Chapitre 72 : lundi 12 novembre

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Vers 7h00, ce matin, il se réveille. Je lui souris et lui dépose un bisou sur ses tempes. Je suis réveillée depuis plusieurs heures déjà mais ai fait le choix de le laisser dormir. Il me rend le sourire que je lui fais. Il dépose lui aussi un bisou sur chacune de mes joues.

Il se lève et me pose quelques questions auxquelles je réponds facilement. Il part quelques minutes dans les couloirs de l'hôpital. Il revient avec un sac de la maison. Il le dépose sur la table et me tend un pain aux raisins. Je le remercie en lui avouant qu'il s'agit de ma viennoiserie préféré. Il approuve mes paroles avant de croquer à pleine dents dans son pain aux raisin. Je l'imite. On mange en silence en appréciant cette friandise que nous aimons autant l'un que l'autre.

Il part de l'hôpital pour se rendre en cours. Avant de me laisser, il m'a promis de repasser le soir. Je passe la journée seule avec pour compagnie, des feuilles, des stylos et un livre qu'il m'a apporté quand il est venu me voir la veille. De temps à autre, je sombre quelques minutes.

En début d'après-midi, ils m'ont passé plusieurs examens pour essayer de voir la cause de mon malaise. Je n'arrive pas à les convaincre que c'est par la gloire que mon malaise est arrivé. Je ne me rappelle pas de tous les détails mais nombreux sont revenus lorsqu'il m'a expliqué la situation.

Comme il me l'a promit, il revient le soir vers 18h00. Il me raconte sa journée. Je l'écoute avec attention. A la fin de son récit, je lui prends la main, incapable de parler. Je suis trop épuisée par les examens que j'ai été contrainte de passer. Je trouve suffisamment de force pour écrire ma journée. Quand j'ai finis, je lui tends la feuille noircie par mon récit. Je sombre presque aussitôt qu'il est prit la feuille. Il la lit. Je suis trop faible pour faire quoi que ce soit. Je me laisse porter par ses bras. Je l'entends qu'il essaie de me rassurer. Il se blotti contre moi. Je n'ai pas la force de le repousser et le laisse donc faire. Les bruits autour de moi ne cessent de s'activer. Je reste les yeux clos ne trouvant pas la force de les ouvrir pour observer ce qui se passe autour.

Je me sens en sécurité près de lui même si je ne le vois pas. La chaleur de sa respiration vient doucement caresser mon visage. Elle change petit à petit. Au bout de quelques minutes, elle devient plus chaude sur ma peau. S'est-il rapproché ? Je ne le saurais probablement jamais.

Je ne sens plus rien et finis par comprendre que la faiblesse de mon corps a pris le dessus. Au moins des voix me parviennent. Il m'est totalement impossible d'entendre le faible murmure des voix déjà si lointaine.

Je sombre dans le coma et la voix de mon frère est là pour m'aider. Il me dit des mots doux et agréable. Des mots qu'il ne m'a jamais dit avant. Je le laisse parler, me consoler, me donner espoir. J'entends mes parents qui me soutiennent également. Ils rejoignent les mêmes paroles de mon frère.

Mon frère revient en me chantant plusieurs de ses chansons. Il me chante aussi mes chansons. Il me redonne de l'espoir et me rassure. Ses bras sont si doux que je n'ai nullement envie de les quitter. Je profite de ce geste. Ses douces et majestueuses paroles d'affection me tourne en rond dans la tête.

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