Chapitre 162 : dimanche 10 février

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En me réveillant, j'ai l'impression d'étouffer. J'enlève la couette et m'assois dans le lit. Je me sens toute essoufflée. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive mais je n'aime pas du tout ça. Je veux crier de peur mais aucun son ne sort de ma bouche quand j'ouvre celle-ci. Je ne sens pas sa présence à mes côtés. Je reste comme ça une bonne dizaine de minutes avant de me lever et d'aller voir à combien se trouve le chauffage. Je le baisse d'une dizaine de degrés.
Je retourne m'allonger mais je n'arrive pas à me rendormir. Je me lève une nouvelle fois. Je sors de la chambre un peu perdu. Mon instinct me dit d'aller à gauche. Je décide de suivre mon instinct. Au bout de quelques minutes de marche, j'atterris devant un escalier. Je le descends. En descendant les marches rien ne me dit quelque chose. Je continue de descendre l'escalier.
J'arrive au bout de cent quarante marche. Un long couloir se trouve devant moi. Je l'emprunte et débouche sur une porte au bout d'une centaine de mètres. Je remonte une dizaine de marche avant d'arriver face à une porte close. Je l'ouvre et entre dans ce qui me semble être une cuisine. La lumière s'allume brusquement. Je lui fais face. Je sursaute et me roule en boule pour essayer de me faire invisible. Il vient près de moi et me chuchote des mots. Il m'explique brièvement que nous sommes chez ses grands-parents parce qu'ils ne sont pas très en forme.
Je ne bouge pas d'un pouce. Il essaie de me relever mais abandonne l'idée pour que je lui montre mon visage. Je lui suis reconnaissante seulement je ne peux pas dire qu'il s'adapte pour moi. Il me dépose un bisou dans les cheveux.
En entendant du bruit, je commence à avoir peur. Il parle avec son grand-père. Je comprends qu'il explique la situation. Beaucoup de mauvais souvenirs, emplis de douleur encore bien marqué me reviennent en mémoire. Il vient me voir et s'excuse.
Le reste de la journée se déroule bien. Il m'autorise à danser et à utiliser les salles de musique - son grand-père était musicien. Je joue pendant un moment pour pouvoir me détendre. Le piano et la guitare ont un sublime son.
Il vient me voir vers 12h47. Il me demande comment je vais. Je lui réponds que je vais un peu mieux. Il sort de la salle. Après avoir dansé un peu, je remonte pour que je puisse prendre ma douche. Il m'attend devant la porte. Je lui ai demandé, pour ne pas qu'avec tant de couloir je me perde une seconde fois.
On descend dans la cuisine rejoindre ses grands-parents et ses parents. Le repas se déroule dans un silence froid. Je ne me sens pas du tout à l'aise face à ça. À la fin du repas, on monte dans nos chambre respectifs. Il ressort peu de temps après être rentré. Quand il arrive, je suis en train de soigner mon genou qui s'est rouvert ainsi qu'une coupure que je me suis faite à la main. Il me soigne doucement la plaie de ma main. Une fois soigné, on reprend à parler de tout et de rien.
Sa grand-mère nous appelle pour que nous nous retrouvons tous autour d'un jeu de société. Tous les regards sont scotchés dans le vide quand nous arrivons. Je suis un peu gênée par mon genou qui à nouveau bloqué par la coque mais personne n'en parle ce qui me soulage.

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