Chapitre 115 : mardi 25 décembre

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Ce matin, en me réveillant, je le sens contre moi. Je ne bouge pas et profite juste d'avoir retrouvé le doux confort d'un lit moelleux. Je referme les yeux. Je les rouvre une nouvelle fois n'arrivant plus à dormir. Je commence à sortir silencieusement du lit que ce dernier se met à émettre un couinement. Je m'arrête de tous mouvements. Je commence à m'inquiéter parce qu'il bouge. Il se tourne, puis se retourne. Ses yeux n'ont pas l'air de se soulever, je continue de sortir du lit. A chaque grincement, à chacun de ses mouvements, je m'arrête telle une statue qui prend peur.

Je parviens à sortir du lit sans qu'il ne me prenne. J'ouvre la porte, sors dans le couloir et referme la porte. Dans le couloir une faible lueur de lumière éclaire le chemin à prendre. Je me dépêche de regagner le petit escalier qui mène à la cuisine. Je descends les marches en faisant attention. L'escalier grince un peu. Il l'a toujours fait depuis que je suis là – avant je ne pouvais pas savoir. Je descends dans la cuisine et m'étonne de voir ses parents déjà lever. Je regarde l'heure et constat qu'il est déjà plus de 6h00 du matin de la journée. Je prends un rapide petit-déjeuner et sa maman me demande comment je vais.

Intriguée je lui réponds. Je range et nettoie le coin de table que j'ai sali en mangeant. Je me dirige vers la salle du sous-sol. Je me change et travaille le renforcement de pas au niveau de mes articulations. Ces derniers n'étant pas – ou peu – sollicité depuis plusieurs jours mes muscles ne sont pas autant renforcer que quand je les travaillais tous les jours. Je tente d'essayer quelques pas de danse. Ils sont maladroits mais plutôt bien exécuter.

Sa mère qui est courant de ce que je fais vient me voir pour m'annoncer qu'Il vient de se lever. Je lui réponds un « j'arrive » – dans un souffle. Je lui explique ce que je compte essayer de retravailler – une fois un peu calmer. Elle part en me laissant seule dans la salle. Je m'entraîne une dernière fois avant de remonter dans la cuisine Lui dire bonjour. En me voyant, il se doute que je suis heureuse d'avoir revêtit un justaucorps, mes collants ainsi que mes pointes. Je le rassure en lui disant que je n'ai pas dansé mais que je me suis juste entraînée à enchaîner de longues séries.

Pour faire abstraction, il change de sujet. Je réponds à ses questions. Je l'aide à tout ranger et tout nettoyer. Nous ne parlons pas mais comprenons le silence de nos mots.

A la fin, on remonte se préparer. Je suis assise face à mon armoire les yeux dans le vide. Je ne sais pas comment m'habiller. Je choisis ma robe rouge. Je mets mes collant noirs. Lui s'est habillé avec un pantalon qui fait classe, une chemise blanche et une veste assorti au pantalon. Ses chaussures noirs verni et nacré rendent magnifiquement bien.

On descend et tous se mettent à ouvrir leur cadeau. Il me regarde d'un air désolé. Il part quelques secondes plus tard qui suivent son regard. Il revient avec un paquet dans les mains. Il me le pose devant les yeux. Je suis toute gênée. Il m'explique et continue d'ouvrir ses cadeaux.

Je fais de même avec le mien. Je lui saute dans les bras super contente de la surprise qu'il m'a fait. Il m'a offert un livre récapitulant toute l'histoire de la danse.

De mon côté, je suis heureuse qu'il soit content avec le petit livre sur les bases de l'escalade – pour débuter. Je lui ai mit un tout petit album photo de nous deux. La première est celle du jour de notre rencontre – à la falaise, certainement celle qui est le plus chargé de souvenir et d'émotion. Ses parents Lui ont payé de nouveau patin à glace.

De mon côté pour sa sœur je lui ai prit une peluche. De la part de ses parents elle a eu des jeux. Lui, de son côté, il lui a offert plusieurs petits trucs utile.

