Chapitre 99 : dimanche 9 décembre

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Ce matin, je me réveille seule, je ne me prends pas la tête et me dit qu'il s'est levé. Je sors donc du lit et me dirige vers la porte. J'essaie de l'ouvrir en pressant la poignée en la tirant mais la porte ne bouge pas d'un millimètre. J'essaie une seconde fois et comme à la fois précédente : j'échoue.

Je retourne m'asseoir sur le lit pour réfléchir à une solution. Quand je pense avoir trouvé, je me lève, déterminée, malheureusement pour moi, mon idée ne fonctionne pas. Je suis à cours d'idées. Après plusieurs longues minutes - qui m'ont paru interminable – d'attendre de trouver une solution, je me mets à chercher ma montre. Je la trouve avec plusieurs difficulté. Je constate qu'il est 4h50. Je me suis réveillée plus tôt que d'habitude. Pour vérifier ça, je me mets à la recherche de mon portable.

Je l'allume, le déverrouille et remarque qu'il n'est pas 4h50 mais qu'il est en fait 7h20. Je regarde ma montre dont l'heure n'a pas bougé. Je me décide d'appeler des amis pour qu'ils m'aident à trouver une solution. Je tombe sur la messagerie. Je pose mon doigt sur son nom. J'appuie sur le téléphone et attends la suite. A ma grande surprise il décroche. Il paraît encore un peu endormi mais accepte de m'aider.

Dans le téléphone, je l'entends crier. Que lui arrive-t-il ? Je l'ignore. Je l'appelle mais pour toute réponse, j'entends hurler puis la sonnerie m'indiquant qu'il vient de raccrocher. Je décide d'appeler ses parents pour les mettre au courant de la situation. Je tombe directement sur la messagerie de son père. Je lui laisse un message vocal et appelle sa mère. Je ne suis pas à l'aise.

Une sonnerie retentit, une seconde suivit la première. Je commence à stresser. La voix de sa mère retentit à la fin de la troisième sonnerie. Je lui explique la situation. Je la sens très tendu. Elle raccroche en me disant qu'elle a quelques chose en tête. Dix minutes plus tard, je reçois une photo. Nous allons parler en message codés. Je lui réponds en message codé pour lui montrer que j'ai comprit. j'apprends la feuille des messages codés et la supprime.

Vers 8h12, j'entends des bruits provenant du couloir. Une clé se place dans le verrou et tourne dans un sens et essaie de l'ouvrir. La porte est quand même fermé. Sa mère tourne la clé dans le même sens. Toujours aucun moyen de pouvoir sortir de cet endroit. Je ne peux plus l'appeler.

Des cris me parviennent à nouveaux, je m'allonge dans le lit et fais signe de dormir. La porte s'ouvre dans un fracas ce qui m'oblige à regarder la situation. Je vois sa mère allongée au sol entouré de gens vêtu que de noir. Ils portent des casques et n'ont vraiment pas l'air d'être gentil. J'ai une nouvelle fois mine de dormir. Je mis mon portable en silencieux et dans la poche interne de mon collant.

Les gens habillés de noir rentre dans ma chambre. Au même moment son père, se pointe sur le seuil de la chambre dans laquelle je me trouve. Il part sans un bruit et prévient des personnes. Tout se passe à une telle allure que je ne vois rien. J'ai mal. Je sens qu'on me touche. Je contracte la totalité de mon corps et ne bouge pas. Je me reçois un premier coups violent qui me fait bouger. Un second arrive. J'arrive à anticiper les coups qui suivent et reste de marbre.

Des vitres se brisent en éclat, de lourds pas résonnent, ils viennent de je ne sais quelle direction. Je dirais que tous les bruits viennent de partout. Un dernier coup que je ne parviens pas à anticiper et encore plus fort que les précédents fond que je ne peux pas rester de marbre. Juste après ce coup, je sens qu'on me redresse et que quelqu'un se met sur moi. J'ai l'impression que des petits coups résonnent partout dans la maison. Des sonneries sonnent de partout en hurlant comme si la fin est là. Je me sens porté, puis sanglé avant de me faire rouler, de nouveau porter et pour finir roulé. La douleur m'est insupportable.

Je n'arrive pas à me concentrer sur quelques chose en particulier. Je m'en veux de toute cette – je suppose – violence. J'ai l'impression d'avoir tout déclencher alors que j'ai juste essayé de sortir d'une pièce dans laquelle on m'avait enfermé. J'ai, de plus, été séparé des seuls personnes que j'aime vraiment. J'espère que les autres membres de sa famille vont bien.

Enfin tout ce chaos s'arrête. Un brouhaha résonne avec une intensité à peine acceptable pour ma tête.

~~~~ 2h00 dans le brouhaha et 20 minutes à me faire rouler ~~~~

Je suis de nouveau au calme et stoïque. Je peux enfin ouvrir les yeux après toute cette agitation autour de moi. Il y avait aussi beaucoup de peur. La lumière m'agresse les yeux mais je les maintiens ouvert et finis néanmoins à m'habituer à la forte puissante luminosité. Je regarde mes bras et je vois des bandages à la place de ma peau. Que s'est-il passé ? Je n'en sais rien. j'ai aussi des sangles aux poignets pour éviter que je me fasse mal ou encore que j'enlève les bandages.

En regardant un peu dans la chambre où je me trouve, je m'aperçois que Lui aussi à des pansements et des bandages partout – sur les bras comme sur le visage. Il est également sanglé – de la même manière que moi. Je me doute de me trouver dans un hôpital mais pour quel raison. Pourquoi avons-nous les bras sanglés ?

Je suis plongée dans mes pensées quand Sa voix me parle. Je sursaute de surprise et tourne la tête vers lui. Je commence par lui sourire et brise le silence qui est retombé entre nous. Nous nous échangeons des souvenirs de la matinée. C'est-à-dire beaucoup d'acte très flou mais riche en description. On continue de parler jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Deux infirmières entrent dans la chambre. Le médecin ne tarde guère à arriver. Il nous explique la situation. Je me mords la lèvre inférieur pour ne pas hurler de peur. Ils nous laissent tous les deux.

Sous le choc de la nouvelle – que le médecin vient de nous dévoiler – aucun de nous deux ne prononce le moindre mot.

C'est lui qui finit par briser le silence en libérant sa peur. Je l'écoute et éclate moi aussi la mienne. Il me rassure et essaie de positiver en affirmant que nous avons eu de la chance de rester en vie. Je reconnais son affirmation et sombre dans un sommeil en pensant à Lui. Je pense précisément aux meilleurs moments que j'ai passé avec Lui.

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