Chapitre 110 : jeudi 20 décembre

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Je me réveille tôt et prends le livre que j'ai commencé à lire la veille. Il n'est pas très intéressant mais comme je n'ai rien d'autre à faire, je n'ai pas le choix de le lire pour tuer le temps. Sur les feuilles qu'IL m'a emmener – le gars chez qui je vis depuis le décès de mes parents – je m'amuse à écrire de nouvelle danses. Je veux les essayer au plus vite mais pour le moment je suis clouée à mon lit.

Après une bonne heure de lecture, une infirmière m'appelle en me tirant de mes pensées et de mon livre. Elle veut uniquement savoir ce que je prendrais pour les prochains repas parmi les différents choix qu'elle me propose. Elle me remercie et part comme elle est venu.

Je me replonge dans mon livre qui m'explique une famille abandonnée et séparée. Pour le moment, je ne sais pas s'ils vont finir par se réunir et bien s'entendre ou au contraire ne pas se retrouver. Je dois avouer à avoir dû mal à lire le chapitre que je suis entrain de lire. Il parle d'un des nombreux coups que se reçoit l'un des personnages principaux. Ce chapitre est écrit avec tellement de détails que je vois parfaitement la scène. De plus, à force de lire tout le temps la description de la violence, des conséquences de toute cette violence, me dégoûterais presque des livres de cet auteur que pourtant j'aime plutôt bien d'habitude. Ce que j'aime beaucoup dans les livres de cet auteur – notamment dans celui-là – c'est de connaître les sentiments, le ressentis de chaque personnages. Leur état à la suite d'un combat qu'ils auront durement mené.

Je parviens à la fin du chapitre que je lis. Je commence le chapitre suivant afin de ne pas trop m'ennuyer. Le chapitre commence avec à peu près le même style d'écriture que le début du livre.

Mon petit-déjeuner est servi. Je le mange une fois que j'ai finis de lire mon chapitre. Il comporte beaucoup de page mais il est rempli d'action qui se suivent les unes à la suites des autres. L'histoire devient un petit peu plus piquant que le début du livre qui lui est plutôt morose. Les actions que vivent les personnages principaux sont tellement horrible que j'en ai la larme à l'œil.

Je sèche mes yeux avant de piquer dans mon plateau. Je mange tranquillement et je prends seulement les choses que je peux manger. Certaines choses me plaisent mais je refuse de les manger.

Une fois mon petit-déjeuner terminé, je retourne dans mon livre. Les chapitres sont long mais s'écoule petit à petit. En fin de matinée, le médecin m'annonce les résultats de tous les examens que j'ai passé ces deux derniers jours. Deux examens restent tout de même encore en cours d'analyse. Je le remercie d'un simple murmure. Il essaie de me rassurer mais rien n'y fait, je suis toujours inquiète. Il me parle d'autre choses mais je ne l'écoute pas vraiment. Il s'en rend compte et sort de ma chambre me laissant seule avec mes pensées.

J'ai le regard fixer au plafond et je m'imagine danser. Au bout de plusieurs minutes, mes yeux se mettent à me piquer. Ma vue se brouille petit à petit. Je décide de fermer les yeux pour moins avoir à subir la luminosité de la salle. Je finis par m'endormir pour me faire réveiller dix minutes plus tard par une conversation entre l'infirmière et le médecin.

L'après-midi, je m'oblige à me lever. Je réussis même à faire quelques pas. A la sortie des cours, Il fait le détour par l'hôpital pour venir me voir. On parle pendant pas loin de trois-quart d'heure – le temps que nous disposions avant l'heure de fin des visites.

Quand il quitte ma chambre, je ne lis pas mais allume la petite télévision. Je zappe les choses qui ne m'intéressent pas. Je tombe sur des émissions assez étrange. Devant la tête de certains candidats et du présentateur, je critique et rigole moi-même.

Je reste dessus pendant de très longues minutes à me moquer d'une des célébrité que j'ai reconnu. Je me calme et mets sur une chaîne de musique. Je reprends vaguement les paroles du chanteur avant de changer une nouvelle fois de chaîne.

Ne trouvant rien de vraiment intéressant qui se passe à la télévision, je l'éteins et reprends mon livre. Je n'ai pas envie d'écrire mais une immense envie de chanter tout haut la musique d'espoir que j'ai dans la tête. J'ouvre mon livre mais le referme presque aussitôt étant donnée que je n'arrive plus à me concentrer sur ma lecture ou sur quoi que soit. Mes instruments de musique me manquent. Bien que mon envie de jouer de la musique est moins grande que mon envie de danser.

Une infirmière me coupe dans mes pensées. Elle m'explique les exercices que je dois exécuter. Il m'est plutôt facile de les faire. Au moment de me lever, je suis prise d'un vertige. Je m'arrête de tous mouvements et fixe un point. J'essaie de faire en sorte que ce subit vertige cesse.

Je reste dans cette position une demi-heure puis j'exécute l'exercice qu'ils me demandent. Ils finissent par me demander de me mettre sur la pointe des pieds. Je suis prise d'un léger vertige que j'ignore. Les infirmières m'aident à revenir m'allonger dans mon lit, j'attends mon repas qui ne tarde pas beaucoup à arriver.

J'avale leur immonde nourriture et me tais pour ne pas avoir de problème. Le bruit incessant d'une machine me berce et finit par m'emmener dans le doux monde des rêves.

~~~~ 2h00 de sommeil ~~~~

Je viens de me réveiller avec la lumière dans les yeux. Ne sachant que faire, je me lève doucement et m'exerce aux exercices que je n'ai pas vraiment réussi quelques heures plutôt.

Je les fais deux fois de suite avant de me remettre dans mon lit. Il fait tout de même meilleur au chaud sous la couette que pieds nus sur le sol bizarre de l'hôpital.

Je n'arrive pas à retrouver le sommeil alors j'écoute silencieusement les gouttes d'eau s'écraser contre la vitre. La pluie n'est pas très forte mais suffisamment forte pour l'entendre contre la vitre. Les lampadaires de la rue me permettent de ne pas me retrouver dans toute la lumière de la chambre.

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