Chapitre 45 : mardi 16 octobre

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C'est en ce mardi 16 octobre que le prof de maths nous a mit une évaluation de deux heures. Ce n'est pas très compliqué mais ce n'est pas non plus très facile.

    La récré nous a permis de nous changer les idées et pour ma part, je l'ai fait en musique. Pour une fois, la salle de musique est vide à l'exception d'une pianiste qui vient à chaque récré.

    Elle me salue et reprend à jouer. Elle joue timidement et faiblement. L'avantage du piano c'est qu'il ne cache ni notre stresse, ni notre inquiétude.

    Elle me laisse la place et mon assurance se ressent dans la musique que toutes les touches émettent. Je n'ose pas chanter.

    Les cours reprennent. Le prof de français nous a passé un film auquel je n'ai rien compris. 

    Ce que c'est ennuyant de rien faire. Pardon, non, je n'ai pas rien fait, j'ai écouté le long et ennuyeux monologue de mon professeur principal. De plus, il est tellement dans le négatif qu'on déprime et qu'après on a envie de rien faire.

    Pour ne rien arrangé, la salle de musique est pleine de monde. Pour la première fois de l'année, je vois quelqu'un faire de la flûte traversière. En découvrant ça, je sors aussi vite qu'une mouche quand elle vole et qu'on la perd du regard. Malgré la chaleur, je suis devenue livide.

    Un pion me demande ce qu'il m'arrive. Je réponds que je n'ai rien et continue de marcher sans but, dans la cours, puis dans les couloirs.

    J'ai beau essayer de penser à autre chose, l'image du gars qui fait de la flûte traversière me rappelle tellement quand mon frère jouait.

    Je me ressaisis en me rendant à la salle de sport. Une merveilleuse musique que j'écoute depuis ma sortie de la salle de musique me suit. Une musique bouleversante.

    Je ne me rends pas compte que je danse sur la musique qui défile dans mes oreilles. J'ai besoin d'exprimer cette blessure. Je m'arrête vers 13h10, quand la prof de sport arrive et m'ouvre la porte.

    Je rentre dans la salle et monte de prise en prise. C'est arrivé en haut du mur que je remarque être la seule du groupe d'escalade. Je lève les yeux aux ciel et redescends. Mon esprit se tourne automatiquement vers lui. Je me remémore le samedi de notre rencontre. La merveilleuse falaise que j'escalade si souvent. Je souris à cette pensée.

    Les autres du groupe arrivent au fur et à mesure. Je fais des aller-retours, j'aide les autres à descendre en rappelle ou je les guide en leur indiquant les prises. J'ai tellement envie de faire ce que je fais avec lui en extérieur.

    Le soir en remontant dans ma chambre, à l'internat, je me mets en tenu de danse et après avoir connecté mon portable à mon enceinte, je m'envole grâce aux différents sauts, aux différents pas de danse qu'il existe.

    J'achève cette soirée en musique et en chanson. Je finis en pleurant mais heureuse d'avoir fait ce que j'ai fait.

    J'espère que le dicton est vrai et que demain sera un jour meilleur.

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