Chapitre 106 : dimanche 16 décembre

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Le médecin est entré dans ma chambre et m'a annoncé les résultats des prises de sang qu'il avait effectué la veille. Tout rentre dans l'ordre. Il faut juste que je fasse attention de ne pas trop manger sucré. Sinon, au niveau des allergies je fais bien attention. Sa famille se trouve également dans la pièce quand le médecins nous fait part du diagnostic.

Ils laissent parler le médecin et une fois qu'il est parti, sa famille me pose pas mal de questions. Je me sens honteuse de ne leur avoir rien dit à ce sujet là. Mon dossier médicale reste quelques choses de sensible. De plus, le médecin m'a une nouvelle fois confirmé mon hémophilie – comme à chaque fois que je suis confrontée à des médecins à l'hôpital.

Ils me demandent de tout leur dévoiler. Je laisse un silence s'installer avant de prendre une grande inspiration. J'expire de la même manière. Je refais trois fois de suite ce processus. A la fin de la troisième fois, je me lance dans une longue tirade. A quelques reprises, ma voix se brise et perd toute l'assurance que je me force à mettre. Cependant, je parviens à finir en concluant par faire un peu d'autodérision en rigolant un peu.

Je suis étonnée de leur regard qui est compatissant. Ils ne se moquent pas et surtout ne me rejettent pas. Ils acceptent mon cancer. Mes parents n'ont jamais vraiment fait le nécessaire pour le guérir. Je craignais vraiment leur réaction à l'annonce de mon cancer. Ils décident de me faire soigner au plus vite du cancer qui est en moi depuis maintenant deux ans.

Je les remercie. Ils sont vraiment super gentils. Ils comprennent maintenant pourquoi je me donne au maximum quoi que je fasse. Ils ne se soucient plus vraiment de mon avenir et de mes études. Ils ont comprit que je voulais seulement vivre et me battre contre tout.

En fin de journée, le médecin repasse dans la chambre pour demander comment je vais. Je réponds en toute honnêté. Avant qu'il ne parte, ses parents demandent comment il serait possible de guérir mon cancer. Le médecin explique tout le procédé à faire. Je suis prête à me battre contre tous les obstacles que je risque de rencontrer. Je veux juste ne plus avoir mal. Il part en m'annonçant que les examens commenceront dès le lendemain.

En guise de réponse, je lui souris et remercie une nouvelle fois Sa famille d'avoir prit la meilleure des deux solutions. Ils ne me répondent que par un mince sourire. Le médecin nous laisse dans la chambre d'hôpital. Après quelques longues minutes à parler une infirmière vient et annonce que c'est la fin des visites pour aujourd'hui. Je demande si je peux parler encore un peu avec Lui. Ses parents et sa sœur acceptent et sortent l'attendre dans le couloir.

Une fois tous les deux, il me demande si j'avais finis par leur dire. Pour toutes réponse je lui offre un simple haussement d'épaule. Il sort de la chambre en me souhaitant un bon rétablissement. Je lui réponds, contente que tout se soit bien passé. Je sais qu'ils vont tout faire pour m'aider. Ils vont être avec moi pour affronter la maladie qui me ronge depuis un bon moment. Mes parents étaient trop malade pour m'aider à me soigner quand on l'a appris.

Je ne leur en veux pas. Ils ont tellement tout fait pour nous. Mes parents m'ont tout donné que je ne dois pas voir cela comme un échec mais comme toutes personnes qui se trouvent dans la même situation. Je ne remercierais jamais assez mes parents. Bien sur que Lui aussi je ne pourrais jamais lui rendre ce qu'il m'a fait. Savoir que j'ai du soutien par les personnes en qui j'ai le plus confiance m'aide encore plus à me battre.

Je ne veux rien lâcher et je vais tenir jusqu'au bout. Mon esprit est sans cesse tournée par ça mais je dois aussi me reposer et me consacrer aux divers examens que je vais encore devoir subir. Or là, ils vont avoir un objectif au contraire des fois précédentes où il ne s'agit uniquement que de contrôle. J'ai l'habitude d'avoir à faire des examens mais savoir que derrière c'est pour me soigner me réchauffe le cœur. C'est avec ce baume au cœur que je m'endors malgré le bruit de toutes les machines présentent autour de moi.

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