Chapitre 62 : vendredi 2 novembre

2 1 2
                                    

Ce matin en me réveillant, je trouve la chambre vide. Je m'en étonne et regarde l'heure sur mon réveil : 4h30. Encore plus surprenant. D'habitude tout le monde dort à cette heure là. Je passe outre de mes inquiétudes et descends à la cuisine après avoir mis ma montre à mon poignet.

La cuisine est plongée dans le noir ce qui ne m'étonne pas trop vu l'heure matinale. Je prends tranquillement mon petit-déjeuner et après une toilette rapide, je descends danser un peu. Je m'arrête un bon moment après. Je remonte pour pouvoir prendre une douche rapide. En passant par la cuisine, je vois son père qui se prépare pour aller faire je ne sais quoi. Il me salut gentillement. Je lui rends son salut et lui fais part de mes craintes concernant son fils. Il me demande de le rejoindre dans une demi-heure prête devant l'entrée.

Je ne sais pas ce qu'il a comme idée dans la tête mais je décide de lui faire confiance. A mon avis ce n'est pas la première fois qu'il fait quelques choses comme ça. Je m'habille simplement. Je prépare mes affaires. Dans un sac, je mets mon matériel d'escalade. Une fois qu'on l'aurait retrouvé, je me suis dit que j'irais à la falaise faire de l'escalade. Cela me manque. Je descends enfiler mes chaussures et attends son père. Je suis morte d'inquiétude.

On laisse un mot sur la table de la cuisine. Il est bref mais explique la situation. On sort à la suite de ça. Il me fait signe de monter dans la voiture qu'il vient d'ouvrir. Il prend la route du cimetière. Il se gare une fois arrivé devant les grilles. On sort de la voiture dans un silence. On marche côte à côte dans l'allée principale du cimetière. Près d'une tombe une petite fille tremblait de froid. Son père lui parle et la prend dans ses bras. Dans l'allée, il m'explique que c'est vers la tombe d'une personnes qu'ils connaissent et dont ils sont proches. Je ne sais pas quoi répondre alors seul le silence mélancolique lui répond. Le froid me pique mais je continue de longer l'allée centrale. On arrive devant l'allée où la tombe de mon frère se trouve. C'est la que je le vois. Il est allongé à même le sol entre la tombe de mon frère et de je ne sais qui.

Pendant qu'on le rejoint, son père m'explique qu'ils connaissent la personne qui se trouve à côté de la tombe de mon frère. Je suis tellement surprise que je m'arrête de marcher. Je ne réponds pas à sa question et répète : « juste à côté de la personne que j'aime le plus : mon frère. »

La petite fille qui se trouve actuellement dans les bras de son père comprend ce que je dis. Elle les répète à son père puis à son tour, il me regarde. Je fais tout pour ne pas faire exploser les nombreuses larmes qui menacent mes yeux. J'avance alors jusqu'à lui et là toutes mes larmes secouent mon corps. A l'entente de mes pleure, il se lève et fait face à son père. Il s'excuse. Son père parle. Par l'émotion, je n'entends pas ses paroles. Il me prend juste dans ses bras en me soutenant par le dessous des genoux. On sort du cimetière. La mère de la petite fille se trouve sur parking. Elle sort de la voiture car elle est inquiète pour sa fille. La mère de la petite fille remercie son père.

En rentrant à la maison, sa mère nous accueille par un câlin et un sourire inquiet. On monte tous les deux dans ma chambre. On s'assoit sur mon lit deux places pour parler et s'expliquer. Après beaucoup de larmes et de câlins, on décide finalement de sortir pour se rendre à la falaise. J'emmène avec moi mon matériel d'escalade.

Arrivé à la falaise, on s'assoit les pieds dans le vide. Il me prend par les épaules et me fait un bisou sur la tempe. Il reste à me regarder tandis que je me tourne vers lui. Nos regards se croisent.

Je détourne les yeux et me lève. Il se lève et me prend contre lui. Il m'avoue qu'il m'aime. Je rougis ne sachant pas comment réagir. Il se penche et me dépose un bisou dans le cou. Je me dégage et pars un plus loin. Il me suit. Je suis prêt du bord de la falaise. Il me met en garde. J'arrive rapidement dans une descente de sable. Je la dévale ignorant ses remarques.

J'arrive sur la plage et regarde en haut, vers la falaise. Il s'y trouve encore. Il ne sait pas quoi faire alors il décide de continuer un peu plus loin et de descendre par les escaliers comme on en a l'habitude. Il me rejoint en courant. Je tente de l'éviter en me mettant moi-aussi à courir. Cependant, il est plus rapide que moi. Il est sûrement plus habitué à courir sur le sable que moi.

Il arrive à ma hauteur et essaie de me bloqué. Il n'y parvient pas mais me fait tomber dans le sable. Il m'aide à me relever et accepte de remonter la falaise en escaladant. On se lance dans la montée après un bon gros fou rire. On rentre ensuite en se poursuivant et en rigolant. Notre joie résonne dans la maison. Nous sommes accueillis par ses parents qui nous annoncent qu'ils vont vivre chez eux et que nous, nous restons vivre chez moi. Notre joie augmente et nous fêtons la nouvelle.

JournalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant