Chapitre 108 : mardi 18 décembre

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Au petit réveille, des infirmières me traînent dans différentes salles d'examens. On me fait passer des prises de sang. A la fin de chacune, je somnole à moitié. Les médecins sont obligés de tout arrêter les tests le temps que je reprenne mes esprits. J'ai toujours une perfusion dans le coude.

Je reprends finalement mes esprits. Je me trouve avec une personne qui dort. J'ai perdu toute notion du temps. Je referme les yeux et les ré-ouvre quelques minutes plus tard. Des tuyaux me gênent au niveau du nez. Je devine qu'ils me permettent de rester en vie. Lors de mon second réveille, la personne qui se trouve dans ma chambre reprend elle aussi ses esprits.

Des infirmières arrivent dans la chambre. Elles tirent le rideau qui nous séparent. On m'explique mon état actuelle. Les infirmières m'annoncent toute une longue séries d'examen avant de déterminer le stade exacte de mon cancer. Ils reprennent les tests après que je leur ai donné mon accord. Après chaque examen fini, l'équipe médicale me laisse une heure pour m'en remettre.

Toutes ces pauses permette que je reprenne un peu conscience du temps. Pendant la pose d'un examen, Sa famille vient me rendre visite. Le lycée a été mit au courant de mon état de santé. Je crains le jour que j'y retournerais. Les examens s'enchaînent jusqu'à la fin de la journée. Dès que je le peux, je parle avec Lui. Quand je ne peux pas parler, il me met de la musique que j'aime beaucoup.

Juste avant qu'il ne parte, il met la musique que nous écoutons très souvent. Cette musique est un peu comme un lien invisible que nous avons créé entre nous deux seulement. La première fois que nous l'avons écouté nous étions tous les deux. On l'a réécouté ensemble quelques temps après. Lors de notre troisième écoute, nous avons chanté les paroles que nous avons retenu lors de nos écoute précédentes. On chantait exactement en même temps. Puis avant que je ne me retrouve à l'hôpital, nous nous sommes tous les deux enjaillé dessus. Ces pour tous ces moments de partage que nous la considérons un peu comme notre symbole.

Maintenant, lorsque nous la mettons, nous sommes tous les deux. De plus, il nous est incapable de rester sérieux sans que quelques souvenirs ne remonte en nous. Cette chanson nous lie et nous provoque énormément d'émotions.

En l'écoutant, je pense à ma famille qui me manque mais je l'aime comme on ne peut plus aimer une personne très importante. Elle me donne une immense envie de danser. Pour moi, la danse, est le meilleur lieu où l'on peut parler. Les gestes et les mouvements sont bien plus expressive que la parole. Au moins, grâce à la danse, on ne peut pas se cacher. On ne peut être que nous !

A la fin de la chanson, on pleure mais on se réconforte en se serrant dans les bras de l'autre. J'apprécie tellement ses câlins que je pourrais y rester éternellement. Ses câlin sont sincère et vrai qu'ils ne savent qu'apporter de la douceur et du réconfort. Ses mains baladeuses sur mon t-shirt sont d'une tendresse que je n'aurais jamais penser avoir. Ils apportent également tout le baume et la chaleur que mon cœur n'a pas reçu depuis le décès de mon frère.

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