Chapitre 150 : mardi 29 janvier

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En me réveillant, cette nuit, je me demande ce qu'il m'arrive. Je comprends rapidement que mon portable ne cesse de s'arrêter. Je descends de mon lit pour récupérer mon appareil – tomber entre nos deux appels. À l'autre bout du fil, je sens à sa voix qu'il est brisé. De lui-même, la nouvelle tombe parmi le blanc. Je comprends entièrement ce qu'il ressent.

Je m'effondre en essayant de le rassurer. Il raccroche. Il m'envoie un message en me disant qu'il a hâte d'être à vendredi soir. J'approuve. Je remonte dans mon lit et m'effondre de la même manière lorsque j'ai appris le décès de mes parents. Et il a beau être un peu plus de 2h00 du matin, je n'arrive pas à me rendormir. Je me calme autour des 6h00.

Je descends une nouvelle fois de mon lit et pars me préparer. Mais larmes ne cessent de ruisseler le long de mes joues. Une fois habillée, je retourne dans la chambre et essaie de jouer un morceau à la guitare. Cependant je suis beaucoup trop bouleversée et choquée par la mort de sa sœur. Je remonte sur mon lit et m'affale de tout mon long sur le matelas. Le pion qui vient de nous annoncer le réveil entre dans ma chambre. Il me demande ce qu'il m'arrive. Je refuse de répondre. Je refuse même de croire que sa sœur s'est tuée.

Un peu avant le début des cours, je descends de l'internat et me rends devant la salle de maths. Les cours sont long et ennuyeux. Je n'arrive pas à me concentrer sur ces derniers. Je ne pense qu'à sa sœur qui vient de nous quitter. Le midi, il m'envoie un message pour que je sorte du lycée. Armée de mon sac de cours, je sors sur l'esplanade et le rejoins. Sa première réaction et de me prendre dans ses bras.

Mon portable vibre mais je ne m'en préoccupe pas. Je préfère le consoler. Sa mère vient nous chercher. Je n'irai pas en cours demain à cause de la nouvelle. En rentrant, on s'allonge tous les deux dans son lit avant de fondre en larmes les bras enlacés à chacun de nous. Je ne dors pas de la nuit. J'en pleure.

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