Chapitre 98 : samedi 8 décembre

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Ce matin, en me réveillant, je n'ai plus aucun souvenir de la veille. Je ne me souviens de rien ce qui a suivi ma sortie du lycée. J'ai beau essayé de fouiller dans ma mémoire mais rien ne me reviens. Je ne fais rien à part me donner un mal de crâne pas possible. Je décide de me rendormir. Je ferme les yeux et reste comme ça à rien faire, les yeux clos, le corps inactif, pendant une bonne dizaine de minutes. J'ouvre de nouveau les yeux et cette fois je décide enfin à me lever.

Je descends dans la cuisine prendre mon petit-déjeuner. Je sors ce qu'il me faut et mange tranquillement seule et dans le silence que laisse cette maison. Je me pose dans le canapé après avoir ranger ce que j'avais sortie et je nettoie l'endroit que j'ai sali. Mon mal de tête s'intensifie.

Je m'allonge sur le canapé en somnolant à moitié. Je ne bouge pas pour ne pas réactiver la douleur que me provoque mon cerveau. Après ce qui me semble une éternité de minutes, de seconde d'attente je remarque être resté dans cette position pendant près d'une heure et demi.

Je me lève et remonte préparer mes affaires. Dans la salle de bain, l'eau que je me jette sur le visage m'apaise comme rien ne m'avait soulagé. Je m'habille et dépose un mot sur la table. Dans ce dernier, je leur dis de ne pas s'inquiéter que je sortais juste me promener un peu. Histoire de me changer les idées, je marche le long de la plage déserte. Mes pieds s'enfoncent dans le sable mouillé. De temps à autre, la mer rencontre mes chevilles et redescend ensuite.

Au bout d'environ une demi-heure de marche, je sors de la plage et continue d'avancer. Je sens tout à coup une présence derrière moi. Je me retourne et vois un gars de mon ancien lycée. Je ne suis pas à l'aise mais continue de marcher. On ne se parle pas pendant de longues minutes. Pendant tout ce temps, mes pensées sont tournées vers tout ce qui me travaille.

Je continue de marcher sans but précis jusqu'à entendre qu'il dise qu'il est content de m'avoir revu. Je ne réponds rien et pars de mon côté. Il part dans une direction presque opposé à la mienne. Je ne me retourne pas et le vois marcher en direction de la ville.

Je continue d'errer en revenant sur la plage quand je sens qu'on me tire par le bras. Cette personne paraît très essoufflé. Il me pousse dans le sable mouillé et se met à côté de moi. Il est tellement proche de moi, qu'il se trouve presque au dessus de mon corps. Il attrape mon visage de ses mains et des milliers de petits baiser viennent sur mes joues pour finalement se poser fougueusement sur mes lèvres. Je le repousse et me relève au plus vite possible et essaie de courir le plus vite possible. Il me rattrape bien plus vite que je ne l'espère.

Cette fois-ci, il me prend le bras et m'entraîne dans la direction d'où on venait. Je tombe comme n'importe quoi dans le sable. Il me traîne et finit par s'arrêter pour que je puisse me relever. Je lui demande de me lâcher mais au lieu de ça, il resserre son emprise. Je me force à aller vers chez lui. Je le laisse faire sachant que j'ai perdu le combat.

A quelques mètre de chez lui je m'arrête en plein milieu du chemin et me mets subitement à danser. Pendant au moins deux minutes, le sourire que j'ai s'élargit d'avantage.

Il se retourne pour me regarder dans les yeux. Je comprends sa réaction et souffle d'exaspération. J'ignore tout ça ainsi que mes pensées négative et danse sur une chanson d'espoir – que j'ai par cœur dans la tête. A la fin de ma danse, je décide de me laisser entièrement faire. On rentre à la maison sous le regard inquiet de ses parents.

Le repas se déroule dans un froid glacial. Je m'excuse de mon comportement et demande à pouvoir aller faire de l'escalade. Ils acceptent à condition que j'y vais avec Lui. Il sourit et on se met en route. On s'explique et toute cette histoire me soulage. Il me fait un câlin en arrivant sur la falaise. Exactement la même étreinte et ce même réconfort que les jours de l'enterrement de chacun de mes parents. Je suis surprise par la joie que m'apporte ce réconfort. On rentre le soir, léger et soulagé. Le soir, dans sa chambre nous restons à parler durant de longue minutes. Je finis par m'endormir dans ses bras !

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