Après l'ouverture des cadeaux, on sort de la maison. Il m'emmène à la patinoire. Il monte sur la glace avec ses anciens patins et se lance sur la glace. Il a une telle assurance que je le vois même prendre un peu d'élan pour pouvoir se lancer dans quelques figures. Je l'encourage à continuer dans sa lancé. En ne l'encourageant pas, je peux penser qu'il aurait abandonné de faire une des figure qu'il trouve assez compliquée à réaliser. Il patine pendant de longues minutes. Je le rejoins et patine faiblement près du bord. Je glisse peu de temps après. La glace ne m'a jamais beaucoup apprécié. Et moi j'ai toujours préféré la danse au patinage artistique.

Il patine vers moi, à allure folle. Je ferme les yeux de peur qu'il me rentre dedans. Le coup n'arrive pas. Sa voix inquiète me fais signe d'ouvrir les yeux. Je les ouvre, son visage ne se trouve qu'à quelques centimètres du mien. Malgré l'inquiétude que disent ses yeux, je parviens à y déceler du soulagement.

Il se relève et me soulève par les mains. Il me trouve plus légère qu'avant l'hôpital. On reste à patiner main dans la main. Je lui cramponne plutôt le bars que je ne le lui tiens. Il ne me lâche pas et préfère prendre le temps de voir comment j'apprends à me débrouiller avec ses conseilles. Je le suis à la lettre. Je manque de faire une nouvelle chute lorsqu'il me lâche. Il me rattrape au dernier moment et me dirige vers la sortie de la piste. Il m'explique comment descendre pour ne pas me faire mal. Je l'écoute et sors de la piste. Il sort avec moi.

Nous enlevons nos patins et les posons à côté de nous. Il fait tout pour me rassurer et me calmer de la peur que m'a provoqué ma chute.

Un groupe de personne arrive et entre sur la glace. Ils patinent tous super bien. Une patineuse n'est pas encore revenu. Elle n'arrive pas longtemps après. Elle a une tenu traditionnelles m'explique-t-Il. Je la regarde s'échauffer et enchaîner les figures. Je n'ai pas envie de remonter sur la glace mais je fais un effort et remonte pour lui faire plaisir. Je tente d'appliquer tout ce qu'il m'a appris avant notre sortie. Comme au début, je ne tiens pas sur mes patins. Je tombe sur la glace. Il est partie faire quelques petites figures. Un gars du groupe de patineur me propose de m'aider à me relever. J'accepte en le remerciant. Je m'accroche au rebord de la piste.

Je regagne la sortie de la piste et rends les patins. Je demande les vestiaires. Une fois indiqué, je m'y rends. Je retire mes vêtements après m'être enfermé à l'intérieur. Je remarque n'avoir que deux petites écorchure. Je sors des vestiaires et retourne le regarder patiner. En arrivant devant la piste de glace, je le vois effectuer une pirouette allongé. La patineuse du groupe arrive à une vitesse que si tu te trouves sur son passage tu tombes en te cassant quelques choses.

Il se relève, libère l'endroit où il venait de faire sa pirouette. Il prit le même élan que la patineuse. Il ne l'avait pas vu et lui rentre dedans. Dans le coup, ils tombent tous les deux sur la glace. Il est confus et ne sais pas comment réagir. La patineuse pousse un cri de douleur.

Son groupe d'ami se précipite vers elle. Derrière la rambarde de sécurité je n'arrête pas de l'appeler et de lui demander comment il va. Il ne me répond pas. Je suis inquiète. La patineuse a maintenant son poignet beaucoup plus gros. Un gars du groupe sort et s'apprête à rendre les patins quand un autre membre du groupe arrive – celui qui m'a aidé à me relever lors de mon ultime chute. Ce dernier porta la patineuse – qui était tombée – annonça aux autres membres du groupe qu'ils vont à la voiture et qu'il la conduit à l'hôpital.

Les autres patineurs du groupe restent à patiner. Un des gars qui reste, L'aide à se relever. Il le remercie avant de faire un petit tour de patinoire. Quand il passe devant moi, je l'entends s'excuser. Je vois bien qu'il est gêné. Il finit par quitter la glace et me rejoint. On rentre à la maison et pansons ses plaies. Il a principalement des coupures et quelques bleus par ci par là mais il m'assure qu'il ne sait pas trop fait mal.

Heureusement pour nous, ses parents n'ont même pas remarqué que nous nous sommes blessés. Pour oublier ce moment, je joue un peu de musique. La musique m'a tellement manqué que là je savoure chaque moment que je joue.

Je finis la journée par un peu plus de danse. La danse me redonne le sourire.

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