Chapitre 92 : dimanche 2 décembre

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Impossible de dormir, il est 2h54 du matin et la pluie s'abat avec force contre les volets de mon ancienne chambre. Je me lève et vais le rejoindre dans l'ancienne chambre de mon frère – qui est maintenant sa chambre. Il dort encore. Je me demande comment il fait car la pluie frappe avec tellement de violence que rien n'est faisable. D'un coup, la pluie s'accentue un peu plus.

Au loin l'orage gronde. Je me doute qu'il y ait des éclaires. Je suis plongée dans mes pensées quand il se met à crier par la peur de l'orage. (Il ne l'avait pas entendu la première fois). Je me rapproche de lui pour lui faire un câlin. Il l'accepte en m'invitant à m'asseoir à ses côté sous la couette. On reste là de longue minutes. Pendant ce temps, j'essaie de le calmer et de le rassurer. C'est la première fois depuis les quelques semaines que je le vois comme ça.

Il finit par se calmer, ce qui nous a permis de pouvoir nous lever. La pluie n'a pas cessé de la journée. Il descend préparer la cuisine le temps que je prépare ma valise. Je n'ai pas envie de retourner au lycée mais je n'ai pas le choix. Je descends dans la cuisine en tenu de danse. Je le préviens que je vais danser et pars avant que ses parents ne viennent nous chercher. En arrivant dans la salle de danse je me rends compte des dégâts. Je remonte dans la cuisine complètement paniquer. Il n'y est plus. Où est-il passé ? Mon inquiétude ne cesse d'augmenter. Je gravis la dizaine de marche et cours jusque dans « sa chambre ». J'ouvre la porte sans frapper. Le choc me prend à vif et me fait froid dans le dos : sa chambre est vide.

La porte d'entrée s'ouvre. Je ne réagis pas tout de suite. Puis après quelques secondes sans rien faire, je rebrousse chemin et cours dans le couloir pour pouvoir descendre l'escalier. En passant au niveau de ma chambre, la porte s'ouvre en grand. Je suis tellement surprise que je ne fais pas attention à qui s'est. Je pousse un cri. Dans ma tête tout se brouille. Je tombe mais entends tout de même sa voix m'appeler. Il s'excuse à maintes reprise de m'avoir effrayer. Je sens qu'il est au bord du désespoir.

Je puise dans ce qui me reste d'énergie et arrive à ouvrir les yeux et à lui sourire. Il ne réfléchit pas et s'allonge sur moi. Il paraît tellement rassurer que je vais bien. Sa respiration haletante ralentit petit à petit. J'ai l'impression qu'il me donne de l'énergie, ce qui me fait un bien énorme. On reste en silence le temps de nous remettre de nos émotions. Du bas, sa mère nous appelle pour descendre. On se relève, enfin surtout Lui qui m'a relevé. Il descend mes affaires et nous partons en direction de mon lycée. Je dors un bon moment dans la voiture si bien que je n'ai plus aucune notion du temps. En me réveillant, il fait nuit.

La pluie tombe toujours aussi fort. Nous sommes sur le côté d'une route un peu large. Il me conseil de me rendormir. Je le fais et referme les yeux. De longues minutes plus tard, je suis réveillée par un millier de bisous sur le visage. Je sors directement de la voiture et pars au plus vite vers ma chambre d'internat. Je suis toujours morte de honte en montant dans ma chambre. Après avoir pris une douche rapide, je monte dans mon lit. J'essaie de me rendormir mais mes pensées sont principalement tournée vers Lui.

On se parle pendant le temps qu'il rentre chez lui. Ensuite, la fatigue a pris le dessus. La pluie me berce malgré sa puissance. Je mets beaucoup de temps à m'endormir. J'en ai profité pour regarder des nouvelles sur les inondations. Un lourd bilan a été estimé. Les conséquences de ces catastrophe naturelles sont inestimable. Elles sont toutes plus importante les unes que les autres. Il finit par m'envoyer le message que j'attendais. Je suis soulagée et m'endors rassurer qu'il soit bien arrivé. Il a découvert l'inondation en rentrant parce que son père les a prévenus. Il m'envoie un message pour me demander si je savais comment c'est chez moi. Je lui réponds que quand je l'avais cherché avant que nous partions, je voulais le lui dire. Mais que compte tenu des circonstances de frayeurs dans lesquelles nous nous sommes retrouvé, je n'ai pas pu. Il me laisse.

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