Chapitre 142 : lundi 21 janvier

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Je n'arrive pas à dormir. Nous sommes dans l'avion depuis une heure. Je suis à la fois excitée de découvrir un autre pays mais à la fois inquiète de ne plus savoir parler en anglais. Je sais que nous serons dans des familles mais j'ignore avec qui je vais tomber. Je n'arrive pas à me concentrer sur le livre que j'essaie de lire. Je le range et sors un feuille de papier et ma trousse. Je me mets à composer une chanson sur le temps d'un voyage en avion. Je décide de continuer l'écriture comme l'inspiration est là. Je rédige deux poèmes.

On fait une pause à New York. Dans une heure nous remontons dans l'avion pour arriver trois heures plus tard. Pendant cette heure d'attente, je reste avec les professeurs qui nous accompagnent pour le voyage. Un groupe d'élèves se trouve avec moi. Je désactive le mode avion de mon portable. Je n'ai pas de messages mais branche mes écouteurs et écoute ma musique. Je l'arrête avant de remonter une nouvelle fois dans l'avion. Le vol se passe mieux que le premier.

On descend de l'avion et partons récupérer nos valises. Ma valise arrive parmi les premières sur le tapis. Je l'attrape et me mets un peu en retrait. Une fois que tout le mon a récupéré sa valise, on prend un bus qui nous emmène sur une place. On se réunit tous au milieu. Les professeurs font l'appelle et nous attribue une famille. Nous sommes par deux. Les noms passent les uns après les autres. On m'appelle et je me retrouve avec un gars de l'internat qui est plutôt gentil. On se débrouille pour aller chez la famille. Le trajet va vite devenir notre quotidien. On arrive chez la famille qui nous ouvre à bras ouvert. Ils nous montrent notre chambre.

La chambre est typique comme le salon. Une personne frappe à la porte. Il part ouvrir. Une petite fille aux cheveux attaché en chignon se tien devant nous. Elle nous demande d'aller jouer avec elle. J'accepte malgré la fatigue du voyage. Elle m'emmène dans sa chambre. Celle-ci est entièrement rose. Je remarque qu'elle a une photo d'une danseuse. Je lui demande si elle danse. Elle commence à me raconter son histoire avec la danse. Je ne comprends pas tout mais les grandes lignes. Je me lance à mon tour dans une explication. En français, il m'est facile de dire pourquoi c'est ma passion. Or là, aux États-Unis, je ne cesse de chercher mes mots.

Elle me montre une salle. Elle sort et revient une dizaine de minutes plus tard en tenu de danse. Elle me demande si j'ai emmené ma tenu. Je hoche positivement la tête. Je sors en me dirigeant vers l'étage pour regagner la chambre.

En rentrant dans la chambre, je remarque qu'il s'est endormi. Je me change à la hâte et descends rejoindre la petite fille. Quand je reviens elle est déjà entrain de s'échauffer. Je m'échauffe à mon tour. Je la regarde danser. Je trouve que son style est grossier. D'un geste de la main, elle m'invite à la remplacer. Je laisse la musique me pénétrer. Plus rien n'existe autour de moi en cet instant. A la fin de la chanson, je la vois applaudir. Je me sens rougir. Ses parents arrivent et me regardent. Il m'applaudissent eux aussi émerveillé. Je m'arrête rouge de honte. Je remonte me doucher et pars dormir.

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