Décédé lors d'un voyage scolaire. Un camion qui a percuté le car. Ce souvenir nostalgique me rend toujours triste et efface mon sourire naturel qui se dessine sur mon visage d'adolescente.

Je m'arrête de jouer et pleure au manque de la personne qui me câlinait, me rassurait, était toujours là pour moi. Mon frère était la personne que j'aimais par dessus tout. Voilà qu'on me dérange de nouveau. Entre deux sanglot, je parviens à dire non.

Je pose la guitare, monte les quatre marches qui me permette d'accéder à mon lit. Je m'étale de tout mon long et pleure, la tête dans l'oreiller avec dans mes bras un doudou qui ne me quitte jamais.

Sans que je m'en rende compte quelqu'un est entré dans ma chambre, une voix qui m'est totalement inconnu me demande ce que j'ai pour être dans cet état là. Mes mots ne sortent pas mais mes larmes redoublent d'intensité.

Quand il remarque ma guitare, il me demande s'il peut la prendre. Je lui fais un signe négatif de la tête. Il part de ma chambre pendant quelques secondes puis revient avec sa guitare. Il me joue un morceau auquel je ne peux m'empêcher de sourire. Il est beau. Il continue un moment à jouer. Mon sourire veux tout dire. Je n'ai pas été aussi heureuse depuis la mort de mon frère.

Je lui joue la reprise de ma chanson préféré du moment. Je n'ose pas chanter à gorge déployer comme j'aime le faire quand je me trouve seule. Il m'a remonté le moral, fait ressortir mon sourire et a réussit à faire montrer mon talent pour la guitare. Avant lui, seul mes parents, mon frère et mon prof de musique m'ont entendu jouer.

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